À Madagascar, plus que dans beaucoup de pays du Nord, l’épidémie s’est énormément diffusée au sein de la population. C’est ce que démontre l’étude malgache, aujourd’hui soumise à publication dans une revue internationale. Toutefois, à l’inverse de ces pays, le taux de létalité semble inférieur. Ce résultat, obtenu en analysant les anticorps développés contre le Covid-19 dans des prélèvements effectués sur des donneurs de sang malgaches, devrait fortement impacter les décisions futures en termes de santé publique.
Pour expliquer cela, une hypothèse majeure est avancée : « C’est probablement en grande partie lié à la jeunesse de la population puisque la fraction de population qui a plus de 75 ans à Madagascar est beaucoup plus faible (moins de 5%, NDLR) que dans certains pays du Nord. Les conditions climatiques sont toujours difficiles à prendre en compte. On attendait [le pic] avec le refroidissement. Et à Madagascar, finalement, la première épidémie a eu lieu sur la côte à Tamatave dans des conditions climatiques de chaleur. Donc je ne pense pas qu’on puisse les évoquer [comme cause de propagation rapide de l’épidémie]. Les conditions génétiques, elles, sont toujours des hypothèses que l’on peut ouvrir et que l’on ne pourra pas fermer tant que l’on n’aura pas fait des études spécifiques », explique le professeur André Spiegel, l’un des co-rédacteurs de l’étude et directeur de l’Institut Pasteur de la Grande Île.
L’étude démontre que l’immunité collective semble avoir été atteinte ici. Toutefois, la durée de vie des anticorps n’est pas éternelle et les chercheurs sont encore loin d’avoir percé tous leurs secrets. La question d’une seconde épidémie reste donc prise au sérieux pour André Spiegel. « Le terme de seconde vague a beaucoup été utilisé en Europe. Si on prend en France, à l’issue de la première vague, les chiffres donnaient 7% des gens, seulement, contaminés. Les études en Espagne, c’était 5%. On parle là -bas de deuxième vague, c’est-à -dire qu’il y a une proportion d’infectés, et il y a une deuxième vague qui en infectera d’autres. Là , à Madagascar, est-ce que c’est une deuxième vague ? Est-ce que ce sont les gens qui ont été infectés qui le seront à nouveau ? On ne peut pas le dire. Il faut désormais monitorer la population pour surveiller ce taux de personnes protégées [par les anticorps qu’elles ont développés suite à la première contamination] », ajoute le chercheur.
Sur l’île, les grands rassemblements religieux ont repris. Le port du masque, bien qu’obligatoire, est loin d’être systématiquement respecté. Aussi, face à l’augmentation récente des cas positifs, plusieurs mesures viennent d’être prises. Les grands centres hospitaliers de la capitale ont interdit les visites. Les personnes testées positives au Covid-19 sont censées se soigner à l’hôpital, et non plus chez elles. Et la question du vaccin, jusqu’à présent refusée par le président de la République, pourrait donc revenir rapidement sur le devant de la scène.
Pour expliquer cela, une hypothèse majeure est avancée : « C’est probablement en grande partie lié à la jeunesse de la population puisque la fraction de population qui a plus de 75 ans à Madagascar est beaucoup plus faible (moins de 5%, NDLR) que dans certains pays du Nord. Les conditions climatiques sont toujours difficiles à prendre en compte. On attendait [le pic] avec le refroidissement. Et à Madagascar, finalement, la première épidémie a eu lieu sur la côte à Tamatave dans des conditions climatiques de chaleur. Donc je ne pense pas qu’on puisse les évoquer [comme cause de propagation rapide de l’épidémie]. Les conditions génétiques, elles, sont toujours des hypothèses que l’on peut ouvrir et que l’on ne pourra pas fermer tant que l’on n’aura pas fait des études spécifiques », explique le professeur André Spiegel, l’un des co-rédacteurs de l’étude et directeur de l’Institut Pasteur de la Grande Île.
L’étude démontre que l’immunité collective semble avoir été atteinte ici. Toutefois, la durée de vie des anticorps n’est pas éternelle et les chercheurs sont encore loin d’avoir percé tous leurs secrets. La question d’une seconde épidémie reste donc prise au sérieux pour André Spiegel. « Le terme de seconde vague a beaucoup été utilisé en Europe. Si on prend en France, à l’issue de la première vague, les chiffres donnaient 7% des gens, seulement, contaminés. Les études en Espagne, c’était 5%. On parle là -bas de deuxième vague, c’est-à -dire qu’il y a une proportion d’infectés, et il y a une deuxième vague qui en infectera d’autres. Là , à Madagascar, est-ce que c’est une deuxième vague ? Est-ce que ce sont les gens qui ont été infectés qui le seront à nouveau ? On ne peut pas le dire. Il faut désormais monitorer la population pour surveiller ce taux de personnes protégées [par les anticorps qu’elles ont développés suite à la première contamination] », ajoute le chercheur.
Sur l’île, les grands rassemblements religieux ont repris. Le port du masque, bien qu’obligatoire, est loin d’être systématiquement respecté. Aussi, face à l’augmentation récente des cas positifs, plusieurs mesures viennent d’être prises. Les grands centres hospitaliers de la capitale ont interdit les visites. Les personnes testées positives au Covid-19 sont censées se soigner à l’hôpital, et non plus chez elles. Et la question du vaccin, jusqu’à présent refusée par le président de la République, pourrait donc revenir rapidement sur le devant de la scène.