Deux jours après la tentative de putsch manquée entreprise en l’absence du chef de l’Etat, le président Yahya Jammeh dément la participation de l’armée et accuse des « puissances » étrangères d’être responsables de l’attaque, dans un deuxième discours à la nation. Hier, Yahya Jammeh avait fermement mis en garde « ceux qui prônent un changement de régime par la violence ». Plusieurs dizaines de civils et militaires ont été arrêtés.
Il s’agit de la deuxième adresse du président Yahya Jammeh à ses compatriotes depuis la tentative manquée de coup d’Etat.
Il y affirme que le coup d’Etat manqué de mardi est le fait d’un « groupe de terroristes soutenus par des puissances » étrangères, de « dissidents basés aux Etats-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni ». « Certaines de leurs armes ont été fabriquées aux Etats-Unis », a-t-il déclaré.
Une rhétorique classique chez le président gambien, mais qui souligne là qu’il nie l’implication de militaires gambiens dans cette tentative de prendre le pouvoir. « Il n’y a eu aucune participation des forces armées de Gambie », a martelé Yahya Jammeh.
Lors de sa première déclaration publique, hier, Yahya Jammeh s’était montré très menaçant : sans citer de nom, ni ouvertement commenter les événements de la veille, il avait lancé une mise en garde à « ceux qui prônent et parrainent un changement de régime par la violence», qui « le paieront cher », a-t-il souligné.
L’identité et les objectifs des assaillants restent donc en partie inconnus. Selon un officier de l’armée, les attaquants étaient commandés par un ancien capitaine déserteur du nom de Lamin Sanneh, qui a été tué dans les affrontements.
Rfi.fr