Avec sa disparition, le Sénégal perd une véritable icône du sport. Lamine Diack est tout d’abord un athlète de haut niveau qui s’est illustré avant les indépendances à la discipline du saut en longueur.
Devenu champion de France avec un saut de 7,63 mètres, il a réussi à battre son propre record en 1959 avec 7,72 mètres pour se hisser à la tête du championnat de France universitaire.
Lamine Diack a aussi été un bon footballeur. Entre 1950 et 1960, il a évolué au Foyer France Sénégal, un club d’élite de Dakar.
Plus tard, il devient l’entraineur du Foyer France Sénégal, puis directeur technique pour l’équipe nationale de football du Sénégal, de 1964 à 1968.
En 1973, il devient le premier président de la Confédération africaine d’athlétisme.
En 1974, il est membre du Comité national olympique sénégalais (CNOS), dont il est le président de 1985 à 2002. Lamine Diack a aussi un parcours politique.
Il a été ministre de la Jeunesse et des Sports, mais aussi maire de Dakar de 1978 à 1980.
Il a aussi été député à l’Assemblée nationale de 1978 à 1993. M. Diack a également été vice-président de l’Assemblée nationale du Sénégal.
C’est en 1999, à l’issue d’une séance extraordinaire après le décès de Primo Nebiolo, dont il était le vice-président, qu’il est élu à la tête de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF).
Le 24 août 2011, lors du 48e Congrès de l’IAAF, il est réélu à la tête de l’institution pour un mandat de quatre ans, avec 173 voix contre 27.
C’est en 2015 que prend fin son règne à la tête de l’athlétisme mondial, quand il est mis en examen par la justice française pour une affaire de corruption passive et de blanchiment aggravé liés au scandale du dopage en Russie.
En septembre 2020, Diack est reconnu coupable d’avoir accepté des pots-de-vin d’athlètes soupçonnés de dopage pour dissimuler des résultats de tests et de les avoir laissés continuer à participer à des compétitions, notamment aux Jeux olympiques de Londres en 2012.
En mai dernier, il a fait son retour au Sénégal grâce notamment au Jaraaf qui a versé sa caution de 500 000 euros dans le cadre d’une deuxième affaire judiciaire en cours.