Certains conseillers départementaux ont décrié l’incompétence de la nouvelle présidente, Fatou Sène. Abdoulaye Diouf, candidat perdant, responsable de l’Apr à Baba Garage et enseignant-chercheur à l’Ucad, s’est offusqué de « la médiocrité » de l’élue. « Je voudrais d’abord me féliciter de ce vote-là, pour ces gens qui ont voté pour moi, mais regretter aussi tous les dysfonctionnements que nous avons notés tout le long de ce processus. C’est la preuve que nous avons affaire à des gens qui sont médiocres », dit-il. « Parce que, moi-même, j’étais le premier secrétaire élu de ce Conseil départemental. La première chose que j’ai faite, c’est que j’ai démissionné de mon poste de 1er secrétaire élu. J’ai quitté le présidium pour rejoindre l’assistance. Cela veut dire qu’après avoir pourvu le poste de président, on devait passer au remplacement du poste de 1er secrétaire élu. Cela n’a pas été fait. Après plusieurs tergiversations, la présidente a dit qu’elle a levé la séance. C’est vraiment honteux et dommage pour nous », poursuit-t-il. Pape Sène, maire de la commune de Ndondol dénonce une forfaiture. « Nous ne constatons pas l’élection de la présidente du Conseil départemental. Mais le bureau est incomplet. La loi a tout organisé. Le Conseil départemental de Bambey a installé le bureau sans le poste de 1er secrétaire élu, sur décision de la présidente nouvellement élue », déplore-t-il. Mais pour Fatou Sène, la nomination d’un secrétaire élu n’était pas à l’ordre du jour. « Mes détracteurs ne savent pas comment fonctionnent les institutions. Pendant 5 ans, j’ai siégé au défunt Conseil régional. Je sais donc comment installer un conseiller, après une démission », a-t-elle réagi.
L'Observateur
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