Dans le quartier d’Adjouffou, quelques véhicules pick-up déménageant du mobilier de maison arpentent les rues. Dans cette cour, les résidents ont démonté la tôle de la toiture en espérant pouvoir se réinstaller ailleurs. « On essaie de récupérer ce qu’on peut, les portes, les fenêtres », explique M. Sawadogo qui a mobilisé tout un camion.
Il faut compter au moins 200 000 francs CFA, soit 300 € pour un nouveau logement. Une fortune pour ces populations pauvres, qui ne bénéficieront d’aucun dédommagement. Résignées, elles s’inquiètent surtout pour le devenir de leurs enfants. Mamadou Probo, natif d’Adjouffou, aimerait que ces expulsions se tiennent à la fin de l’année scolaire : « On veut négocier pour attendre pendant les vacances, sinon on va être à la rue. »
C’est la mort du jeune Laurent Barthélémy Ani Guibahi qui a accéléré la décision d’expulsion du quartier, où résident illégalement des centaines de familles depuis des générations. Mais pour Emmanuel, étudiant en génie civil, ce n’est pas à son quartier d’en subir les conséquences. « Il y a l’armée, la douane, la gendarmerie, la police à l’aéroport, c’est eux qui doivent être sanctionnés, dit-il. On a quoi à voir avec ces histoires ? »
Les autorités veulent récupérer 200 mètres de terrain à partir de la clôture de l’aéroport. Les déguerpissements de ce lundi matin concernent les cinquante premiers mètres. Avant de raser la totalité des maisons début mars.
Il faut compter au moins 200 000 francs CFA, soit 300 € pour un nouveau logement. Une fortune pour ces populations pauvres, qui ne bénéficieront d’aucun dédommagement. Résignées, elles s’inquiètent surtout pour le devenir de leurs enfants. Mamadou Probo, natif d’Adjouffou, aimerait que ces expulsions se tiennent à la fin de l’année scolaire : « On veut négocier pour attendre pendant les vacances, sinon on va être à la rue. »
C’est la mort du jeune Laurent Barthélémy Ani Guibahi qui a accéléré la décision d’expulsion du quartier, où résident illégalement des centaines de familles depuis des générations. Mais pour Emmanuel, étudiant en génie civil, ce n’est pas à son quartier d’en subir les conséquences. « Il y a l’armée, la douane, la gendarmerie, la police à l’aéroport, c’est eux qui doivent être sanctionnés, dit-il. On a quoi à voir avec ces histoires ? »
Les autorités veulent récupérer 200 mètres de terrain à partir de la clôture de l’aéroport. Les déguerpissements de ce lundi matin concernent les cinquante premiers mètres. Avant de raser la totalité des maisons début mars.