"Messieurs il y'a pas de quoi fouetter un chat l'endettement du Sénégal est soutenable et sous contrôle....".
L'année 2016 se termine avec l'approbation de la loi des finances rectificative et le vote de la loi des Finances 2017,elle a connu une embellie de taille suite aux excellents résultats économique réalisés par le Gouvernement après deux années de mise en œuvre du PSE, en même temps la nouvelle loi de finances 2017 augure de très bonnes perspectives pour notre Pays.
Malgré cette belle réalité économique le débat politique s'est déporté sur l'endettement Sénégal ,endettement que certains Cassandres ont vite fait de transformer en cauchemar , tout en prophétisant une future crise de la dette sénégalaise à l'instar de la Grèce Leur analyse est principalement basée sur le montant de la dette et son ratio par rapport au Pib .Pour mémoire en 2011 à la chute du pouvoir libéral la dette était de 2313 milliards soit 33,9%du Pib ,en fin 2016 après deux années de mise en oeuvre du Pse la dette est de 5172 milliards soit 62% du Pib.
Sur le plan de l'analyse économique cet argumentaire n'est pas objectif ,pour cause le montant de la dette ainsi que son ratio sur le Pib ne peuvent être les seuls critères pertinents d'évaluation .C'est pourquoi au niveau des partenaires techniques et financiers des outils d'analyse existent pour une appréciation objective de l'endettement d'un pays .Le groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire international ont développé l'outil dénommé le Cadre de Viabilité de la Dette (CVD), pour mieux mesurer les risques et les opportunités d'endettement des Pays candidats aux financements internationaux .Cet outil en accord avec les Bailleurs de Fonds est utilisé semestriellement par le Gouvernement pour apprécier les offres de financement avant tout engagement sur les marchés financiers .
Le CVD développe une analyse de soutenabilité de la dette selon trois scénaris :
-un scénario de référence retenu dans le Pse avec une projection vers 2035
-un scénario historique qui demeure une simulation sur une décennie
-un scénario de chocs exogènes créant des test de sensibilité face aux variations d'agrégats comme le taux de croissance, le Pib, l'inflation, la convertibilité monétaire, le déficit public etc.
En fin 2016 après toutes les simulations et en accord avec les Bailleurs de Fonds, il est ressorti que le Sénégal sous le régime Président Macky Sall est en mesure d'honorer sa dette à tout instant ,d'où la notion de sa soutenabilité accompagnée par un profil de risque de surendettement très faible. Dans mon propos j'ai fait exprès de n'avoir pas eu à développer les critères de surveillance multilatérale dans le cadre de L'UEMOA car ces derniers ne font que confirmer les conclusions du CVD.
Depuis bientôt trois années j'ai toujours démontré dans mes diverses contributions ainsi que dans d'autres cadres d'échanges, l'excellence des résultats économiques du Sénégal ,ce qui va incontestablement faciliter la réélection du Président Sall en 2019 .Par contre malgré l'embellie économique et la soutenabilité de la dette le Gouvernement devra rester prudent sur l'endettement , en continuant à stabiliser le cadre macroéconomique avec une croissance soutenue et durable, enfin de réussir l'émergence du Sénégal en 2030.En même temps il devra engager les réformes suivantes pour mieux conforter la gouvernance de la dette publique:
-Mieux coordonner l'endettement du Sénégal en donnant plus de prérogatives et de pouvoirs décisionnels au Comité National de la Dette Publique (CNDP),
-Améliorer la qualité de la dépense publique et renforcer la sobriété budgétaire et la souveraineté budgétaire deux théories économiques initiées par le Président Macky Sall ,
-Renforcer les capacités d'absorption des crédits mobilisés pour la commande publique afin d'accélérer la mise en oeuvre des projets tout en améliorant la passation des marchés,
-Reprofiler la dette vers plus d'emprunts concessionnels pour la mise en oeuvre de projets à haute rentabilité économique,
-mieux encadrer le Partenariat Public Privé pour éviter l'endettement inutile ,
- Continuer à améliorer le climat des affaires par des reformes phares afin de mieux attirer les Investissements Directs Étrangers (IDE),qui ne sont pas générateurs de dette publique,
- Pour garantir la souveraineté économique des générations futures le CNDP devra étudier un scénario de sortie définitive du cycle de l'endettement avec un chronogramme que ses experts sont en mesure de mettre en oeuvre afin de le proposer au Gouvernement.Les recettes attendues de la rente pétrolière dès 2022 devraient faciliter un tel processus nécessaire à la réussite d'une émergence inclusive du Sénégal (l'ndonésie comme exemple d'émergence "exclusive " devrait inspirer les experts du CNDP).
Modibo Diop; Ingénieur Polytechnicien,
Ancien Auditeur du Centre d'Etudes Diplomatiques
et Stratégiques de Paris (Section Diplomatie Economique);
Expert-Consultant International en Energie
Eau et Infrastructures
ex Dg de L'Aser. Email:mdiop129@gmail.com.
L'année 2016 se termine avec l'approbation de la loi des finances rectificative et le vote de la loi des Finances 2017,elle a connu une embellie de taille suite aux excellents résultats économique réalisés par le Gouvernement après deux années de mise en œuvre du PSE, en même temps la nouvelle loi de finances 2017 augure de très bonnes perspectives pour notre Pays.
Malgré cette belle réalité économique le débat politique s'est déporté sur l'endettement Sénégal ,endettement que certains Cassandres ont vite fait de transformer en cauchemar , tout en prophétisant une future crise de la dette sénégalaise à l'instar de la Grèce Leur analyse est principalement basée sur le montant de la dette et son ratio par rapport au Pib .Pour mémoire en 2011 à la chute du pouvoir libéral la dette était de 2313 milliards soit 33,9%du Pib ,en fin 2016 après deux années de mise en oeuvre du Pse la dette est de 5172 milliards soit 62% du Pib.
Sur le plan de l'analyse économique cet argumentaire n'est pas objectif ,pour cause le montant de la dette ainsi que son ratio sur le Pib ne peuvent être les seuls critères pertinents d'évaluation .C'est pourquoi au niveau des partenaires techniques et financiers des outils d'analyse existent pour une appréciation objective de l'endettement d'un pays .Le groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire international ont développé l'outil dénommé le Cadre de Viabilité de la Dette (CVD), pour mieux mesurer les risques et les opportunités d'endettement des Pays candidats aux financements internationaux .Cet outil en accord avec les Bailleurs de Fonds est utilisé semestriellement par le Gouvernement pour apprécier les offres de financement avant tout engagement sur les marchés financiers .
Le CVD développe une analyse de soutenabilité de la dette selon trois scénaris :
-un scénario de référence retenu dans le Pse avec une projection vers 2035
-un scénario historique qui demeure une simulation sur une décennie
-un scénario de chocs exogènes créant des test de sensibilité face aux variations d'agrégats comme le taux de croissance, le Pib, l'inflation, la convertibilité monétaire, le déficit public etc.
En fin 2016 après toutes les simulations et en accord avec les Bailleurs de Fonds, il est ressorti que le Sénégal sous le régime Président Macky Sall est en mesure d'honorer sa dette à tout instant ,d'où la notion de sa soutenabilité accompagnée par un profil de risque de surendettement très faible. Dans mon propos j'ai fait exprès de n'avoir pas eu à développer les critères de surveillance multilatérale dans le cadre de L'UEMOA car ces derniers ne font que confirmer les conclusions du CVD.
Depuis bientôt trois années j'ai toujours démontré dans mes diverses contributions ainsi que dans d'autres cadres d'échanges, l'excellence des résultats économiques du Sénégal ,ce qui va incontestablement faciliter la réélection du Président Sall en 2019 .Par contre malgré l'embellie économique et la soutenabilité de la dette le Gouvernement devra rester prudent sur l'endettement , en continuant à stabiliser le cadre macroéconomique avec une croissance soutenue et durable, enfin de réussir l'émergence du Sénégal en 2030.En même temps il devra engager les réformes suivantes pour mieux conforter la gouvernance de la dette publique:
-Mieux coordonner l'endettement du Sénégal en donnant plus de prérogatives et de pouvoirs décisionnels au Comité National de la Dette Publique (CNDP),
-Améliorer la qualité de la dépense publique et renforcer la sobriété budgétaire et la souveraineté budgétaire deux théories économiques initiées par le Président Macky Sall ,
-Renforcer les capacités d'absorption des crédits mobilisés pour la commande publique afin d'accélérer la mise en oeuvre des projets tout en améliorant la passation des marchés,
-Reprofiler la dette vers plus d'emprunts concessionnels pour la mise en oeuvre de projets à haute rentabilité économique,
-mieux encadrer le Partenariat Public Privé pour éviter l'endettement inutile ,
- Continuer à améliorer le climat des affaires par des reformes phares afin de mieux attirer les Investissements Directs Étrangers (IDE),qui ne sont pas générateurs de dette publique,
- Pour garantir la souveraineté économique des générations futures le CNDP devra étudier un scénario de sortie définitive du cycle de l'endettement avec un chronogramme que ses experts sont en mesure de mettre en oeuvre afin de le proposer au Gouvernement.Les recettes attendues de la rente pétrolière dès 2022 devraient faciliter un tel processus nécessaire à la réussite d'une émergence inclusive du Sénégal (l'ndonésie comme exemple d'émergence "exclusive " devrait inspirer les experts du CNDP).
Modibo Diop; Ingénieur Polytechnicien,
Ancien Auditeur du Centre d'Etudes Diplomatiques
et Stratégiques de Paris (Section Diplomatie Economique);
Expert-Consultant International en Energie
Eau et Infrastructures
ex Dg de L'Aser. Email:mdiop129@gmail.com.