Un fléau qui résiste au temps
Bien qu’étant illégale dans la plupart des pays, la pratique de l’excision, elle, survit. Selon l’ONG Plan International, cette pratique touche 200 millions de filles et de femmes principalement en Afrique, en Asie et en Amérique Latine. Il existe de fortes disparités entre les pays pour ce qui est du taux de prévalence. Ainsi, en Guinée, en Égypte, en Éthiopie et au Soudan, plus de 85% des femmes sont excisées.
Au Sénégal, en Gambie, au Liberia, ce taux est com¬pris entre 85% et 25%. Ce taux est inférieur à 25% au Benin, au Togo et au Nigeria. On pourrait pen¬ser qu’il y a une corréla-tion entre l’excision et la religion mais la réalité est que cette pratique pré¬cède la naissance des trois religions monothéis¬tes.
Selon le réseau suisse contre l’excision, ses ori¬gines remonteraient à l’Égypte pharaonique et sera plus tard adoptée dans une région voisine, la corne de l’Afrique pour éviter que les femmes ne soient violées lors des raz¬zias. Le thérapeute a confié au journal Le Monde qu’aucun passa¬ge du Coran ou de la Bible ne mentionne ou recommande cette pra¬tique. En 2007, l’université Al-Azhar du Caire, l’une des plus influentes du monde musulman, a déclaré que les Mgf (Mutilations génitales féminines) n’avaient aucun fondement dans la loi islamique tandis que le Pape François appelle à renoncer à mutiler le corps des femmes.
Autre fait intéressant, dans des pays à majorité musulma¬ne comme le Niger ou les pays du Maghreb, cette pratique n’existe quasiment pas, tout comme en RDC, qui est l’un des plus grands pays catho¬liques d’Afrique.
Outre la religion, c’est la tradition qui est invoquée en guise de justification. Il s’agit de préserver ce qui a été hérité des ancêtres. Dans certaines cultures, on considère que le clitoris est un signe de masculini¬té qu’il convient d’enle¬ver pour renforcer la féminité des jeunes filles. Aussi, l’excision est consi¬dérée comme un moyen de préserver la chasteté et l’honneur des femmes et de leurs familles. Dès lors, comment convaincre des familles et communautés entières d’aban¬donner ces pratiques ?
Problèmes menstruels, complications à l’accouchement…
Les populations sont sensibilisées sur les pro¬blèmes de santé qui résultent d’une telle pra-tique. Selon l’OMS, il s’a¬git d’importants risques d’infection, d’hémorra¬gie et de problèmes uri¬naires et menstruels. Aussi, les femmes muti¬lées sont plus exposées à des complications mor¬telles à l’accouchement. Sur le plan du bien-être humain, des zones éro¬gènes ayant été alté¬rées, le plaisir féminin est considérablement com¬promis. Depuis quelques années, des chirurgies réparatrices aident à réparer ce qui a été e n d o m m a g é . Cependant, il ne faut pas négliger les ravages psychologiques peut-être moins visibles mais tout aussi dévastateurs.
Bes Bi
Bien qu’étant illégale dans la plupart des pays, la pratique de l’excision, elle, survit. Selon l’ONG Plan International, cette pratique touche 200 millions de filles et de femmes principalement en Afrique, en Asie et en Amérique Latine. Il existe de fortes disparités entre les pays pour ce qui est du taux de prévalence. Ainsi, en Guinée, en Égypte, en Éthiopie et au Soudan, plus de 85% des femmes sont excisées.
Au Sénégal, en Gambie, au Liberia, ce taux est com¬pris entre 85% et 25%. Ce taux est inférieur à 25% au Benin, au Togo et au Nigeria. On pourrait pen¬ser qu’il y a une corréla-tion entre l’excision et la religion mais la réalité est que cette pratique pré¬cède la naissance des trois religions monothéis¬tes.
Selon le réseau suisse contre l’excision, ses ori¬gines remonteraient à l’Égypte pharaonique et sera plus tard adoptée dans une région voisine, la corne de l’Afrique pour éviter que les femmes ne soient violées lors des raz¬zias. Le thérapeute a confié au journal Le Monde qu’aucun passa¬ge du Coran ou de la Bible ne mentionne ou recommande cette pra¬tique. En 2007, l’université Al-Azhar du Caire, l’une des plus influentes du monde musulman, a déclaré que les Mgf (Mutilations génitales féminines) n’avaient aucun fondement dans la loi islamique tandis que le Pape François appelle à renoncer à mutiler le corps des femmes.
Autre fait intéressant, dans des pays à majorité musulma¬ne comme le Niger ou les pays du Maghreb, cette pratique n’existe quasiment pas, tout comme en RDC, qui est l’un des plus grands pays catho¬liques d’Afrique.
Outre la religion, c’est la tradition qui est invoquée en guise de justification. Il s’agit de préserver ce qui a été hérité des ancêtres. Dans certaines cultures, on considère que le clitoris est un signe de masculini¬té qu’il convient d’enle¬ver pour renforcer la féminité des jeunes filles. Aussi, l’excision est consi¬dérée comme un moyen de préserver la chasteté et l’honneur des femmes et de leurs familles. Dès lors, comment convaincre des familles et communautés entières d’aban¬donner ces pratiques ?
Problèmes menstruels, complications à l’accouchement…
Les populations sont sensibilisées sur les pro¬blèmes de santé qui résultent d’une telle pra-tique. Selon l’OMS, il s’a¬git d’importants risques d’infection, d’hémorra¬gie et de problèmes uri¬naires et menstruels. Aussi, les femmes muti¬lées sont plus exposées à des complications mor¬telles à l’accouchement. Sur le plan du bien-être humain, des zones éro¬gènes ayant été alté¬rées, le plaisir féminin est considérablement com¬promis. Depuis quelques années, des chirurgies réparatrices aident à réparer ce qui a été e n d o m m a g é . Cependant, il ne faut pas négliger les ravages psychologiques peut-être moins visibles mais tout aussi dévastateurs.
Bes Bi