Le terme îles du Saloum renvoie à des lieux paradisiaques où il fait beau vivre, un véritable paradis terrestre. Pourtant dans certaines contrées de cet espace qui constitue un véritable don de la nature, les populations y vivant n’ont pas un accès aux soins sanitaires. Dans la commune de Djirnda qui regroupe 10 îles dont Baouth, Diamniadio, Djirnda, le chef-lieu, Fambine, Fayako, Feli, Moundé, Ngadior, Rofangue et Yelingara et où se réveillent plus de 10 mille âmes réparties en 1. 100 ménages, les villageois se sentent abandonnés à leur sort.
Idrissa Sarr, Infirmier Chef de Poste (ICP) de Mar Fafaco (district de Dioffior) a dénoncé les difficultés que les agents de santé rencontrent dans la zone. Pour l’ICP, même si dans le secteur de la santé au Sénégal, il manque beaucoup de choses, la réalité au niveau des îles du Saloum reste parmi les plus inquiétantes, insiste t-il. Ceci est dû selon lui à l’enclavement qui a poussé l’Etat à ne pas faire des investissements conséquents dans les îles. « Il y a un problème de renouvellement du matériel sanitaire ou un problème de réfection ou de construction de nouveaux bâtiments. Dès fois, ce sont des partenaires qui viennent construire une maternité ou une salle de soins puis, il n’y a plus de suite. Ici à Mar Fafaco, il n’y pas de matériel, ni d’échographe, il n’y a pas une vedette- ambulance » a souligné Idrissa Sarr.
Quand une femme accouche, c’est la peur qui envahit les villageois, car les postes de santé ne sont pas équipés et certains sont en état de délabrement avancés. Pour évacuer les malades d’une île vers une autre, les villageois empruntent des embarcations de fortune. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir lancé des cris de secours, souligne-t-il « On a beau lancer un appel à l’Etat mais cet appel est resté dans l’oreille d’un sourd. Chaque mois, une réunion mensuelle qui regroupe les ICP et les sages-femmes est tenue à Diofior. Au sortir de ces rencontres, les agents de la santé font à chaque fois des réclamations de matériel, mais rien. En plus il y a un manque de personnels qui constitue un véritable handicap dans le système de santé au niveau des îles. Il y a une négligence envers les îles. On a beau lancer des cris de cœur aux autorités locales à la mairie et au Préfet, mais il n’y pas eu de suite. La seule chose que ces autorités font est de venir faire le constat », souligne Idrissa Sarr.
La santé communautaire à la rescousse !
Dans les zones enclavées, la santé communautaire qui consiste à aller vers les ONG et les bonnes volontés afin qu’elles aident les villageois, reste une solution pour pallier l’absence de l’Etat. « Une commune a l’obligation de gérer le secteur de la santé, mais à chaque fois que nous sollicitons l’autorité locale, elle nous dit qu’elle n’a pas les moyens. C’est pourquoi nous sommes toujours obligés de courir derrière les ONG et les bonnes volontés pour qu’elles nous viennent en aide. On sait que la santé est sensible, mais il y a un plaidoyer. L’année dernière, dans les îles du Saloum, nous avions fait un Octobre rose où un millier de femmes ont été dépistées. Suite à cela, 50 femmes ont été atteintes de la maladie, mais grâce à l’association Niominka, elles ont été prises en charge au niveau de l’hôpital régional de Thiès » ajoute Idrissa Sarr.
C’est pourquoi Adama Lô infirmière chef de poste lance un appel car dit-elle, elles ont besoin d’une formation en sage-femme pour échographie ainsi que la réfection du dispensaire. Pour Badara Diome, Maire de Djirnda, l’aide des bonnes volontés et des associations sont d’une importance capitale pour sa commune. Car à cause de l’enclavement, sa collectivité ne bénéficie pas de beaucoup d’infrastructures. Donc, les ONG et les bonnes volontés constituent la roue de secours de Djirnda. « Nous avons des difficultés liées à l’enclavement qui a entraîné des problèmes au niveau de l’éducation, la santé bref la pauvreté. Heureusement, des associations comme l’association Niominka, constituée par des fils des insulaires, est prête à accompagner notre collectivité territoriale. Donc, je remercie les associations et les donateurs comme Gorgui Sy Dieng qui participent à l’aide de notre collectivité locale dans la rénovation et la construction des postes de santé » a lancé le premier magistrat de la commune de Djirnda.
Dans une volonté d’apaisement de la souffrance des populations, l’association Niominka (peuple des îles) dirigée par Fatou Bintou Fall a construit beaucoup de centres de santé et réfectionné des écoles au profit des villageois.
Le Témoin
Idrissa Sarr, Infirmier Chef de Poste (ICP) de Mar Fafaco (district de Dioffior) a dénoncé les difficultés que les agents de santé rencontrent dans la zone. Pour l’ICP, même si dans le secteur de la santé au Sénégal, il manque beaucoup de choses, la réalité au niveau des îles du Saloum reste parmi les plus inquiétantes, insiste t-il. Ceci est dû selon lui à l’enclavement qui a poussé l’Etat à ne pas faire des investissements conséquents dans les îles. « Il y a un problème de renouvellement du matériel sanitaire ou un problème de réfection ou de construction de nouveaux bâtiments. Dès fois, ce sont des partenaires qui viennent construire une maternité ou une salle de soins puis, il n’y a plus de suite. Ici à Mar Fafaco, il n’y pas de matériel, ni d’échographe, il n’y a pas une vedette- ambulance » a souligné Idrissa Sarr.
Quand une femme accouche, c’est la peur qui envahit les villageois, car les postes de santé ne sont pas équipés et certains sont en état de délabrement avancés. Pour évacuer les malades d’une île vers une autre, les villageois empruntent des embarcations de fortune. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir lancé des cris de secours, souligne-t-il « On a beau lancer un appel à l’Etat mais cet appel est resté dans l’oreille d’un sourd. Chaque mois, une réunion mensuelle qui regroupe les ICP et les sages-femmes est tenue à Diofior. Au sortir de ces rencontres, les agents de la santé font à chaque fois des réclamations de matériel, mais rien. En plus il y a un manque de personnels qui constitue un véritable handicap dans le système de santé au niveau des îles. Il y a une négligence envers les îles. On a beau lancer des cris de cœur aux autorités locales à la mairie et au Préfet, mais il n’y pas eu de suite. La seule chose que ces autorités font est de venir faire le constat », souligne Idrissa Sarr.
La santé communautaire à la rescousse !
Dans les zones enclavées, la santé communautaire qui consiste à aller vers les ONG et les bonnes volontés afin qu’elles aident les villageois, reste une solution pour pallier l’absence de l’Etat. « Une commune a l’obligation de gérer le secteur de la santé, mais à chaque fois que nous sollicitons l’autorité locale, elle nous dit qu’elle n’a pas les moyens. C’est pourquoi nous sommes toujours obligés de courir derrière les ONG et les bonnes volontés pour qu’elles nous viennent en aide. On sait que la santé est sensible, mais il y a un plaidoyer. L’année dernière, dans les îles du Saloum, nous avions fait un Octobre rose où un millier de femmes ont été dépistées. Suite à cela, 50 femmes ont été atteintes de la maladie, mais grâce à l’association Niominka, elles ont été prises en charge au niveau de l’hôpital régional de Thiès » ajoute Idrissa Sarr.
C’est pourquoi Adama Lô infirmière chef de poste lance un appel car dit-elle, elles ont besoin d’une formation en sage-femme pour échographie ainsi que la réfection du dispensaire. Pour Badara Diome, Maire de Djirnda, l’aide des bonnes volontés et des associations sont d’une importance capitale pour sa commune. Car à cause de l’enclavement, sa collectivité ne bénéficie pas de beaucoup d’infrastructures. Donc, les ONG et les bonnes volontés constituent la roue de secours de Djirnda. « Nous avons des difficultés liées à l’enclavement qui a entraîné des problèmes au niveau de l’éducation, la santé bref la pauvreté. Heureusement, des associations comme l’association Niominka, constituée par des fils des insulaires, est prête à accompagner notre collectivité territoriale. Donc, je remercie les associations et les donateurs comme Gorgui Sy Dieng qui participent à l’aide de notre collectivité locale dans la rénovation et la construction des postes de santé » a lancé le premier magistrat de la commune de Djirnda.
Dans une volonté d’apaisement de la souffrance des populations, l’association Niominka (peuple des îles) dirigée par Fatou Bintou Fall a construit beaucoup de centres de santé et réfectionné des écoles au profit des villageois.
Le Témoin