Suite à la décision rendue le 24 juin 2016, sur le sort du présumé meurtrier de Bassirou Faye condamné à 20 ans de prison, Me Moussa Bocar Thiam dénonce un acharnement sur son client. Selon lui, il fallait la victime parfaite pour calmer les ardeurs, et c’est malheureusement tombé sur son Sidy Mouhamed Boughaleb. Le “dindon de la farce”. “Nous avons constaté de manière curieuse, de la part de certains magistrats, que pendant 15 heures d’affilées, il n’ont posé aucune question aux personnes qui se sont succédé devant la barre. Ce qui est curieux du reste. Des témoins clés comme Tombon Wally et Saliou Ndao qui était arrêtés à cette époque, aucune question ne leur a été posée par le parquet“, a t-il confié. Une situation extrêmement douteuse selon Me Thiam.
La défense de dénoncer un semblant de “réchauffé” sur cette affaire. Une sorte d’entente avant le procès. Car selon Maître Bocar, le rôle de l’audience de la chambre criminelle, c’est avant tout décortiquer le dossier, revoir les déclarations des uns et des autres, faire la confrontation des discours et des preuves avant de prendre une décision. Mais rien de tout cala n’a été fait. “Il fallait condamner à tout prix Sidy M. Boughaleb“, peste t-il. Et ce, malgré des témoignages affirmant avoir vu Saliou Ndao tirer. La théorie du complot.
Autres faits étonnants dans ce dossier. Toutes les preuves sont en faveur de son client. Maître Thiam, poursuivant son plaidoyer, de confier que suite au rapport de l’expert en balistique, aucune preuve n’a été fournie que la balle provenait du pistolet de Boughaleb. Au contraire, l’expert français avait confirmé que la balle ne provenait, d’ailleurs, d’aucune arme en sa possession au moment de l’examen. Aussi, le juge n’a pas tenu compte du rapport du médecin qui stipulait que le “principal” témoin, du nom de Set Diagne, était un déficient mental. Sans compter les médecins du camp Abdou Diassé qui affirmaient, qu’au moment du meurtre, Boughaleb était au camp, avec eux. “Ce témoignage de ces trois (3) policiers assermentés a été balayé d’un revers de main par les magistrats“, s’est-il désolé. Il campe ainsi sur la thèse du complot et compte faire appel du dossier dans les jours à venir.