Un jour habituel, sur la ligne 13 ? Le 11 mai, premier jour du déconfinement, est arrivé et avec lui le retour au travail en présentiel de beaucoup de Français. Parmi les enjeux ô combien sensibles, la gestion du trafic dans les transports en commun. En Île-de-France, où la situation sanitaire est l’une des plus graves, le port du masque y est désormais obligatoire ainsi que la présentation d'une attestation de transport. Pour le vérifier, BFMTV, en édition spéciale pour couvrir les différents aspects du déconfinement, les coiffeurs en tête, s’est rendu sur la tristement célèbre ligne 13 du métro parisien. Habituellement et quotidiennement bondée et plombée par d'innombrables problèmes techniques, de nombreux parisiens imaginaient mal sur cette ligne y voir respecter la distanciation physique. Gagné, ou presque. Si les voyageurs portaient bien tous un masque, ils ne respectaient pas du tout (et bien malgré eux) les distances de sûreté marquées par différents stickers apposés au sol et sur les sièges.
Une distanciation "impossible" Ã respecter
Ashley Chevalier reporter de la matinale de la chaîne info avait ainsi fait le déplacement dans l’une des rames de la ligne 13 dès 6h30 ce lundi. Et pour elle, c’est clair : "la distanciation sociale est tout bonnement impossible à respecter". Mais la journaliste apporte une explication toute simple à cette étonnante réalité : les voyageurs ont dû patienter... 40 minutes pour voir arriver leur métro ! Obligés de rejoindre leur travail et d'éviter un trop gros retard, les usagers n'ont donc pas eu d'autre choix que de se serrer, quitte à prendre un risque réel pour leur santé.
Plusieurs explications à ces images de foule très inquiétantes : un trafic réduit (85% sur la ligne 13 et 75% sur le reste des lignes), le fait qu'il s'agissait du premier métro de la journée au départ de Saint-Denis et enfin... un (premier) problème technique, à savoir des infiltrations d’eau dues aux orages, qui ont perturbé le début de service. La journaliste a ensuite repris une rame où, là , la distanciation physique était respectée. Ouf !
Autre gros point de tension, la ligne B du RER avec des images, là encore inquiétantes, de rames totalement bondées...