Comme les élèves des grands centres urbains du Sénégal, les bonnes encore dans le système éducatif rentrent au village pour les besoins de la rentrée des classes. En outre, elles ne sont pas prêtes à retourner dans la capitale dakaroise de sitôt. Pour ces dernières, de très jeunes filles instruites, ce travail de vacances pour gagner de quoi acheter des habilles et des fournitures scolaires ne sera plus à l’ordre du jour qu’à la fin de l’année scolaire 2022-2023.
Ainsi, les ménages ne savent plus où donner de la tête avec les nombreuses tâches ménagères auxquelles ils sont confrontés à longueur de journée. Et trouver une femme de ménage en cette période constitue un véritable casse-tête pour les maitresses de maison.
Aussi, il faudra casquer fort pour se payer l’une des rares domestiques qui sont visibles dans les artères de la ville, à la recherche de travail, attendant de pied ferme les recruteuses. Pis, certaines bonnes, conscientes que la loi de la demande et de l’offre a changé en leur faveur, optent pour le travail journalier. Selon elles, c’est plus rentable, moins fatiguant et moins contraignant.
En sus, les employeuses se plient à cette volonté sans broncher car ne pouvant pas accomplir ces travaux domestiques elles-mêmes. C’est le cas au rond-point Liberté 6, plus précisément sur les deux voies de Sacré-Cœur. Le décor a changé dans ce lieu où plus d’une cinquantaine de jeunes filles d’origines diverses convergent à la recherche de travail.
En cette période de début des cours, l’endroit affiche la tranquillité. Des groupes de femmes discutent à voix basse sous les regards inquisiteurs des patrons venus marchander une prestation mensuelle. L’air déboussolé, assise sur la moitié d’une brique, la dame Ndiaya cherche désespérément une domestique.
« La fille que j’avais m’a jouée un sale tour. Elle ne m’a pas indiqué qu’elle est élève et ne m’a pas avertie lorsqu’elle rentrait au village. C’est à son arrivée qu’elle m’a appelée pour m’en informer. Depuis lors, je suis fatiguée de faire le ménage toute seule alors que je travaille dans une société de la place et je n’ai que des garçons», explique-telle. Pour cette jeune fille qui se fait appeler Fatou, résidente à Grand-Yoff, il n’y a rien d’extraordinaire. Au début des vacances, explique-t-elle, les élèves en provenance des villages avaient une mainmise sur les emplois parce qu’elles n’ont qu’une préoccupation en acceptant des paies très basses : préparer l’ouverture des écoles. Aujourd’hui qu’elles sont rentrées, la demande est supérieure à l’offre de bras.
«J’ai préféré rester à Grand-Yoff. J’ai arrêté le travail que j’avais avant parce qu’en ce moment, je peux percevoir plus à la fin du mois. Les ménages ont besoin de nous actuellement, donc on fait monter les enchères», déclare Fatou. Mamy Sène, elle, est une domestique qui a opté pour le travail journalier depuis que les élèves du métier ont commencé à quitter Dakar.
«J’étais partie à Fissel pour le magal, mais je suis revenue ce dimanche. C’est pour gagner plus d’argent avec une nouvelle employeuse. Je ne réclame que 5000 F CFA alors que certaines exigent le double pour un jour de corvée. C’est juste qu’on profite de la circonstance comme les ménages aussi le font avec nous quand la donne change en leur faveur», avoue-t-elle.
Avant de poursuivre : «Ces derniers jours, les maîtresses nous traitaient comme des esclaves. On faisait le grand ménage tous les jours. Donc, nous voulons aussi tirer un grand profit de cette situation en attendant que la situation redevienne normale». Malgré «les caprices» de ces domestiques, certains demandeuses accèdent à leurs conditions là où d’autres ne sont pas prêtes à se soumettre à cette loi « déloyale ».
Le Grand Panel
Ainsi, les ménages ne savent plus où donner de la tête avec les nombreuses tâches ménagères auxquelles ils sont confrontés à longueur de journée. Et trouver une femme de ménage en cette période constitue un véritable casse-tête pour les maitresses de maison.
Aussi, il faudra casquer fort pour se payer l’une des rares domestiques qui sont visibles dans les artères de la ville, à la recherche de travail, attendant de pied ferme les recruteuses. Pis, certaines bonnes, conscientes que la loi de la demande et de l’offre a changé en leur faveur, optent pour le travail journalier. Selon elles, c’est plus rentable, moins fatiguant et moins contraignant.
En sus, les employeuses se plient à cette volonté sans broncher car ne pouvant pas accomplir ces travaux domestiques elles-mêmes. C’est le cas au rond-point Liberté 6, plus précisément sur les deux voies de Sacré-Cœur. Le décor a changé dans ce lieu où plus d’une cinquantaine de jeunes filles d’origines diverses convergent à la recherche de travail.
En cette période de début des cours, l’endroit affiche la tranquillité. Des groupes de femmes discutent à voix basse sous les regards inquisiteurs des patrons venus marchander une prestation mensuelle. L’air déboussolé, assise sur la moitié d’une brique, la dame Ndiaya cherche désespérément une domestique.
« La fille que j’avais m’a jouée un sale tour. Elle ne m’a pas indiqué qu’elle est élève et ne m’a pas avertie lorsqu’elle rentrait au village. C’est à son arrivée qu’elle m’a appelée pour m’en informer. Depuis lors, je suis fatiguée de faire le ménage toute seule alors que je travaille dans une société de la place et je n’ai que des garçons», explique-telle. Pour cette jeune fille qui se fait appeler Fatou, résidente à Grand-Yoff, il n’y a rien d’extraordinaire. Au début des vacances, explique-t-elle, les élèves en provenance des villages avaient une mainmise sur les emplois parce qu’elles n’ont qu’une préoccupation en acceptant des paies très basses : préparer l’ouverture des écoles. Aujourd’hui qu’elles sont rentrées, la demande est supérieure à l’offre de bras.
«J’ai préféré rester à Grand-Yoff. J’ai arrêté le travail que j’avais avant parce qu’en ce moment, je peux percevoir plus à la fin du mois. Les ménages ont besoin de nous actuellement, donc on fait monter les enchères», déclare Fatou. Mamy Sène, elle, est une domestique qui a opté pour le travail journalier depuis que les élèves du métier ont commencé à quitter Dakar.
«J’étais partie à Fissel pour le magal, mais je suis revenue ce dimanche. C’est pour gagner plus d’argent avec une nouvelle employeuse. Je ne réclame que 5000 F CFA alors que certaines exigent le double pour un jour de corvée. C’est juste qu’on profite de la circonstance comme les ménages aussi le font avec nous quand la donne change en leur faveur», avoue-t-elle.
Avant de poursuivre : «Ces derniers jours, les maîtresses nous traitaient comme des esclaves. On faisait le grand ménage tous les jours. Donc, nous voulons aussi tirer un grand profit de cette situation en attendant que la situation redevienne normale». Malgré «les caprices» de ces domestiques, certains demandeuses accèdent à leurs conditions là où d’autres ne sont pas prêtes à se soumettre à cette loi « déloyale ».
Le Grand Panel