Comme chaque année, l'ONG Transparency International publie son indice de perception de la corruption, pour 176 pays. L'ONG a établi un classement avec des notes allant de 0 à 100. Concrètement, plus un pays a une note élevée, moins il est corrompu. «Une mauvaise note est le signe d'un recours systématique à des pots-de-vin, de l'absence de sanctions en cas de corruption et d'une inadéquation entre les prestations d'une faible administration et les besoins de la population», indique l'ONG dans un communiqué.
La France se classe au 23e rang, comme en 2015. Néanmoins, si l'Hexagone ne recule pas au classement, sa note baisse, avec un score de 69/100, contre 70 en 2015. Pourtant, «ces dernières années, la France a fait des progrès au niveau des lois et des institutions», salue Daniel Lebègue, président de Transparency France, mercredi matin au micro de France Inter, en citant l'exemple des lois de 2013 sur la transparence de la vie publique et sur la lutte contre la délinquance financière. «Depuis quelques mois, la justice française a commencé à prononcer des sanctions lourdes: Jérôme Cahuzac, Claude Guéant... elle est devenue plus sévère», conclut-il.
En décembre, Transparency saluait dans un rapport les progrès réalisés sous la présidence Hollande et les garde-fous mis en place après les différentes affaires qui ont touché le sommet de l'État. La loi Sapin II qui vise la corruption en entreprise avait également était soulignée.
Le Danemark et la Nouvelle-Zélande premiers
Sans surprise, les pays nordiques occupent le haut du classement. Selon l'ONG, le pays perçu comme le moins corrompu est le Danemark avec une note de 90 sur 100 et ce, pour la troisième année consécutive, ex-aequo avec la Nouvelle Zélande. La Finlande, avec un indice de 89, complète le trio de tête. Leur positon ne signifie pas que ces États ne présentent aucun cas de corruption précise Transparency International mais qu'ils affichent un respect de la transparence par les pouvoirs publics, de la liberté de la presse, pas de restriction des libertés individuelles et une justice indépendante.
A l'opposé, pour la dixième année consécutive, la Somalie est le pays le moins performant de l'indice. Il enregistre cette année une note de 10. Le Soudan du Sud est en avant-dernière position avec une note de 11, précédé de la Corée du Nord (12) et de la Syrie (13). Ces pays sont caractérisés par une impunité généralisée dans les affaires de corruption, une mauvaise gouvernance et des institutions faibles. La plus lourde chute dans le classement est celle du Qatar, qui perd 10 points et se retrouve à la 31e place. Cette lourde chute est principalement due aux accusations de corruption autour de l'attribution de l'organisation de la Coupe du monde de football 2022 ainsi que les rapports de violations des droits humains pour les travailleurs migrants.
Une chute crainte aux Etats-Unis, au vu des décisions de Trump
L'ONG basée à Berlin dénonce l'émergence d'un cercle vicieux où essor des populismes et corruption se nourrissent mutuellement, adressant à cet égard une mise en garde au président américain Donald Trump. «2016 a montré que la corruption systémique mondiale et les inégalités sociales se renforcent mutuellement, conduisent au désenchantement populaire» et «fournissent un terrain fertile à la montée des populismes», indique dans un communiqué l'ONG. Mais «le populisme est le mauvais remède», déclare Finn Heinrich, directeur de recherche à Transparency. «Les pays qui installent des dirigeants autocrates populistes (à leur tête) descendent vraiment dans le classement», explique-t-il
Transparency International observe également avec circonspection les débuts de Donald Trump: «ses premiers pas ne sont pas prometteurs. Quand on voit qu'il a nommé son gendre haut conseiller à la présidence, ça n'est pas bon signe», estime Finn Heinrich. Selon lui, «si (DonaldTrump) tient sa promesse de combattre la corruption, je pense que les Etats-Unis» - 16e l'an passé et 18e cette année - «peuvent s'améliorer». Mais, au vu de ses décisions, «nous craignons qu'il y ait une chute».
*L'indice de la perception de la corruption est établi en agrégeant des données d'enquêtes collectées par 12 institutions indépendantes, telles que la Banque mondiale ou encore le Forum Economique Mondial.
Lefigaro
La France se classe au 23e rang, comme en 2015. Néanmoins, si l'Hexagone ne recule pas au classement, sa note baisse, avec un score de 69/100, contre 70 en 2015. Pourtant, «ces dernières années, la France a fait des progrès au niveau des lois et des institutions», salue Daniel Lebègue, président de Transparency France, mercredi matin au micro de France Inter, en citant l'exemple des lois de 2013 sur la transparence de la vie publique et sur la lutte contre la délinquance financière. «Depuis quelques mois, la justice française a commencé à prononcer des sanctions lourdes: Jérôme Cahuzac, Claude Guéant... elle est devenue plus sévère», conclut-il.
En décembre, Transparency saluait dans un rapport les progrès réalisés sous la présidence Hollande et les garde-fous mis en place après les différentes affaires qui ont touché le sommet de l'État. La loi Sapin II qui vise la corruption en entreprise avait également était soulignée.
Le Danemark et la Nouvelle-Zélande premiers
Sans surprise, les pays nordiques occupent le haut du classement. Selon l'ONG, le pays perçu comme le moins corrompu est le Danemark avec une note de 90 sur 100 et ce, pour la troisième année consécutive, ex-aequo avec la Nouvelle Zélande. La Finlande, avec un indice de 89, complète le trio de tête. Leur positon ne signifie pas que ces États ne présentent aucun cas de corruption précise Transparency International mais qu'ils affichent un respect de la transparence par les pouvoirs publics, de la liberté de la presse, pas de restriction des libertés individuelles et une justice indépendante.
A l'opposé, pour la dixième année consécutive, la Somalie est le pays le moins performant de l'indice. Il enregistre cette année une note de 10. Le Soudan du Sud est en avant-dernière position avec une note de 11, précédé de la Corée du Nord (12) et de la Syrie (13). Ces pays sont caractérisés par une impunité généralisée dans les affaires de corruption, une mauvaise gouvernance et des institutions faibles. La plus lourde chute dans le classement est celle du Qatar, qui perd 10 points et se retrouve à la 31e place. Cette lourde chute est principalement due aux accusations de corruption autour de l'attribution de l'organisation de la Coupe du monde de football 2022 ainsi que les rapports de violations des droits humains pour les travailleurs migrants.
Une chute crainte aux Etats-Unis, au vu des décisions de Trump
L'ONG basée à Berlin dénonce l'émergence d'un cercle vicieux où essor des populismes et corruption se nourrissent mutuellement, adressant à cet égard une mise en garde au président américain Donald Trump. «2016 a montré que la corruption systémique mondiale et les inégalités sociales se renforcent mutuellement, conduisent au désenchantement populaire» et «fournissent un terrain fertile à la montée des populismes», indique dans un communiqué l'ONG. Mais «le populisme est le mauvais remède», déclare Finn Heinrich, directeur de recherche à Transparency. «Les pays qui installent des dirigeants autocrates populistes (à leur tête) descendent vraiment dans le classement», explique-t-il
Transparency International observe également avec circonspection les débuts de Donald Trump: «ses premiers pas ne sont pas prometteurs. Quand on voit qu'il a nommé son gendre haut conseiller à la présidence, ça n'est pas bon signe», estime Finn Heinrich. Selon lui, «si (DonaldTrump) tient sa promesse de combattre la corruption, je pense que les Etats-Unis» - 16e l'an passé et 18e cette année - «peuvent s'améliorer». Mais, au vu de ses décisions, «nous craignons qu'il y ait une chute».
*L'indice de la perception de la corruption est établi en agrégeant des données d'enquêtes collectées par 12 institutions indépendantes, telles que la Banque mondiale ou encore le Forum Economique Mondial.
Lefigaro