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Coup de feu à l’Élysée le dimanche dernier


Rédigé le Dimanche 19 Avril 2015 à 22:53 | Lu 91 fois | 0 commentaire(s)



Un coup de feu aurait éclaté à l'Elysée la semaine dernière. L’incident, qui s’est déroulé au sein du palais présidentiel, en l’absence du chef de l’État français, montre les lacunes du service de sécurité.


La détonation qui a retenti au rez-de-chaussée du palais de l’Élysée a affolé le personnel et les conseillers du président. Réunis au 1er étage, celui des bureaux du chef de l’État, qui était alors absent, ces derniers ont alerté les gendarmes chargés de la sécurité à l’intérieur du Château. Le plan Vigipirate renforcé mis en place après les attentats de janvier étant toujours en place, ils ont craint un attentat en plein coeur du pouvoir. Alors que des officiers étaient bien présents sur les lieux, le Groupe de sécurité et de protection de la présidence de la République (GSPR), dirigé par le contrôleur général Sophie Hatt, n’a rien vu venir. 
À l’issue de l’enquête diligentée par le lieutenant-colonel Bio-Farina, on comprend pourquoi le GSPR s’est fait discret. Car c’est en réalité un policier de la garde présidentielle qui a tiré. Les armes du GSPR disposent pourtant d’une double sécurité. La balle, qui provenait d’un Glock 26, a ricoché puis s’est logée dans un mur qu’elle aurait pu traverser. Depuis, le trou a été rebouché d’enduit sans faire appel aux ouvriers du Palais, à qui cette tâche est pourtant dévolue habituellement. 

Fâcheux oubli 

Comme le veut la procédure appliquée dans ce cas, un rapport d’incident aurait dû être rédigé par l’auteur du coup de feu. Pourtant, selon nos informations, ça n’a pas été fait sur le moment. Ce ne serait pas la première fois que la patronne du GSPR oublierait de suivre le règlement. Elle avait par exemple “fait rouvrir l’armurerie” pour un policier qu’elle avait recruté, et ce alors que la médecine du travail n’avait pas signé son bulletin de reprise, qui devait pourtant lever l’interdiction de port d’arme dont ce fonctionnaire était l’objet. 

La sécurité de François Hollande est très critiquée par les professionnels de la question. Le président s’était par exemple rendu sur les lieux de l’attentat qui a visé Charlie Hebdo le 7 janvier, alors que la zone n’avait pas été sécurisée par ses officiers de sécurité. “En France, contrairement aux États-Unis, on ne fait pas de la protection mais de l’accompagnement”, précise un hiérarque du Service de la protection (ex-SPHP)


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