Il a l’air dépité. A l’idée de passer de longues nuits dans le noir, A. Diedhiou, professeur en droit bancaire dans quelques établissements privés de la place, bout de rage. Il a tout fait en implorant l’agent de la Senelec, mais celui-ci ne voulait rien entendre. Il est resté campé sur sa détermination à exécuter les ordres reçus de le priver d’électricité au risque d’être, lui-même, sanctionné par son supérieur.
A. Diedhiou n’est pas le seul à s’être vu priver de courant dans ce quartier de Diamaguène Sicap Mbao. Beaucoup de ses voisins ont subi le même sort. Et ils ne sont pas les seuls dans ce cas puisque la semaine dernière, dans ces mêmes colonnes, nous racontions l’histoire de cet agent de la Senelec disant avoir reçu 400 bons de coupures pour priver d’électricité des ménages du quartier cossu de Sicap Sacré-Cœur III VDN !
Comme quoi, la banlieue n’a pas le monopole des coupures d’électricité pour cause de non-paiement des factures.. ; Pour en revenir à notre professeur en droit bancaire habitant à Diamaguène-Sicap Mbao, il ne comprend toujours pas comment il s’est retrouvé dans une telle situation. Lui si ordonné et qui essaie toujours de mettre de l’ordre dans son budget. « J’ai un peu desserré le portefeuille pour faire plaisir aux enfants et à la famille. Dans la frénésie de la fête, j’ai oublié le plus important », tente-t-il de se justifier.
A Keur Massar, à la cité la Linguère, les belles maisons cachent la misère que vivent certaines familles en ce mois de janvier. Entrepreneur, Idrissa Diop s’est vu suspendre sa ligne Wifi et craint que la société Sen Eau ne le prive du liquide précieux. « Avec l’achat de cadeaux pour les enfants, leurs frais de scolarité, je me suis retrouvé presque sans le sou et j’ai dû faire un découvert à la banque en attendant de voir mieux », explique-t-il un peu gêné par rapport à cette situation. Compréhensive, son épouse a réduit les dépenses. La maisonnée devra se passer de diner pour ce mois de janvier. Chez les Diop, c’est l’alternative trouvée pour gérer la situation en attendant de voir mieux.
Cadre dans une société de la place, M. Niang, « noceur » devant l’éternel, dit être dans des soucis financiers malgré son treizième mois qui lui a été payé et qui a presque entièrement servi à faire plaisir à la famille, mais également à ses nombreuses conquêtes. Lui, également, s’est vu priver d’électricité et a dû faire intervenir des amis pour se voir rétablir le courant. Une chance dont beaucoup de ses voisins n’ont pas pu bénéficier. Journaliste, S. G. se désole que la société d’électricité n’ait pas une politique sociale et ne fasse preuve de compréhension envers ses clients. Lui aussi renseigne que beaucoup de maisons dans son quartier sont dans l’obscurité.
La faute à la pression sociale et à notre mode de vie
Chez la famille Diallo, la mère de famille fait dans la discrétion en essayant de taire ses soucis financiers « La pression sociale et la manière dont nous gérons nos dépenses sont de nature à nous créer des problèmes. Et après les fêtes, ce sont souvent des soucis financiers », dit-elle en pensant à la longueur du mois de janvier (pas plus long du reste que les autres !) durant lequel il faudra se serrer la ceinture et s’endetter pour vivre.
A la Cité Linguère de Keur Massar, une chaine de solidarité s’est vite installée avec l’apport des plus nantis pour soulager les familles qui ont été victimes de la frénésie des fêtes. Celle-ci n’a épargné aucune couche sociale. En effet, renseigne ce jeune employé d’une banque de la place, dès le lendemain des fêtes, une longue file de personnes poireautaient pour avoir un découvert et mieux gérer le mois de janvier.
L’un des mois les plus longs de l’année pour certaines personnes. « En temps normal, j’arrive à m’en sortir avec mes maigres moyens. Certes, je ne suis pas en location. Mais j’ai une femme et ma petite fille qui sont sous ma responsabilité. De ce fait, le mois de décembre fait plus de mal que de bien. Nous avons acheté des cadeaux pour les enfants pour ne pas les frustrer puisque les enfants du voisin en disposaient » , explique Dame Guèye qui tient son atelier de menuiserie dans le garage de sa maison.
Et c’est dans cette ambiance que s’invite innocemment un enfant qui suivait notre discussion. « Chez nous, il n’y a pas de courant, notre papa n’a pas payé la facture », dit-il avec l’innocence de son âge. Une sortie qui a mis fin à la discussion dans un fou-rire contagieux…
Le Témoin
A. Diedhiou n’est pas le seul à s’être vu priver de courant dans ce quartier de Diamaguène Sicap Mbao. Beaucoup de ses voisins ont subi le même sort. Et ils ne sont pas les seuls dans ce cas puisque la semaine dernière, dans ces mêmes colonnes, nous racontions l’histoire de cet agent de la Senelec disant avoir reçu 400 bons de coupures pour priver d’électricité des ménages du quartier cossu de Sicap Sacré-Cœur III VDN !
Comme quoi, la banlieue n’a pas le monopole des coupures d’électricité pour cause de non-paiement des factures.. ; Pour en revenir à notre professeur en droit bancaire habitant à Diamaguène-Sicap Mbao, il ne comprend toujours pas comment il s’est retrouvé dans une telle situation. Lui si ordonné et qui essaie toujours de mettre de l’ordre dans son budget. « J’ai un peu desserré le portefeuille pour faire plaisir aux enfants et à la famille. Dans la frénésie de la fête, j’ai oublié le plus important », tente-t-il de se justifier.
A Keur Massar, à la cité la Linguère, les belles maisons cachent la misère que vivent certaines familles en ce mois de janvier. Entrepreneur, Idrissa Diop s’est vu suspendre sa ligne Wifi et craint que la société Sen Eau ne le prive du liquide précieux. « Avec l’achat de cadeaux pour les enfants, leurs frais de scolarité, je me suis retrouvé presque sans le sou et j’ai dû faire un découvert à la banque en attendant de voir mieux », explique-t-il un peu gêné par rapport à cette situation. Compréhensive, son épouse a réduit les dépenses. La maisonnée devra se passer de diner pour ce mois de janvier. Chez les Diop, c’est l’alternative trouvée pour gérer la situation en attendant de voir mieux.
Cadre dans une société de la place, M. Niang, « noceur » devant l’éternel, dit être dans des soucis financiers malgré son treizième mois qui lui a été payé et qui a presque entièrement servi à faire plaisir à la famille, mais également à ses nombreuses conquêtes. Lui, également, s’est vu priver d’électricité et a dû faire intervenir des amis pour se voir rétablir le courant. Une chance dont beaucoup de ses voisins n’ont pas pu bénéficier. Journaliste, S. G. se désole que la société d’électricité n’ait pas une politique sociale et ne fasse preuve de compréhension envers ses clients. Lui aussi renseigne que beaucoup de maisons dans son quartier sont dans l’obscurité.
La faute à la pression sociale et à notre mode de vie
Chez la famille Diallo, la mère de famille fait dans la discrétion en essayant de taire ses soucis financiers « La pression sociale et la manière dont nous gérons nos dépenses sont de nature à nous créer des problèmes. Et après les fêtes, ce sont souvent des soucis financiers », dit-elle en pensant à la longueur du mois de janvier (pas plus long du reste que les autres !) durant lequel il faudra se serrer la ceinture et s’endetter pour vivre.
A la Cité Linguère de Keur Massar, une chaine de solidarité s’est vite installée avec l’apport des plus nantis pour soulager les familles qui ont été victimes de la frénésie des fêtes. Celle-ci n’a épargné aucune couche sociale. En effet, renseigne ce jeune employé d’une banque de la place, dès le lendemain des fêtes, une longue file de personnes poireautaient pour avoir un découvert et mieux gérer le mois de janvier.
L’un des mois les plus longs de l’année pour certaines personnes. « En temps normal, j’arrive à m’en sortir avec mes maigres moyens. Certes, je ne suis pas en location. Mais j’ai une femme et ma petite fille qui sont sous ma responsabilité. De ce fait, le mois de décembre fait plus de mal que de bien. Nous avons acheté des cadeaux pour les enfants pour ne pas les frustrer puisque les enfants du voisin en disposaient » , explique Dame Guèye qui tient son atelier de menuiserie dans le garage de sa maison.
Et c’est dans cette ambiance que s’invite innocemment un enfant qui suivait notre discussion. « Chez nous, il n’y a pas de courant, notre papa n’a pas payé la facture », dit-il avec l’innocence de son âge. Une sortie qui a mis fin à la discussion dans un fou-rire contagieux…
Le Témoin