Béji Caïd Essebsi, père de quatre enfants, est né dans une famille tunisoise en 1926. Il se réclame de la pensée de Bourguiba, qu'il qualifie de "visionnaire" et "fondatrice de l'Etat moderne".
Lorsqu'il est élu fin 2014, ses sympathisants apprécient d'ailleurs son parcours auprès de Bourguiba.
Cette figure rassure beaucoup les Tunisiens dans ces temps d'incertitude. Ils apprécient également la manière de s'exprimer du nouveau président : celui-ci parsème ses discours de versets du Coran, de proverbes tunisiens et de blagues à l'égard de ses adversaires.
Disciple de Bourguiba, proche de Ben Ali
Cet avocat de formation est connu pour avoir parcouru un bout de chemin avec Habib Bourguiba, premier président tunisien et père de l'indépendance. Après celle-ci en 1956, il devient conseiller de Bourguiba puis son ministre de l'Intérieur, à l'époque du conflit avec son rival Salah Ben Youssef, dont les partisans ont été lourdement réprimés. Il devient ensuite ministre de la Défense et des Affaires étrangères. Dans les années 1970, il exerce le poste d'Ambassadeur de Tunisie en France, avant de démissionner en raison d'un conflit au sein du parti au pouvoir en Tunisie.
En 1990-91, Essebsi est président du Parlement sous Ben Ali, l'ancien dictateur tunisien, évincé du pouvoir par la rue en janvier 2011. Ce poste lui vaut aujourd'hui de nombreuses critiques de l'opposition. Moncef Marzouki, son prédécesseur, le voit comme un produit du système déchu, cherchant à reproduire l'ancien régime. Si durant l'essentiel des années 1990-2000, il s'est effacé, il ne s'est jamais opposé à Ben Ali.
Au lendemain de la révolution, Caïd Essebsi est rappelé à la rescousse pour prendre le relais du Premier ministre Mohamed Ghannouchi, contesté par la rue. Nommé Premier ministre provisoire en février 2011, il porte à son crédit d'avoir mené le pays vers les premières élections libres de son histoire, le 23 octobre 2011, remportées par Ennahdha (parti islamiste).
Il quitte son poste le 24 décembre et laisse la place à Hamadi Jebali, secrétaire général d'Ennahdha, qui forme son gouvernement composé de membres de la "troïka" (coalition de trois partis : Ennahdha, Parti du Congrès et Ettakatol).
Président du Nidaa Tounes, parti anti-islamiste
Son parti, Nidaa Tounes, est créé en 2012. Il signifie "l'appel de la Tunisie". Souvent qualifié, à tort, de "laïc", le parti se définit plutôt comme "séculier".
Cette formation a attiré des hommes d'affaires, des intellectuels, des syndicalistes et des militants de gauche, mais aussi des proches de l'ancien régime, unis par leur opposition aux islamistes. Les anciens membres du RCD, parti dissous de Ben Ali, "restent des citoyens qui (…) ont le droit de participer à la vie politique de notre pays. Autrement, c'est comme si on leur avait enlevé leur nationalité", avait déclaré l'actuel président à l'AFP.
En guerre contre le terrorisme
Quand il est élu en 2014, l'une des priorités du nouveau président est de rétablir la sécurité dans son pays. Car depuis la révolution, la Tunisie a été le théâtre de plusieurs attaques attribuées à la mouvance djihadiste et de crises politiques à répétition.
Pour lutter contre cette menace, Essebsi compte notamment moderniser et renforcer le système national de renseignement. Objectif : des services de renseignement plus performants, une meilleure structuration du commandement des armées et un meilleur équipement.
TV5 Monde
Lorsqu'il est élu fin 2014, ses sympathisants apprécient d'ailleurs son parcours auprès de Bourguiba.
Cette figure rassure beaucoup les Tunisiens dans ces temps d'incertitude. Ils apprécient également la manière de s'exprimer du nouveau président : celui-ci parsème ses discours de versets du Coran, de proverbes tunisiens et de blagues à l'égard de ses adversaires.
Disciple de Bourguiba, proche de Ben Ali
Cet avocat de formation est connu pour avoir parcouru un bout de chemin avec Habib Bourguiba, premier président tunisien et père de l'indépendance. Après celle-ci en 1956, il devient conseiller de Bourguiba puis son ministre de l'Intérieur, à l'époque du conflit avec son rival Salah Ben Youssef, dont les partisans ont été lourdement réprimés. Il devient ensuite ministre de la Défense et des Affaires étrangères. Dans les années 1970, il exerce le poste d'Ambassadeur de Tunisie en France, avant de démissionner en raison d'un conflit au sein du parti au pouvoir en Tunisie.
En 1990-91, Essebsi est président du Parlement sous Ben Ali, l'ancien dictateur tunisien, évincé du pouvoir par la rue en janvier 2011. Ce poste lui vaut aujourd'hui de nombreuses critiques de l'opposition. Moncef Marzouki, son prédécesseur, le voit comme un produit du système déchu, cherchant à reproduire l'ancien régime. Si durant l'essentiel des années 1990-2000, il s'est effacé, il ne s'est jamais opposé à Ben Ali.
Au lendemain de la révolution, Caïd Essebsi est rappelé à la rescousse pour prendre le relais du Premier ministre Mohamed Ghannouchi, contesté par la rue. Nommé Premier ministre provisoire en février 2011, il porte à son crédit d'avoir mené le pays vers les premières élections libres de son histoire, le 23 octobre 2011, remportées par Ennahdha (parti islamiste).
Il quitte son poste le 24 décembre et laisse la place à Hamadi Jebali, secrétaire général d'Ennahdha, qui forme son gouvernement composé de membres de la "troïka" (coalition de trois partis : Ennahdha, Parti du Congrès et Ettakatol).
Président du Nidaa Tounes, parti anti-islamiste
Son parti, Nidaa Tounes, est créé en 2012. Il signifie "l'appel de la Tunisie". Souvent qualifié, à tort, de "laïc", le parti se définit plutôt comme "séculier".
Cette formation a attiré des hommes d'affaires, des intellectuels, des syndicalistes et des militants de gauche, mais aussi des proches de l'ancien régime, unis par leur opposition aux islamistes. Les anciens membres du RCD, parti dissous de Ben Ali, "restent des citoyens qui (…) ont le droit de participer à la vie politique de notre pays. Autrement, c'est comme si on leur avait enlevé leur nationalité", avait déclaré l'actuel président à l'AFP.
En guerre contre le terrorisme
Quand il est élu en 2014, l'une des priorités du nouveau président est de rétablir la sécurité dans son pays. Car depuis la révolution, la Tunisie a été le théâtre de plusieurs attaques attribuées à la mouvance djihadiste et de crises politiques à répétition.
Pour lutter contre cette menace, Essebsi compte notamment moderniser et renforcer le système national de renseignement. Objectif : des services de renseignement plus performants, une meilleure structuration du commandement des armées et un meilleur équipement.
TV5 Monde