Le 14 mars 2021, le réveil a été brutal pour tous les Sénégalais. Thione Seck, lead vocal du groupe Ram Daan, venait d’être rappelé à Dieu. La nouvelle, telle une traînée de poudre, avait fait le tour du monde.
Depuis sa mort, les hommages fusent de partout. Les ténors de la musique sénégalaise tout comme la nouvelle génération essaient de perpétuer le legs qu’il a laissé. Et à moins de 48h de la commémoration de son décès, la douleur est toujours vive chez les proches, parents, amis et inconditionnels du défunt chanteur. Un tour en ville a permis de tâter le pouls des Sénégalais sur l’anniversaire de sa disparition. Il est presque 11 heures, le temps est clément au marché Sandaga. L’endroit grouille de monde en cette matinée avec des va-et-vient incessants des citoyens qui vaquent à leurs occupations. Un cocktail sonore pollue l’atmosphère. La musique est mise à fond.
« Un grand parolier, un homme honnête et sincère »
Trouvé en train de marchander avec un client, Badou, jeune commerçant est surpris d’apprendre que Thione Seck a déjà fait un an sous terre. Selon lui, les jours filent. Tout de même, il n’a pas manqué de formuler des prières pour le repos éternel du disparu qui, se souvient-il, « était un grand parolier, un homme honnête et sincère ». Il trouve dommage que Thione Seck soit de son vivant, un incompris.
« Heureusement qu’il a un fils héritier, Wally Seck qui nous permet de se souvenir toujours de lui », souligne-t-il. A quelques pas de lui, se trouve Awa Diop. La dame est une résidante de Pikine. Elle était une fan de Thione Seck qu’elle dit connaître très bien. « Il était quelqu’un de très ouvert et généreux. Il adorait les enfants. Il ne sous-estimait personne. Beaucoup disaient sur lui, des choses qu’ils ne maîtrisaient pas », regrette-t-elle.
Sandaga se souvient de Thione
Après le marché Sandaga, cap au marché Hlm. Ici, l’animation est à son paroxysme. Les commerçants rivalisent d’ardeur pour attirer les clients. La musique entremêlée de klaxons de véhicules produit une pollution sonore qui indispose les passants.
Ndèye Astou Dièye Sarr, confectionneuse de foulards, supporte ce méli-mélo. La quarantaine consommée, la taille moyenne et le teint noir, elle se présente comme une inconditionnelle du défunt artiste. Elle consomme toujours ses sons. Jusqu’à présent, elle pleure « Papa Thione ».
Elle l’admirait depuis sa tendre enfance. « J’ai plusieurs de ses photos avec moi. Il était un homme pieux et loyal », confie-t-elle. Elle est subitement enveloppée par un halode tristesse. Ses yeux deviennent inondés de larmes.
Chauffeur de taxi, Dame Dieng est un dandy, un connaisseur de la musique. Selon le quinquagénaire, il est regrettable que beaucoup n’aient connu Thione Seck. Flux et reflux, il replonge dans ses souvenirs et confie :
« A notre époque, dans les 1980, il détenait le flambeau de la musique sénégalaise. Il remplissait les boîtes de Dakar. Mais, ce qui m’a le plus marqué chez lui, c’est sa générosité. J’ai fait 35 ans de taxi, mais à la fin de ses soirées, il nous offrait de l’argent pour compléter nos versements. On ne doit pas l’oublier. C’était un monument de la musique ».
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Depuis sa mort, les hommages fusent de partout. Les ténors de la musique sénégalaise tout comme la nouvelle génération essaient de perpétuer le legs qu’il a laissé. Et à moins de 48h de la commémoration de son décès, la douleur est toujours vive chez les proches, parents, amis et inconditionnels du défunt chanteur. Un tour en ville a permis de tâter le pouls des Sénégalais sur l’anniversaire de sa disparition. Il est presque 11 heures, le temps est clément au marché Sandaga. L’endroit grouille de monde en cette matinée avec des va-et-vient incessants des citoyens qui vaquent à leurs occupations. Un cocktail sonore pollue l’atmosphère. La musique est mise à fond.
« Un grand parolier, un homme honnête et sincère »
Trouvé en train de marchander avec un client, Badou, jeune commerçant est surpris d’apprendre que Thione Seck a déjà fait un an sous terre. Selon lui, les jours filent. Tout de même, il n’a pas manqué de formuler des prières pour le repos éternel du disparu qui, se souvient-il, « était un grand parolier, un homme honnête et sincère ». Il trouve dommage que Thione Seck soit de son vivant, un incompris.
« Heureusement qu’il a un fils héritier, Wally Seck qui nous permet de se souvenir toujours de lui », souligne-t-il. A quelques pas de lui, se trouve Awa Diop. La dame est une résidante de Pikine. Elle était une fan de Thione Seck qu’elle dit connaître très bien. « Il était quelqu’un de très ouvert et généreux. Il adorait les enfants. Il ne sous-estimait personne. Beaucoup disaient sur lui, des choses qu’ils ne maîtrisaient pas », regrette-t-elle.
Sandaga se souvient de Thione
Après le marché Sandaga, cap au marché Hlm. Ici, l’animation est à son paroxysme. Les commerçants rivalisent d’ardeur pour attirer les clients. La musique entremêlée de klaxons de véhicules produit une pollution sonore qui indispose les passants.
Ndèye Astou Dièye Sarr, confectionneuse de foulards, supporte ce méli-mélo. La quarantaine consommée, la taille moyenne et le teint noir, elle se présente comme une inconditionnelle du défunt artiste. Elle consomme toujours ses sons. Jusqu’à présent, elle pleure « Papa Thione ».
Elle l’admirait depuis sa tendre enfance. « J’ai plusieurs de ses photos avec moi. Il était un homme pieux et loyal », confie-t-elle. Elle est subitement enveloppée par un halode tristesse. Ses yeux deviennent inondés de larmes.
Chauffeur de taxi, Dame Dieng est un dandy, un connaisseur de la musique. Selon le quinquagénaire, il est regrettable que beaucoup n’aient connu Thione Seck. Flux et reflux, il replonge dans ses souvenirs et confie :
« A notre époque, dans les 1980, il détenait le flambeau de la musique sénégalaise. Il remplissait les boîtes de Dakar. Mais, ce qui m’a le plus marqué chez lui, c’est sa générosité. J’ai fait 35 ans de taxi, mais à la fin de ses soirées, il nous offrait de l’argent pour compléter nos versements. On ne doit pas l’oublier. C’était un monument de la musique ».
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