L’épidémie Covid-19 poursuit sa progression en Chine continentale avec 98 nouveaux décès enregistrés mardi 18 février, dont 93 dans la province du Hubei. Le bilan des personnes tuées par le SRAS-CoV-2 s’élève à 1 886.
Par ailleurs 1 807 nouveaux cas de contagion ont été recensés mardi dans le Hubei, et seulement 79 en dehors de la province épicentre de l’épidémie, contre 890 le 4 février. Les autorités chinoises, qui ont bouclé le Hubei pour tenter de contenir l’épidémie, voient dans cette forte diminution du nombre de nouveaux malades le signe que la propagation du virus est sous contrôle.
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a toutefois mis en garde lundi contre un excès d’optimisme. Selon lui, la tendance à la baisse des nouveaux cas « doit être interprétée avec beaucoup de prudence ». « Les tendances peuvent changer quand de nouvelles populations sont affectées. Il est trop tôt pour affirmer que ce recul va se poursuivre. Tous les scénarios restent possibles », a-t-il déclaré à des journalistes.
A Wuhan, Liu Zhiming, le directeur de l’un des principaux hôpitaux de la ville où s’est déclarée l’épidémie en décembre dernier, est mort mardi, a rapporté la télévision publique chinoise.
Apple et BHP pessimistes
Dans le secteur économique, les grandes entreprises mondiales craignent des conséquences sur le marché. Le géant minier australien BHP a prédit une chute brutale de la demande mondiale de pétrole, de cuivre et d’acier au cas où l’épidémie ne serait pas jugulée d’ici mars. Apple a annoncé pour sa part que sa prévision de chiffre d’affaires pour le deuxième trimestre ne serait sans doute pas atteinte en raison de l’épidémie en Chine, pays crucial pour l’entreprise américaine. Le géant des technologies cite deux raisons dans son communiqué : les difficultés d’approvisionnement en iPhone, fabriqués en Chine, et la demande pour ses produits alors que ses magasins sont fermés dans le pays.
Fin janvier, lors de la publication de résultats records grâce à une forte demande pour la gamme d’iPhone 11 sortie avant les fêtes, Apple avait déjà souligné que l’épidémie entraînait des incertitudes. Le groupe avait donc donné une fourchette de prévision de chiffre d’affaires pour son deuxième trimestre plus large que d’habitude, entre 63 et 67 milliards de dollars. Mais l’entreprise américaine n’envisage plus d’y parvenir, même si la production en Chine « commence à reprendre ».
Apple a des sous-traitants dans la région de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie, mais aussi des fournisseurs alternatifs. « Le retour aux conditions normales prend plus de temps que nous n’avions anticipé », détaille le groupe californien, évoquant une « pénurie d’iPhones qui va temporairement affecter nos revenus dans le monde ».
Apple n’est pas le premier groupe à modifier ses prévisions à cause de la pneumonie virale. La semaine dernière, Pernod Ricard a révisé à la baisse son objectif annuel de résultat opérationnel courant organique, car la Chine, où il réalise 10 % de ses ventes, est son deuxième marché.
L’industrie du luxe est particulièrement concernée. Kering (Gucci, Yves Saint Laurent, etc) a ainsi enregistré une forte baisse de ses ventes en Chine continentale et la maison d’habillement Burberry a averti d’un « impact négatif important ».
Pertes pour Disneyland
Plusieurs constructeurs automobiles sont aussi affectés par le bouclage de la ville de Wuhan. Le deuxième constructeur chinois, Dongfeng, y est implanté, tout comme de multiples sous-traitants, ainsi que les français Renault et PSA. Le japonais Toyota et l’allemand Volkswagen ont eux dû retarder la reprise de la production dans leurs usines d’assemblage.
Le constructeur de véhicules électriques haut de gamme Tesla a annoncé, lors de la publication de ses résultats fin janvier, que sa méga usine de Shanghai devrait être fermée sur injonction du gouvernement chinois, ce qui causerait des retards dans la production du Model 3 et pourrait légèrement affecter les profits trimestriels du groupe.
Disney a de son côté estimé que ses parcs d’attraction à Shanghai et à Hongkong pourraient perdre 280 millions de dollars en tout (près de 260 millions d’euros), s’ils restent inaccessibles pendant 2 mois.
Lemonde.fr
Par ailleurs 1 807 nouveaux cas de contagion ont été recensés mardi dans le Hubei, et seulement 79 en dehors de la province épicentre de l’épidémie, contre 890 le 4 février. Les autorités chinoises, qui ont bouclé le Hubei pour tenter de contenir l’épidémie, voient dans cette forte diminution du nombre de nouveaux malades le signe que la propagation du virus est sous contrôle.
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a toutefois mis en garde lundi contre un excès d’optimisme. Selon lui, la tendance à la baisse des nouveaux cas « doit être interprétée avec beaucoup de prudence ». « Les tendances peuvent changer quand de nouvelles populations sont affectées. Il est trop tôt pour affirmer que ce recul va se poursuivre. Tous les scénarios restent possibles », a-t-il déclaré à des journalistes.
A Wuhan, Liu Zhiming, le directeur de l’un des principaux hôpitaux de la ville où s’est déclarée l’épidémie en décembre dernier, est mort mardi, a rapporté la télévision publique chinoise.
Apple et BHP pessimistes
Dans le secteur économique, les grandes entreprises mondiales craignent des conséquences sur le marché. Le géant minier australien BHP a prédit une chute brutale de la demande mondiale de pétrole, de cuivre et d’acier au cas où l’épidémie ne serait pas jugulée d’ici mars. Apple a annoncé pour sa part que sa prévision de chiffre d’affaires pour le deuxième trimestre ne serait sans doute pas atteinte en raison de l’épidémie en Chine, pays crucial pour l’entreprise américaine. Le géant des technologies cite deux raisons dans son communiqué : les difficultés d’approvisionnement en iPhone, fabriqués en Chine, et la demande pour ses produits alors que ses magasins sont fermés dans le pays.
Fin janvier, lors de la publication de résultats records grâce à une forte demande pour la gamme d’iPhone 11 sortie avant les fêtes, Apple avait déjà souligné que l’épidémie entraînait des incertitudes. Le groupe avait donc donné une fourchette de prévision de chiffre d’affaires pour son deuxième trimestre plus large que d’habitude, entre 63 et 67 milliards de dollars. Mais l’entreprise américaine n’envisage plus d’y parvenir, même si la production en Chine « commence à reprendre ».
Apple a des sous-traitants dans la région de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie, mais aussi des fournisseurs alternatifs. « Le retour aux conditions normales prend plus de temps que nous n’avions anticipé », détaille le groupe californien, évoquant une « pénurie d’iPhones qui va temporairement affecter nos revenus dans le monde ».
Apple n’est pas le premier groupe à modifier ses prévisions à cause de la pneumonie virale. La semaine dernière, Pernod Ricard a révisé à la baisse son objectif annuel de résultat opérationnel courant organique, car la Chine, où il réalise 10 % de ses ventes, est son deuxième marché.
L’industrie du luxe est particulièrement concernée. Kering (Gucci, Yves Saint Laurent, etc) a ainsi enregistré une forte baisse de ses ventes en Chine continentale et la maison d’habillement Burberry a averti d’un « impact négatif important ».
Pertes pour Disneyland
Plusieurs constructeurs automobiles sont aussi affectés par le bouclage de la ville de Wuhan. Le deuxième constructeur chinois, Dongfeng, y est implanté, tout comme de multiples sous-traitants, ainsi que les français Renault et PSA. Le japonais Toyota et l’allemand Volkswagen ont eux dû retarder la reprise de la production dans leurs usines d’assemblage.
Le constructeur de véhicules électriques haut de gamme Tesla a annoncé, lors de la publication de ses résultats fin janvier, que sa méga usine de Shanghai devrait être fermée sur injonction du gouvernement chinois, ce qui causerait des retards dans la production du Model 3 et pourrait légèrement affecter les profits trimestriels du groupe.
Disney a de son côté estimé que ses parcs d’attraction à Shanghai et à Hongkong pourraient perdre 280 millions de dollars en tout (près de 260 millions d’euros), s’ils restent inaccessibles pendant 2 mois.
Lemonde.fr