Jadis spécialisé dans l’appareillage des blessés de guerre, le Centre National d’Appareillage Orthopédique (Cnao) est devenu au fil du temps un service de médecine physique et de réadaptation. Ce service prend en charge les personnes atteintes d’un handicap ou d’une incapacité physique suite à une maladie ou à un accident afin de réduire au minimum les conséquences de ce déficit sur leur vie quotidienne. Malheureusement, ce service est confronté à quelques problèmes comme le déficit de ressources humaines, un plateau technique défaillant, lit-on dans L'As.
Selon la directrice générale des établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla, le secteur de la réadaptation de la médecine physique a besoin d’être accompagné. «Nous avons identifié des gaps qui sont extrêmement importants sur les ressources humaines, le plateau technique, les structures qui offrent ces soins. Il y a un gap qu’il va falloir rattraper à tout point de vue. Pour cela, il faut retrousser le Cnao», indique Dr Sylla qui souligne que les accidents sur la voie publique sont devenus de plus en plus importants et constituent les premières causes de morbidité et de mortalité. «Quand on parle d’accident, c’est amputation, prothèse et rééducation». En dehors des accidents sur la voie publique, la médecine physique s’occupe également des pathologies cardiaques et des maladies chroniques comme le diabète. «Toutes ces maladies ont besoin d’un accompagnement pour une rééducation fonctionnelle. Quand on identifie ces besoins et l’offre existant sur le territoire national, c’est sans commune mesure», souligne Dr Fatou Mbaye Sylla. Elle estime que dans les régions, les centres régionaux croulent sous le poids de l’âge. «Au-delà de l’infrastructure, nous avons aussi les ressources humaines. Que ça soit les médecins, les rééducateurs, les paramédicaux, tout cela est dans un panier et il faut qu’on agisse», renseigne-telle.
Déficit de kinésithérapeutes et de readaptateurs cardiaques au Sénégal
Evidemment, tous ces paramètres seront pris en compte grâce au plan que le Cnao va présenter. «Le Cnao doit être un centre de référence national qui répond aux normes. Par rapport aux ressources humaines, il faut que toutes les spécialités soient disponibles sur le plan technologique ainsi que tout ce qui est équipement. Il faut que le ministère puisse faciliter l’accessibilité financière aux populations. En effet, il ne sert à rien d’avoir une structure de qualité qui n’est pas accessible », indique la directrice générale des établissements de santé. Et d’ajouter : «Nous allons travailler avec les universités, parce qu’on ne peut pas avoir 4 Ufr plus l’université Cheikh Anta Diop et avoir des problèmes dans la disponibilité des ressources humaines. Donc, on fera en sorte que dans 1 à 2 ans, on puisse avoir une structure de référence. Il nous faut un délai assez court dans la formation des paramédicaux pour aller vers la formation de spécialité des médecins qui sont dans la réadaptation fonctionnelle». Pour sa part, le directeur du Cnao, Djibril Bèye, a fait un plaidoyer pour former davantage de kinésithérapeutes. «Il y a un seul kinésithérapeute dans la région de Ziguinchor qui prend en charge toute la population. Sédhiou n’a pas de kinésithérapeute», révèle-t-elle.
Réadaptateur cardiaque au Cnao, Pr Fatou Aw Lèye considère que la prévalence importante et grandissante des affections cardiovasculaires exige la création d’un centre national qui permettra d'augmenter le nombre de patients pris en charge en réadaptation cardiaque. «Il n’y a que 19 médecins réadaptateurs cardiaques sénégalais, c’est très insuffisant», tranche-t-elle.
Selon la directrice générale des établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla, le secteur de la réadaptation de la médecine physique a besoin d’être accompagné. «Nous avons identifié des gaps qui sont extrêmement importants sur les ressources humaines, le plateau technique, les structures qui offrent ces soins. Il y a un gap qu’il va falloir rattraper à tout point de vue. Pour cela, il faut retrousser le Cnao», indique Dr Sylla qui souligne que les accidents sur la voie publique sont devenus de plus en plus importants et constituent les premières causes de morbidité et de mortalité. «Quand on parle d’accident, c’est amputation, prothèse et rééducation». En dehors des accidents sur la voie publique, la médecine physique s’occupe également des pathologies cardiaques et des maladies chroniques comme le diabète. «Toutes ces maladies ont besoin d’un accompagnement pour une rééducation fonctionnelle. Quand on identifie ces besoins et l’offre existant sur le territoire national, c’est sans commune mesure», souligne Dr Fatou Mbaye Sylla. Elle estime que dans les régions, les centres régionaux croulent sous le poids de l’âge. «Au-delà de l’infrastructure, nous avons aussi les ressources humaines. Que ça soit les médecins, les rééducateurs, les paramédicaux, tout cela est dans un panier et il faut qu’on agisse», renseigne-telle.
Déficit de kinésithérapeutes et de readaptateurs cardiaques au Sénégal
Evidemment, tous ces paramètres seront pris en compte grâce au plan que le Cnao va présenter. «Le Cnao doit être un centre de référence national qui répond aux normes. Par rapport aux ressources humaines, il faut que toutes les spécialités soient disponibles sur le plan technologique ainsi que tout ce qui est équipement. Il faut que le ministère puisse faciliter l’accessibilité financière aux populations. En effet, il ne sert à rien d’avoir une structure de qualité qui n’est pas accessible », indique la directrice générale des établissements de santé. Et d’ajouter : «Nous allons travailler avec les universités, parce qu’on ne peut pas avoir 4 Ufr plus l’université Cheikh Anta Diop et avoir des problèmes dans la disponibilité des ressources humaines. Donc, on fera en sorte que dans 1 à 2 ans, on puisse avoir une structure de référence. Il nous faut un délai assez court dans la formation des paramédicaux pour aller vers la formation de spécialité des médecins qui sont dans la réadaptation fonctionnelle». Pour sa part, le directeur du Cnao, Djibril Bèye, a fait un plaidoyer pour former davantage de kinésithérapeutes. «Il y a un seul kinésithérapeute dans la région de Ziguinchor qui prend en charge toute la population. Sédhiou n’a pas de kinésithérapeute», révèle-t-elle.
Réadaptateur cardiaque au Cnao, Pr Fatou Aw Lèye considère que la prévalence importante et grandissante des affections cardiovasculaires exige la création d’un centre national qui permettra d'augmenter le nombre de patients pris en charge en réadaptation cardiaque. «Il n’y a que 19 médecins réadaptateurs cardiaques sénégalais, c’est très insuffisant», tranche-t-elle.