Tout a commencé quand la partie civile, en l'occurrence Élisabeth Dieynaba N'diaye, étudiante marié et mère d'un enfant, a été avisée par son camarade de promotion et ami de son mari, Amadou Cissé Samb, qui l'a appelée au téléphone pour lui demander si elle faisait du massage "body to body" dans le net. Il l'a également informé d'avoir vu une photo d'elle sur un site de rencontre. Après vérification, il envoi la photo sur viber. Par la suite, Dieynaba confirme que c'était la sienne. A son insu, son camarade a continué les recherches sur le site afin de trouver le numéro de téléphone de la dame. Après avoir contacté cette dernière, celle-ci confirme être bel et bien une masseuse "plus". Amadou Cissé lui demande alors un rendez-vous. Discutant sur le prix, ils tombent d'accord sur la somme de 20 000 francs Cfa.
Interpellée, la mise en cause dit qu'elle a effectivement publié son numéro de téléphone sur internet et les revues d'annonces comme l'Afrique. "J'ai fait ce métier après avoir eu une formation au salon Dynamique qui se trouve aux Almadies, j'ai eu a travailler à Sacré-Cœur 3 par le biais d'une amie qui est allée au Maroc et qui a déjà ouvert ce salon. J'ai donc continué comme gérante. J'ai reçue la visite des éléments de la brigade de la Foire qui ont fait une descente dans mon appartement oú mon salon de massage est actuellement. Les gendarmes m'ont trouvés dans la salle et j'avais un client qui avait déjà payé la somme de 20 000 frs que j'avais déjà encaissée. Ce client était dans la cabine avec mon employée. Ils m'ont demandé mon autorisation d'exploitation. Après, ils sont rentrés á l'intérieur de la cabine et ont trouvés le client tout nu et la masseuse. Je précise que le prix est fixé à 15 000frs mais j'ai encaissé 20 000 francs parce que les 5000, c'est pour la masseuse qui fait "Body Body ".
L'autre mise en cause, Nabou Diakhaté, confirme que c'est Fatou qui lui donnait des instructions. "Avec l'approche de la Tabaski, il m'était impossible de trouver du travail mais je promets de laisser ce métier. J'étais nue dans la cabine avec le client à l'arrivée des gendarmes mais je n'ai jamais couché avec un homme pendant mes heures de travail", a-t-elle précisé.
Me Iba Diagne qui assurait la défense de la partie civile demande 1 million de francs Cfa pour toute cause de préjudice subi et, vu la constance des faits et que sa cliente est une femme mariée mère d'un enfant, son ménage aurait pu être brisé.
Le procureur Ismaila Diallo a suivi l'avocat de la partie civile indiquant que les faits sont constant et que les deux mises en cause se sont confondues dans leur déclarations, la diffusion des images est établie. Aussi, au regard de toutes ces observations, a-t-il requis une peine de 6 mois ferme contre Fatou Dia Thioub et 3 mois ferme pour Nabou Diakhaté.
L'avocat de la défense, Me Aboubacry Barro, a sollicité la clémence. "Les faits sont constants, on ne peut admettre ici au Sénégal qu'on s'adonne à certaines pratiques, mais il n'y pas de rapports sexuelles au moment où les gendarmes étaient sur les lieux. C'est une affaire assez délicate et elles ont compris que c'est pas un bon travail, elles ne sont pas mûres et n'ont pas reçues une bonne éducation", a-t-il reconnu. Mais, il dit ne pas être d'accord avec la réquisition du ministère public qui demande leur condamnation. "Il n'y a pas une sanction plus sévère que la honte d'être jugées devant toute la population sénégalaise" et elles ont promis d'arrêter pour trouver un autre métier", a-t-il plaidé. Me Iba Mar Diop, qui assurait lui aussi, la défense des deux prévenues, a plaidé pour une application extrêmement bienveillante de la loi.
L'affaire a été mise en délibéré pour jugement le 05 octobre 2015.
Ngoné Saliou Diop ledakarois.net
Interpellée, la mise en cause dit qu'elle a effectivement publié son numéro de téléphone sur internet et les revues d'annonces comme l'Afrique. "J'ai fait ce métier après avoir eu une formation au salon Dynamique qui se trouve aux Almadies, j'ai eu a travailler à Sacré-Cœur 3 par le biais d'une amie qui est allée au Maroc et qui a déjà ouvert ce salon. J'ai donc continué comme gérante. J'ai reçue la visite des éléments de la brigade de la Foire qui ont fait une descente dans mon appartement oú mon salon de massage est actuellement. Les gendarmes m'ont trouvés dans la salle et j'avais un client qui avait déjà payé la somme de 20 000 frs que j'avais déjà encaissée. Ce client était dans la cabine avec mon employée. Ils m'ont demandé mon autorisation d'exploitation. Après, ils sont rentrés á l'intérieur de la cabine et ont trouvés le client tout nu et la masseuse. Je précise que le prix est fixé à 15 000frs mais j'ai encaissé 20 000 francs parce que les 5000, c'est pour la masseuse qui fait "Body Body ".
L'autre mise en cause, Nabou Diakhaté, confirme que c'est Fatou qui lui donnait des instructions. "Avec l'approche de la Tabaski, il m'était impossible de trouver du travail mais je promets de laisser ce métier. J'étais nue dans la cabine avec le client à l'arrivée des gendarmes mais je n'ai jamais couché avec un homme pendant mes heures de travail", a-t-elle précisé.
Me Iba Diagne qui assurait la défense de la partie civile demande 1 million de francs Cfa pour toute cause de préjudice subi et, vu la constance des faits et que sa cliente est une femme mariée mère d'un enfant, son ménage aurait pu être brisé.
Le procureur Ismaila Diallo a suivi l'avocat de la partie civile indiquant que les faits sont constant et que les deux mises en cause se sont confondues dans leur déclarations, la diffusion des images est établie. Aussi, au regard de toutes ces observations, a-t-il requis une peine de 6 mois ferme contre Fatou Dia Thioub et 3 mois ferme pour Nabou Diakhaté.
L'avocat de la défense, Me Aboubacry Barro, a sollicité la clémence. "Les faits sont constants, on ne peut admettre ici au Sénégal qu'on s'adonne à certaines pratiques, mais il n'y pas de rapports sexuelles au moment où les gendarmes étaient sur les lieux. C'est une affaire assez délicate et elles ont compris que c'est pas un bon travail, elles ne sont pas mûres et n'ont pas reçues une bonne éducation", a-t-il reconnu. Mais, il dit ne pas être d'accord avec la réquisition du ministère public qui demande leur condamnation. "Il n'y a pas une sanction plus sévère que la honte d'être jugées devant toute la population sénégalaise" et elles ont promis d'arrêter pour trouver un autre métier", a-t-il plaidé. Me Iba Mar Diop, qui assurait lui aussi, la défense des deux prévenues, a plaidé pour une application extrêmement bienveillante de la loi.
L'affaire a été mise en délibéré pour jugement le 05 octobre 2015.
Ngoné Saliou Diop ledakarois.net