Dès le premier jour de cette manifestation religieuse lancée officiellement samedi par le khalife de Madina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Ba, en présence du chef de l’Etat, Macky Sall, ils avaient déjà fini de prendre leur quartier sur les principales allées du Daakaa.
D’après Aps, ils proposent toutes sortes de marchandises allant des chapelets, des nattes, des habits, des chaussures à des denrées alimentaires comme le miel, l’huile de palme, etc. Sur l’une des allées sont exposées des cordes de toutes les dimensions. Non loin de là , sur une autre rue, des boisseliers fabriquent des haches, des mortiers, des pilons, des ustensiles en bois, etc.
A la sortie du Daakaa, des commerçants déchargent un camion immatriculé en République de Guinée. Venus de Labé, ils sont arrivés sur les lieux mardi soir, avec principalement du miel et de l’huile de palme, deux produits très prisés par les pèlerins. Ils ont rallié le Daakaa au bout d’un voyage de trois jours.
Sékou Magani, le convoyeur du camion, supervise le déchargement des fûts contenant de l’huile de palme et du miel. Il confie qu’ils ont subi moult tracasseries de Labé à Madina Gounass. C’est pourquoi il sollicite l’intervention du Khalife de la cité religieuse pour faciliter l’acheminement de leurs marchandises.
Il dit avoir transporté six commerçants guinéens et payé pour cela une somme de 300.000 francs au titre de diverses taxes (douanes, eaux-et-forêts et service d’hygiène). Il vient au Daakaa depuis 2019.
Mokhtar Ba, l’un ces six commerçants, évoque lui aussi les difficultés rencontrées sur le trajet menant à Madina Gounass. En plus des tracasseries, il a fait état d’une dépréciation du franc guinéen par rapport au franc CFA, chose qui, dit-il, n’est pas de nature à favoriser leurs affaires.
Venu de Diaobé, dans le département de Vélingara, Abdoulaye Diakhaté a quant à lui fini de ranger ses fûts d’huile de palme dans la hutte en paille qui lui sert de boutique. Après avoir brièvement marchandé, un client retourne aussitôt sur ses pas en apprenant que le litre coûte 1500 francs. Ce client lui ayant filé entre les doigts, Diakhaté continue de superviser le remplissage des bidons de 20 litres par des jeunes.
Spécialisé dans la vente en gros, il a ainsi trouvé cette astuce pour permettre à ces jeunes de revendre au détail le produit sur le site du Daakaa. Cette année, le commerçant n’a pas fait venir une grande quantité de marchandises en raison de la cherté des prix. Diakhaté, qui ne rate aucune édition de l’évènement religieux, ne se plaint cependant pas de l’écoulement de son produit qui provient de pays de la sous-région : Sierra-Léone, Liberia, Guinée. Et il ne tarit guère d’éloges sur sa qualité.
En provenance de Koungheul, dans la région de Kaffrine (centre), Oumar Ba espère faire de bonnes affaires avec la vente de son miel, un produit très prisé aussi au Daaka de Madina Gounass. Il s’approvisionne auprès de commerçants guinéens. Ces derniers achètent des bidons de 20 litres à environ 45000 francs l’unité. Ils revendent le litre à 2500 francs CFA. Ba déclare qu’il est difficile de vendre le miel au détail. D’ailleurs, c’est uniquement pendant la retraite spirituelle annuelle, qu’il s’adonne à cette activité.
Bélal Sall, un ressortissant de Diorbowol, dans la commune de Oréfondé (Matam, nord), a fini d’acheter deux bidons de miel. Le vieillard, qui participe depuis une quinzaine d’années au Daakaa de Madina Gounass, achète le miel pour l’offrir comme cadeaux à ses parents et amis restés dans son village. Selon lui, le prix du produit a connu une hausse, en passant de 1000 à 2500 francs.
Les vendeurs de chapelets, de bonnets et de tapis de prière sont omniprésents au Daakaa. Pendant que certains se faufilent entre la foule des pèlerins, d’autres préfèrent rester dans leurs huttes où sont accrochés leurs produits. Parmi eux, Drissa Cissé et plusieurs de ses compatriotes venus spécialement du Niger pour cette manifestation religieuse.
Depuis l’âge de 11 ans, Cissé ne rate aucune édition de la retraite spirituelle. Il déclare qu’il arrive à écouler facilement des chapelets de différente taille et de différente qualité, tout comme les bonnets et chaussures. Tahirou Souleymane, qui en est à sa première participation, assure également s’en sortir bien.
Aboubacar Amadou, leur compatriote venu du Mali, ne se plaint pas non plus. Tout au plus éprouve-t-il de la difficulté à trouver une hutte pour exposer ses produits. Amadou Tidiane Ba, un vendeur de chapelets natif de Madina Gounass mais résidant à Dakar, déplore pour sa part la rareté des clients qui, selon lui, attendent la fin de la manifestation religieuse pour acheter des chapelets, dans l’espoir d’une éventuelle baisse des prix.
Selon lui, les vendeurs sont obligés de nettoyer tous les jours les chapelets à cause de la poussière. Il ajoute que l’interdiction qui leur est faite de venir dans les lieux de prière avec leurs articles, ne facilite pas la tâche aux vendeurs à la sauvette.
Les commerçants indiquent que les prix des chapelets ont connu une hausse à cause de la cherté du bois, la matière première servant à leur confection, à la suite des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre son exploitation illicite.
Daouda Samba Ba, un vendeur de chapelets venu du village de Agnam Yéroyabé (Matam), est lui aussi un habitué du Daaka. Il assiste à cette manifestation religieuse depuis plus de 30 ans. Les chapelets s’écoulent très bien et sont accessibles à toutes les bourses, déclare-t-il. Il précise que les prix varient de 500 à 50.000 francs en fonction de la qualité de la matière première avec laquelle ils ont été fabriqués. Selon lui, les perles ‘’Youssoura’’ importées du Maroc sont parmi les plus chères.
D’après Aps, ils proposent toutes sortes de marchandises allant des chapelets, des nattes, des habits, des chaussures à des denrées alimentaires comme le miel, l’huile de palme, etc. Sur l’une des allées sont exposées des cordes de toutes les dimensions. Non loin de là , sur une autre rue, des boisseliers fabriquent des haches, des mortiers, des pilons, des ustensiles en bois, etc.
A la sortie du Daakaa, des commerçants déchargent un camion immatriculé en République de Guinée. Venus de Labé, ils sont arrivés sur les lieux mardi soir, avec principalement du miel et de l’huile de palme, deux produits très prisés par les pèlerins. Ils ont rallié le Daakaa au bout d’un voyage de trois jours.
Sékou Magani, le convoyeur du camion, supervise le déchargement des fûts contenant de l’huile de palme et du miel. Il confie qu’ils ont subi moult tracasseries de Labé à Madina Gounass. C’est pourquoi il sollicite l’intervention du Khalife de la cité religieuse pour faciliter l’acheminement de leurs marchandises.
Il dit avoir transporté six commerçants guinéens et payé pour cela une somme de 300.000 francs au titre de diverses taxes (douanes, eaux-et-forêts et service d’hygiène). Il vient au Daakaa depuis 2019.
Mokhtar Ba, l’un ces six commerçants, évoque lui aussi les difficultés rencontrées sur le trajet menant à Madina Gounass. En plus des tracasseries, il a fait état d’une dépréciation du franc guinéen par rapport au franc CFA, chose qui, dit-il, n’est pas de nature à favoriser leurs affaires.
Venu de Diaobé, dans le département de Vélingara, Abdoulaye Diakhaté a quant à lui fini de ranger ses fûts d’huile de palme dans la hutte en paille qui lui sert de boutique. Après avoir brièvement marchandé, un client retourne aussitôt sur ses pas en apprenant que le litre coûte 1500 francs. Ce client lui ayant filé entre les doigts, Diakhaté continue de superviser le remplissage des bidons de 20 litres par des jeunes.
Spécialisé dans la vente en gros, il a ainsi trouvé cette astuce pour permettre à ces jeunes de revendre au détail le produit sur le site du Daakaa. Cette année, le commerçant n’a pas fait venir une grande quantité de marchandises en raison de la cherté des prix. Diakhaté, qui ne rate aucune édition de l’évènement religieux, ne se plaint cependant pas de l’écoulement de son produit qui provient de pays de la sous-région : Sierra-Léone, Liberia, Guinée. Et il ne tarit guère d’éloges sur sa qualité.
En provenance de Koungheul, dans la région de Kaffrine (centre), Oumar Ba espère faire de bonnes affaires avec la vente de son miel, un produit très prisé aussi au Daaka de Madina Gounass. Il s’approvisionne auprès de commerçants guinéens. Ces derniers achètent des bidons de 20 litres à environ 45000 francs l’unité. Ils revendent le litre à 2500 francs CFA. Ba déclare qu’il est difficile de vendre le miel au détail. D’ailleurs, c’est uniquement pendant la retraite spirituelle annuelle, qu’il s’adonne à cette activité.
Bélal Sall, un ressortissant de Diorbowol, dans la commune de Oréfondé (Matam, nord), a fini d’acheter deux bidons de miel. Le vieillard, qui participe depuis une quinzaine d’années au Daakaa de Madina Gounass, achète le miel pour l’offrir comme cadeaux à ses parents et amis restés dans son village. Selon lui, le prix du produit a connu une hausse, en passant de 1000 à 2500 francs.
Les vendeurs de chapelets, de bonnets et de tapis de prière sont omniprésents au Daakaa. Pendant que certains se faufilent entre la foule des pèlerins, d’autres préfèrent rester dans leurs huttes où sont accrochés leurs produits. Parmi eux, Drissa Cissé et plusieurs de ses compatriotes venus spécialement du Niger pour cette manifestation religieuse.
Depuis l’âge de 11 ans, Cissé ne rate aucune édition de la retraite spirituelle. Il déclare qu’il arrive à écouler facilement des chapelets de différente taille et de différente qualité, tout comme les bonnets et chaussures. Tahirou Souleymane, qui en est à sa première participation, assure également s’en sortir bien.
Aboubacar Amadou, leur compatriote venu du Mali, ne se plaint pas non plus. Tout au plus éprouve-t-il de la difficulté à trouver une hutte pour exposer ses produits. Amadou Tidiane Ba, un vendeur de chapelets natif de Madina Gounass mais résidant à Dakar, déplore pour sa part la rareté des clients qui, selon lui, attendent la fin de la manifestation religieuse pour acheter des chapelets, dans l’espoir d’une éventuelle baisse des prix.
Selon lui, les vendeurs sont obligés de nettoyer tous les jours les chapelets à cause de la poussière. Il ajoute que l’interdiction qui leur est faite de venir dans les lieux de prière avec leurs articles, ne facilite pas la tâche aux vendeurs à la sauvette.
Les commerçants indiquent que les prix des chapelets ont connu une hausse à cause de la cherté du bois, la matière première servant à leur confection, à la suite des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre son exploitation illicite.
Daouda Samba Ba, un vendeur de chapelets venu du village de Agnam Yéroyabé (Matam), est lui aussi un habitué du Daaka. Il assiste à cette manifestation religieuse depuis plus de 30 ans. Les chapelets s’écoulent très bien et sont accessibles à toutes les bourses, déclare-t-il. Il précise que les prix varient de 500 à 50.000 francs en fonction de la qualité de la matière première avec laquelle ils ont été fabriqués. Selon lui, les perles ‘’Youssoura’’ importées du Maroc sont parmi les plus chères.