Le gouvernement congolais fait de l'amélioration du climat des affaires une priorité, une étape nécessaire pour attirer les investissements vers le pays qui est en proie à des difficultés financières. Le 7 juin dernier, les autorités congolaises ont lancé le Projet d'appui au développement des entreprises et à la compétitivité (PADEC) lequel vise à rendre plus attractif le climat des affaires du Congo. La ministre du Plan, de la statistique et de l'intégration régionale, Ingrid Olga Ebouka-Babackas qui a présidé à la cérémonie s'est engagée à maintenir le cap des réformes institutionnelles amorcées pour tendre vers une amélioration significative du climat des affaires. Ce qui doit permettre à terme de susciter des investissements directs étrangers dans les secteurs porteurs de l'économie.
Preuve de cette continuité, le PADEC a été conçu sur la base des enseignements tirés du Projet d'appui à la diversification de l'économie (PADE) récemment clos, qui a mis en exergue les questions de diversification à l'échelle nationale. Le nouveau projet qui vient d'être lancé ambitionne de relever les défis en mettant l'accent sur deux thématiques essentielles qui sont, d'une part, l'amélioration de l'environnement des affaires et le renforcement de la capacité institutionnelle à exécuter les réformes nécessaires.
Un financement de la Banque mondiale
La mise en place de ce projet a nécessité un investissement de 15 millions de dollars, soit environ 14,6 milliards de francs CFA de la Banque mondiale. Présente à la cérémonie, la représentante résidente de l'institution de Bretton Woods au Congo, Korotoumou Ouattara, a pour sa part côté relevé que les activités de ce projet, contribueront à la réalisation des objectifs du gouvernement tels qu'énoncés dans le Plan national de développement (PND), notamment dans sa stratégie de diversification de l'économie et de promotion de l'emploi, qui est en accord avec la stratégie-pays qui est en cours d'élaboration par la Banque.
Pour la responsable, le Congo est confronté principalement à deux défis importants qui entravent le processus de diversification de son économie : l'amélioration du climat des affaires et la faiblesse du secteur privé. Le PADEC aura donc un grand rôle à jouer.
Toutefois, a noté Korotoumou Ouattara, il conviendrait que le PADEC soit également utilisé comme un projet catalyseur au niveau macro-économique et stratégique, à même de faciliter la planification et le développement d'une infrastructure industrielle à travers le renforcement du cadre institutionnel et réglementaire des zones économiques spéciales.