Thierno Bâ, qui a été cité par le Colonel dans son livre, l'accusant d'avoir remis de l'argent au Général Fall, n'a pas dû apprécier le geste et a certainement voulu laver l'affront à bras raccourcis. N'eût été l'intervention de tiers, le journal indique qu'il se serait fait justice après avoir abreuvé d'injures le Colonel Ndaw. Mais heureusement, se réjouit Le Pop, les choses ne sont restées qu'au stade des insanités.
Pour rappel, dans son brûlot, le Colonel Ndaw a fait état d'un marché de gré à gré d'un milliard sept cent millions pour l'achat de véhicules destinés à la gendarmerie et donné à Thierno Bâ. "Les moyens que la Gendarmerie venait de percevoir de ce marché pouvaient, de toute bonne foi, s'estimer entre trois et quatre cent millions. Le Trésor public venait de perdre, par cette opération, un milliard trois cent millions, que les protagonistes du marché allaient se partager", écrit le Colonel qui ajoute : "Thierno fit la distribution et faillit même commettre l'erreur de me donner ma part. On dut lui dire que le Colonel Ndaw n'était pas concerné, ce qui l'obligea à annuler le rendez-vous qu'il m'avait déjà fixé. Mon propre chauffeur fut témoin de ce partage. Le Colonel Sy et Thierno, que je connaissais bien depuis mon séjour au ministère, étaient arrivés ensemble, un matin, pour voir le Général dans une voiture banalisée. Ils sont montés voir le Général. Le chauffeur du Général est descendu prendre une mallette dans la voiture, comme si une telle action pouvait échapper aux autres chauffeurs".
Pour rappel, dans son brûlot, le Colonel Ndaw a fait état d'un marché de gré à gré d'un milliard sept cent millions pour l'achat de véhicules destinés à la gendarmerie et donné à Thierno Bâ. "Les moyens que la Gendarmerie venait de percevoir de ce marché pouvaient, de toute bonne foi, s'estimer entre trois et quatre cent millions. Le Trésor public venait de perdre, par cette opération, un milliard trois cent millions, que les protagonistes du marché allaient se partager", écrit le Colonel qui ajoute : "Thierno fit la distribution et faillit même commettre l'erreur de me donner ma part. On dut lui dire que le Colonel Ndaw n'était pas concerné, ce qui l'obligea à annuler le rendez-vous qu'il m'avait déjà fixé. Mon propre chauffeur fut témoin de ce partage. Le Colonel Sy et Thierno, que je connaissais bien depuis mon séjour au ministère, étaient arrivés ensemble, un matin, pour voir le Général dans une voiture banalisée. Ils sont montés voir le Général. Le chauffeur du Général est descendu prendre une mallette dans la voiture, comme si une telle action pouvait échapper aux autres chauffeurs".