Nos amis de l’Observateur sont vraiment dans l’air des vacances et à fond ! Dans leur cahier vacances de l’édition de ce mercredi 28 Août 2013, sous la plume du chef de Desk Enquête et Grands Reportages, Pape Sambaré Ndour, le journal nous expose une étude sur les longueurs moyennes de pénis en érection des hommes à travers le monde. Dans des explications sur cette étude, notre confrère rapporte ces soucis « bien que l’étude puisse avoir beaucoup d’intérêt pour la recherche, elle a soulevé de nombreux soucis avec des critiques affirmant que l’étude est erronée, car elle a utilisé des données provenant de sites web ». Un journal d’information générale qui tire à 100.000 exemplaires, qui se présente comme le plu lu, même s’il accorde une place importante aux faits divers au niveau national, pouvait se passer d’une telle étude, bonne pour certains sites internet. Le langage scientifique n’est pas la même chose que le langage commun qui nous sert de moyen de communication. Ecrire « le pénis des Sénégalais » peut-être considéré comme incorrect surtout dans un journal qui sera repris par des sites internet mais aussi à la radio dans des revues de presse en langues nationales par des messieurs adeptes de sensation.
On note de plus en plus d’ailleurs la faiblesse du contenu de nombreux journaux qui remplissent des pages par de longues interviews avec des autorités qui n’ont pas beaucoup de choses à dire aux sénégalais. Le manque de moyens matériels, financiers et de ressources humaines pour de bons sujets de reportages et d’enquêtes ne justifie pas tout de même qu’on puisse aller puiser dans des sites internet des sujets déplacés en contradiction avec nos réalités culturelles.
Dans un passé récent, dans les réunions de rédaction de la presse audiovisuelle, on regardait souvent la presse écrite pour trouver des sujets qui vont compléter le menu des éditions, cela n’est plus le cas. Est-ce que la course poursuite entre les radios et des sites d’information a changé à ce niveau le rôle de la presse écrite ? En tout cas un problème de contenu est un problème de moyens humains et matériels. Si on en arrive juste à sortir pour régler des dépenses quotidiennes et servir de tribune à des personnalités, on tue la presse relativement au contenu et à la qualité.
Pourquoi, étudiants en journalisme avec option radio ou télé, des encadreurs nous disaient de faire d’abord de la presse écrite avant d’aller dans l’audiovisuel ? Au-delà de vouloir nous donner la chance d’avoir une bonne plume, il s’agissait aussi de nous pousser à avoir l’habitude de réfléchir sur de bons sujets de sociétés, de dépasser la routine quotidienne.
Le public sénégalais est trop exigent vis-à-vis de sa presse et à juste titre. C’est un motif pour les femmes et hommes de médias de se surpasser et pour un journal leader, on ne peut pas le permettre d’en arriver à un certain niveau de facilité ou de négligence. Et n’oublions surtout pas que nous exerçons un métier avec des règles universelles mais dans notre pays avec sa culture traditionnelle et religieuse. La liberté totale n’existe nulle part même si on a le pénis dans la tête !
On note de plus en plus d’ailleurs la faiblesse du contenu de nombreux journaux qui remplissent des pages par de longues interviews avec des autorités qui n’ont pas beaucoup de choses à dire aux sénégalais. Le manque de moyens matériels, financiers et de ressources humaines pour de bons sujets de reportages et d’enquêtes ne justifie pas tout de même qu’on puisse aller puiser dans des sites internet des sujets déplacés en contradiction avec nos réalités culturelles.
Dans un passé récent, dans les réunions de rédaction de la presse audiovisuelle, on regardait souvent la presse écrite pour trouver des sujets qui vont compléter le menu des éditions, cela n’est plus le cas. Est-ce que la course poursuite entre les radios et des sites d’information a changé à ce niveau le rôle de la presse écrite ? En tout cas un problème de contenu est un problème de moyens humains et matériels. Si on en arrive juste à sortir pour régler des dépenses quotidiennes et servir de tribune à des personnalités, on tue la presse relativement au contenu et à la qualité.
Pourquoi, étudiants en journalisme avec option radio ou télé, des encadreurs nous disaient de faire d’abord de la presse écrite avant d’aller dans l’audiovisuel ? Au-delà de vouloir nous donner la chance d’avoir une bonne plume, il s’agissait aussi de nous pousser à avoir l’habitude de réfléchir sur de bons sujets de sociétés, de dépasser la routine quotidienne.
Le public sénégalais est trop exigent vis-à-vis de sa presse et à juste titre. C’est un motif pour les femmes et hommes de médias de se surpasser et pour un journal leader, on ne peut pas le permettre d’en arriver à un certain niveau de facilité ou de négligence. Et n’oublions surtout pas que nous exerçons un métier avec des règles universelles mais dans notre pays avec sa culture traditionnelle et religieuse. La liberté totale n’existe nulle part même si on a le pénis dans la tête !