Malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, la crise sécuritaire au Mali est « restée une plaie béante » dans les pieds des autorités maliennes.
Le gouvernement malien continue à payer cash le pilotage à vue observé dans le processus des pourparlers inter Malien d’Alger. Et le président IBK semble se résigner finalement à ne plus avoir honte de dire en public toute son impuissance face la situation chaotique.
Lors de la visite de son homologue allemand à Bamako, le vendredi 12 février 2016, il a signé le forfait face à la situation même s’il refuse jusque là d’explorer la proposition faite par le Parena de dialoguer avec les jihadistes.
« Il faut que l’on trouve une solution. Kidal ne peut pas rester une espèce de plaie béante au sein du Mali où des agressions sont commises quotidiennement et que la communauté internationale et moi-même restions impuissants, à regarder cela. Non, cela n’est pas possible », a appelé au secours le président IBK, le vendredi 12 février 2016, suite à la double attaque terroriste perpétrée à Kidal et à Tombouctou.
Mais le paradoxe est qu’au même moment, son gouvernement travaille d’arrache-pied à mettre la Minusma à la porte du pays.
IBK a-t-il pris conscience aujourd’hui de son échec face à la résolution de cette crise qui la trimbale depuis près de 3 ans? Va-t-il enfin accepter de se faire aider par les autres après avoir buté le mur?
En tout cas, les deux attaques terroristes survenues le vendredi dernier à Kidal et Tombouctou décrivent bien la situation sécuritaire désastreuse du pays. Le Mali est à la case de départ sur le plan sécuritaire. Le travail à faire pour ramener la paix au Mali reste énorme. Et son régime a besoin d’être assisté.
Alors question : le gouvernement du Mali va-t-il revenir sur sa demande d’élaboration d’un plan de retrait de la Minusma? Une chose est sûre, depuis le vendredi dernier, le président IBK semble bien revenir à de meilleur sentiment sur la question.
Mieux, aujourd’hui il se réjouit de l’envoi prochain par l’Allemagne de 650 soldats supplémentaires qui viennent s’ajouter aux 330 déjà déployés au Mali dont près de 208 hommes à la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM). Car selon le président de la République, ce geste de la République fédérale d’Allemagne « se passe de tout commentaire ».
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