Libération révèle que le Groupe La Poste doit à l’Etat du Sénégal 150 milliards de Fcfa au titre de la compense. Cette situation est telle que le Fonds monétaire international (Fmi) a demandé, dans un rapport en date du 11 janvier 2018 obtenu par nos soins, l’arrêt de ces opérations qui saignent le Trésor.
En effet, après une mission au Sénégal, les experts du Fmi écrivaient : « le principal enjeu macro-économique du Sénégal à court terme, sera de créer l’espace budgétaire nécessaire d’une part, à l’investissement en infrastructures pour faciliter le développement du secteur privé et, d’autre part, aux dépenses sociales, sans compromettre la viabilité de la dette.
Pour y parvenir, les autorités devront limiter les besoins de financement pour les opérations du Trésor, en réformant le Groupe La Poste, la Caisse de retraite de la Fonction publique et les comptes de dépôt. A moyen terme et à la suite du changement de l’année de base du Pib, il sera important d’accroitre les recettes fiscales enfin de continuer à supporter le PSE et d’être en conformité avec les critères de convergence de l’UEMOA, ce qui devra passer par des reformes en matière de fiscalité et d’administration des recettes.
Alors que le Sénégal reste un pays à faible risque de surendettement, les indicateurs d’endettement se sont récemment dégradés, ce qui nécessite de grands progrès en matière de réformes fiscales et structurelles. Le Sénégal doit continuer de gérer sa dette avec prudence, notamment en faisant preuve de vigilance à l’égard de la dette non concessionnelle ».
« Le Trésor public a notamment dû combler les déficits budgétaires du Groupe La Poste et la Caisse de retraite de la Fonction publique et utiliser les dotations non utilisées de budgets précédents à travers les comptes de dépôts » accuse le FMI.
A la suite de ces interpellations, le gouvernement répondait: « la restructuration de La Poste reste une priorité du gouvernement. Avec l’appui de partenaires comme la Banque mondiale, des mesures de restructuration fortes mais bénéfiques à la fois pour l’Etat et pour l’institution de service public, basées sur un diagnostic financier et opérationnel, seront prises et tourneront essentiellement autour de la recapitalisation par conversion de tout ou d’une partie du reliquat des créances de l’Etat sur le Groupe SN La Poste issu de croisement de dettes ; la reconstitution des dépôts des titres et la mise en œuvre d’un plan de relance des activités à travers la rationalisation des charges d’exploitation.
Le gouvernement a sollicité la BCEAO, pour la réalisation de l’audit des flux financiers et deux groupes de travail sont mis en place pour examiner les modalités de la séparation de Poste Finances de La Poste et ; les conditions de rationalisation des bureaux de La Poste. Les opérations de compenses entre La Poste et le Trésor seront arrêtées à partir du 31 décembre 2017, à l’exception des opérations de compenses des chèques liés aux déposants de Poste Finances, qui seront arrêtées à partir du 31 mars 2018. C’est-à -dire, toutes les opérations de compenses seront arrêtées et la décision sur la résolution de Poste Finances sera prise au plus tard fin mars 2018. Le plan de restructuration sera aussi préparé avant la sixième revue. »
Des sources renseignent qu’une convention de dettes croisées a été signée en 2017 entre l’Etat et La Poste. Elle dégageait, à l’époque, un reliquat en faveur de l’Etat de 174 milliards de FCfa…
A noter que contrairement à ce que nous avons écrit, c’est le président de l’Amicale des diplômés de l’Ecole des Postes qui a été relevé de ses fonctions de receveur de Fann et non, le président de l’Amicale des cadres.
Il faut s’attendre dans tous les cas à un déballage monstre ce jour puisque l’Amicale des diplômés et le Syndicat organisent une conférence de presse au siège d’Amnesty à Sacré-Cœur I.
Libération
En effet, après une mission au Sénégal, les experts du Fmi écrivaient : « le principal enjeu macro-économique du Sénégal à court terme, sera de créer l’espace budgétaire nécessaire d’une part, à l’investissement en infrastructures pour faciliter le développement du secteur privé et, d’autre part, aux dépenses sociales, sans compromettre la viabilité de la dette.
Pour y parvenir, les autorités devront limiter les besoins de financement pour les opérations du Trésor, en réformant le Groupe La Poste, la Caisse de retraite de la Fonction publique et les comptes de dépôt. A moyen terme et à la suite du changement de l’année de base du Pib, il sera important d’accroitre les recettes fiscales enfin de continuer à supporter le PSE et d’être en conformité avec les critères de convergence de l’UEMOA, ce qui devra passer par des reformes en matière de fiscalité et d’administration des recettes.
Alors que le Sénégal reste un pays à faible risque de surendettement, les indicateurs d’endettement se sont récemment dégradés, ce qui nécessite de grands progrès en matière de réformes fiscales et structurelles. Le Sénégal doit continuer de gérer sa dette avec prudence, notamment en faisant preuve de vigilance à l’égard de la dette non concessionnelle ».
« Le Trésor public a notamment dû combler les déficits budgétaires du Groupe La Poste et la Caisse de retraite de la Fonction publique et utiliser les dotations non utilisées de budgets précédents à travers les comptes de dépôts » accuse le FMI.
A la suite de ces interpellations, le gouvernement répondait: « la restructuration de La Poste reste une priorité du gouvernement. Avec l’appui de partenaires comme la Banque mondiale, des mesures de restructuration fortes mais bénéfiques à la fois pour l’Etat et pour l’institution de service public, basées sur un diagnostic financier et opérationnel, seront prises et tourneront essentiellement autour de la recapitalisation par conversion de tout ou d’une partie du reliquat des créances de l’Etat sur le Groupe SN La Poste issu de croisement de dettes ; la reconstitution des dépôts des titres et la mise en œuvre d’un plan de relance des activités à travers la rationalisation des charges d’exploitation.
Le gouvernement a sollicité la BCEAO, pour la réalisation de l’audit des flux financiers et deux groupes de travail sont mis en place pour examiner les modalités de la séparation de Poste Finances de La Poste et ; les conditions de rationalisation des bureaux de La Poste. Les opérations de compenses entre La Poste et le Trésor seront arrêtées à partir du 31 décembre 2017, à l’exception des opérations de compenses des chèques liés aux déposants de Poste Finances, qui seront arrêtées à partir du 31 mars 2018. C’est-à -dire, toutes les opérations de compenses seront arrêtées et la décision sur la résolution de Poste Finances sera prise au plus tard fin mars 2018. Le plan de restructuration sera aussi préparé avant la sixième revue. »
Des sources renseignent qu’une convention de dettes croisées a été signée en 2017 entre l’Etat et La Poste. Elle dégageait, à l’époque, un reliquat en faveur de l’Etat de 174 milliards de FCfa…
A noter que contrairement à ce que nous avons écrit, c’est le président de l’Amicale des diplômés de l’Ecole des Postes qui a été relevé de ses fonctions de receveur de Fann et non, le président de l’Amicale des cadres.
Il faut s’attendre dans tous les cas à un déballage monstre ce jour puisque l’Amicale des diplômés et le Syndicat organisent une conférence de presse au siège d’Amnesty à Sacré-Cœur I.
Libération