En fondant au Danemark une mosquée entièrement dirigée par des femmes, cette intellectuelle veut montrer que l’islam peut être un vecteur d’émancipation.
Et si la meilleure réponse à l’absurde polémique du burkini venait du Danemark ? Ce petit royaume scandinave vient d’être le théâtre d’un événement a priori impensable : l’inauguration d’une mosquée entièrement dirigée par des femmes. Le 26 août, la voix de Sherin Khankan, 41 ans, s’est ainsi élevée pour faire résonner l’adhan, l’appel à la prière.
Cette intellectuelle, fille d’un opposant syrien immigré et d’une mère finlandaise chrétienne, a ensuite cédé la place à l’imam Saliha Marie Fetteh, qui a gravi les marches du minbar (chaire) pour prononcer la khotba (sermon). Le sujet de son prêche ? La femme et l’islam dans le monde moderne. Une soixantaine de personnes, toutes de sexe féminin, ont assisté à l’office dans une ambiance recueillie mais œcuménique, puisque les non-musulmanes étaient aussi conviées.
Une ré-interprétation des principes de base
Sherin Khankan veut opposer la symbolique de l’émancipation à ceux qui voudraient réduire l’islam à une religion de la soumission de la femme. Par l’exemple, elle entend lutter contre les préjugés et une islamophobie qui n’épargne pas le Danemark. Consciente que sa démarche peut heurter l’orthodoxie, elle se défend de toute intention sacrilège. « Rien, dans le texte sacré, ne soutient que l’imamat est réservé aux hommes. L’interprétation patriarcale a défiguré le Coran », martèle cette femme qui ne porte pas le voile hors de la mosquée.
Et si la meilleure réponse à l’absurde polémique du burkini venait du Danemark ? Ce petit royaume scandinave vient d’être le théâtre d’un événement a priori impensable : l’inauguration d’une mosquée entièrement dirigée par des femmes. Le 26 août, la voix de Sherin Khankan, 41 ans, s’est ainsi élevée pour faire résonner l’adhan, l’appel à la prière.
Cette intellectuelle, fille d’un opposant syrien immigré et d’une mère finlandaise chrétienne, a ensuite cédé la place à l’imam Saliha Marie Fetteh, qui a gravi les marches du minbar (chaire) pour prononcer la khotba (sermon). Le sujet de son prêche ? La femme et l’islam dans le monde moderne. Une soixantaine de personnes, toutes de sexe féminin, ont assisté à l’office dans une ambiance recueillie mais œcuménique, puisque les non-musulmanes étaient aussi conviées.
Une ré-interprétation des principes de base
Sherin Khankan veut opposer la symbolique de l’émancipation à ceux qui voudraient réduire l’islam à une religion de la soumission de la femme. Par l’exemple, elle entend lutter contre les préjugés et une islamophobie qui n’épargne pas le Danemark. Consciente que sa démarche peut heurter l’orthodoxie, elle se défend de toute intention sacrilège. « Rien, dans le texte sacré, ne soutient que l’imamat est réservé aux hommes. L’interprétation patriarcale a défiguré le Coran », martèle cette femme qui ne porte pas le voile hors de la mosquée.