Des maisons et des terres cultivables déjà englouties par la mer et les eaux du fleuve Casamance. Des plages qui s’érodent. Des bandes de filaos et de palétuviers mises à terre le long de la côte. Des troncs d’arbre qui peinent à résister aux vagues, etc. Nous sommes à Nikine, un village situé dans la commune de Diembéring, département d’Oussouye, région de Ziguinchor, dans les décombres causés par l’avancée de la mer. Au Sénégal, des études ont révélé que la mer avance de 1 à 1,3 mètre par an sur les côtes qui s’étendent sur plus de 700 km, de Saint-Louis au Cap Skirring. Situé à environ huit kilomètres de Diembéring, Nikine fait également face à une avancée constante de la mer sous le regard impuissant des populations. Des habitants qui appellent à l’aide au risque de voir le reste de leur village finir dans l’eau.
Étienne Stéphane Niamba Diatta est né et a grandi dans le petit village de Nikine d’environ 400 habitants. Comme tous les autres villageois, il s’émeut de la situation dans laquelle est plongé ce patelin où il a appris à marcher. Pour lui, il ne faut pas aller par quatre chemins. « Mon beau village est en péril ». Si rien n’est fait, ajoute-t-il, Nikine va disparaître dans les années à venir. « La mer avance très vite. Il y a plus de 10 ans, à partir de notre village, on regardait la plage sablonneuse de très loin. On y allait souvent pour nous baigner et profiter de tous les privilèges qu’offre ce phénomène naturel. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Tout a été emporté par la mer qui avance très vite. Ce que nous vivons à Nikine est vraiment regrettable », se désole Étienne. Émigré de retour dans sa terre natale, il indique que tout le village sollicite le soutien de l’État du Sénégal.
Péril sur l’agriculture
À son avis, seul le Gouvernement peut ériger à Nikine une digue ou un barrage de protection afin d’aider les populations à mieux faire face à cette érosion côtière persistante.
De son côté, Édouard Kotimagne Diatta révèle que 90 % des champs qui se trouvent non loin de la mer ont disparu. Selon lui, il est difficile pour les populations de continuer à pratiquer l’agriculture de façon correcte. « Je suis né à Nikine qui fait partie des 21 villages de la commune de Diembéring. J’y ai grandi, donc je peux être témoin de ce qui s’y passe. Nous avons toujours demandé à l’État de nous prêter une oreille attentive, car l’érosion côtière menace entièrement la localité », regrette Édouard, insistant sur la nécessité de trouver des solutions au plus vite pour freiner l’avancée de la mer.
Tout comme Édouard Diatta, Urbain Mambale Kanfoudy a grandi dans ce village. Il a également vu l’écosystème de Nikine se dégrader à cause de l’avancée de la mer. En 1991, renseigne-t-il, il y avait une longue file de filaos le long de la côte. « Aujourd’hui, tout ou presque a complètement disparu », constate-t-il.
Le bois sacré menacé
Avant que Nikine ne connaisse l’érosion côtière, le « grand » bois sacré du village, qui s’appelle « Kafikène », était à l’entrée du village, du côté du village insulaire de Cachouane, confie Édouard. Mais, du fait de l’avancée de la mer, le fétiche a dû être déplacé physiquement. L’ancien site abritant « Kafikène » est englouti par la mer. Aujourd’hui, le lieu actuel est encore menacé de disparition, si l’on se fie aux propos du jeune habitant de Nikine. Chez le Diola, le bois sacré est un endroit à entretenir et à préserver à tout prix. Mais, face à la furie de la mer, il est en voie de disparition. Pour Étienne Stéphane Niamba Diatta, sage à Nikine, ce lieu sacré doit être conservé. « Nous souhaitons vraiment que l’État du Sénégal vienne en aide à ce petit village très enclavé. Le Gouvernement doit réserver un traitement particulier à Nikine qui, comme les autres localités du pays, notamment Saly, est secoué par le phénomène de l’érosion côtière. Certains pensent que nous sommes un petit village. Je pense que ce n’est pas une raison de nous laisser à notre propre sort », martèle-t-il, précisant qu’il faut à tout prix veiller sur l’avancée de la mer.
Diembéring, une commune vulnérable
Avec la montée en puissance de l’érosion côtière, la commune de Diembéring est pratiquement à terre. Dans cette partie du département d’Oussouye, se développe l’extraction du sable au profit d’un groupe d’individus. D’après des spécialistes, cette activité illicite peut également accentuer le phénomène de l’avancée de la mer. Situé en Basse-Casamance, dans l’arrondissement de Kabrousse, à quelque 10 km au nord de la station touristique de Cap Skirring, Diembéring, ce village de pêcheurs et d’agriculteurs, se distingue par ses fromagers géants, ses dunes et ses palmeraies. Mais, derrière ce beau paysage se cache un phénomène qui expose la commune et menace les zones culturales : l’érosion côtière. Ici, la dégradation du relief a fini d’envahir les terres cultivables, de creuser des montagnes et de terrasser des centaines de filaos. Commune essentiellement littorale, Diembéring vit au rythme de la vitesse de l’avancée de la mer. Au mois de juin 2019, lors de la célébration de la Journée mondiale de l’Environnement, l’ancien maire de Diembéring Tombon Guèye avait invité l’État du Sénégal à apporter des solutions à l’érosion côtière qui « menace fortement » l’existence de la municipalité. Mais, jusque-là , rien. « Nous sommes une localité essentiellement littorale. La vitesse de décapage de notre côte est tout à fait inquiétante parce qu’il y a des endroits où nous notons une vitesse de trois m par an », avait souligné le prédécesseur de l’actuel maire, Léopold Abba Diatta.
Spécialiste des questions environnementales, Tombon Guèye indique que la côte qui s’étale de Kabrousse à Nikine et distante de plus de 25 km mérite une attention particulière. Dans cette zone, soutient-il, l’avancée de la mer menace également la survie des hôtels qui, pour la plupart, sont en train de fermer, en plus des rizières déjà envahies par la mer.
Nikine fait face à l’île de Diogué. Le village est aussi accessible à partir de Carabane. Sans protection, quand le vent souffle, les arbres, notamment les filaos, tombent. La mer en profite pour avancer vers les rizières et les habitations.
Les habitants de Nikine, eux, continuent d’implorer le Tout-Puissant de continuer à veiller sur leur village en attendant, peut-être, que l’État du Sénégal et ses partenaires puissent se déployer dans la zone afin d’apporter un salut majeur aux générations actuelles et futures.
DR CHÉRIF SAMSIDINE SARR, SPÉCIALISTE EN ENVIRONNEMENT
« Le premier pas vers la lutte contre l’érosion côtière, c’est la recherche »
Enseignant-chercheur à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis, le Dr Chérif Samsidine Sarr s’intéresse à la question de la vulnérabilité insulaire, notamment la zone côtière de la Basse-Casamance. Dans cet entretien, le géographe, spécialisé sur les questions de développement local en lien avec les questions environnementales, soutient qu’il faut un travail de titan pour venir à bout de ce phénomène parce que lutter contre l’avancée de la mer, « c’est coûteux ».
Propos recueillis par G. DIATTA (Correspondant)
Docteur, le littoral de la Casamance est fortement menacé, aujourd’hui, par l’érosion côtière. Comment en est-on arrivé là ?
Nous sommes dans les zones les plus vulnérables aux changements climatiques au Sénégal. Il appartient aux pouvoirs publics de prendre en compte la spécificité de tous les villages insulaires dans les politiques de développement. Je sais que le développement est d’abord local. Les villageois doivent également identifier leurs difficultés et proposer des solutions sur la problématique de résilience environnementale. Je suis tout à fait ravi de voir qu’il y a, de plus en plus, un intérêt scientifique pour la zone côtière de la Basse-Casamance. Ceci, grâce à l’implantation de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. En effet, il y a beaucoup d’étudiants qui font des recherches sur le phénomène de l’érosion côtière. Le littoral de la Casamance est très vulnérable à l’érosion côtière, car il est constitué de sable, un substrat qui ne peut pas retenir les vagues. À part quelques zones de Dakar, où nous avons des côtes rocheuses, le littoral sénégalais est vulnérable. C’est pour cette raison que la mer avance très vite. Elle menace Diogué qui se trouve sur la rive droite. Nikine et Diembéring font face à l’embouchure du fleuve Casamance. Ces trois localités sont très vulnérables, avec des courants marins très forts et une houle très importante. Au niveau du littoral de la Casamance, nous avons le phénomène d’érosion et de compensation.
Nikine souffre, de plus en plus, de cette avancée de la mer. Quelles solutions pour contrecarrer ce phénomène et épargner ce village d’un péril écologique ?
À Nikine, on rencontre des populations qui disent clairement qu’elles ont des rizières dans l’eau. Étant jeunes, nous partions à Nikine. Nous avons pu constater qu’il y a une partie très importante de ce village qui se trouve actuellement sous les eaux. Il y a beaucoup de rizières et bois sacrés qui sont envahis par les eaux. C’est une vulnérabilité assez évidente. À Carabane, il reste une petite bande de terre cultivable. Mais, si le phénomène continue, cette terre va disparaître comme les rizières de Nikine ont disparu.
Concrètement, qu’est-ce qu’il faut faire pour aider les habitants de cette île ?
Ce sera peut-être très difficile, car lutter contre l’avancée de la mer, c’est très coûteux. Le premier pas vers la lutte contre les changements climatiques, notamment l’érosion côtière, c’est la recherche. Comprenons le phénomène avant d’agir. Si on agit dans l’amateurisme, on va investir des milliards de FCfa et cela ne servira absolument à rien. Il faut des recherches plus approfondies sur les mouvements de sable et de la houle. Il faut comprendre ces phénomènes avant d’aménager. Le Sénégal n’est pas la première zone la plus vulnérable au monde. Il y a des pays côtiers qui ont développé des technologies et sont en train de faire des résultats. Même au Sénégal, dans la Petite côte, il y a un programme de l’État très ambitieux qui aménage la Zone touristique. Donc, c’est bel et bien possible d’aménager le littoral de Diogué, Carabane, Nikine ou encore Kafountine. Mais avant, il faut faire des études, avoir des données et faire des simulations pour des aménagements adéquats.
Étienne Stéphane Niamba Diatta est né et a grandi dans le petit village de Nikine d’environ 400 habitants. Comme tous les autres villageois, il s’émeut de la situation dans laquelle est plongé ce patelin où il a appris à marcher. Pour lui, il ne faut pas aller par quatre chemins. « Mon beau village est en péril ». Si rien n’est fait, ajoute-t-il, Nikine va disparaître dans les années à venir. « La mer avance très vite. Il y a plus de 10 ans, à partir de notre village, on regardait la plage sablonneuse de très loin. On y allait souvent pour nous baigner et profiter de tous les privilèges qu’offre ce phénomène naturel. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Tout a été emporté par la mer qui avance très vite. Ce que nous vivons à Nikine est vraiment regrettable », se désole Étienne. Émigré de retour dans sa terre natale, il indique que tout le village sollicite le soutien de l’État du Sénégal.
Péril sur l’agriculture
À son avis, seul le Gouvernement peut ériger à Nikine une digue ou un barrage de protection afin d’aider les populations à mieux faire face à cette érosion côtière persistante.
De son côté, Édouard Kotimagne Diatta révèle que 90 % des champs qui se trouvent non loin de la mer ont disparu. Selon lui, il est difficile pour les populations de continuer à pratiquer l’agriculture de façon correcte. « Je suis né à Nikine qui fait partie des 21 villages de la commune de Diembéring. J’y ai grandi, donc je peux être témoin de ce qui s’y passe. Nous avons toujours demandé à l’État de nous prêter une oreille attentive, car l’érosion côtière menace entièrement la localité », regrette Édouard, insistant sur la nécessité de trouver des solutions au plus vite pour freiner l’avancée de la mer.
Tout comme Édouard Diatta, Urbain Mambale Kanfoudy a grandi dans ce village. Il a également vu l’écosystème de Nikine se dégrader à cause de l’avancée de la mer. En 1991, renseigne-t-il, il y avait une longue file de filaos le long de la côte. « Aujourd’hui, tout ou presque a complètement disparu », constate-t-il.
Le bois sacré menacé
Avant que Nikine ne connaisse l’érosion côtière, le « grand » bois sacré du village, qui s’appelle « Kafikène », était à l’entrée du village, du côté du village insulaire de Cachouane, confie Édouard. Mais, du fait de l’avancée de la mer, le fétiche a dû être déplacé physiquement. L’ancien site abritant « Kafikène » est englouti par la mer. Aujourd’hui, le lieu actuel est encore menacé de disparition, si l’on se fie aux propos du jeune habitant de Nikine. Chez le Diola, le bois sacré est un endroit à entretenir et à préserver à tout prix. Mais, face à la furie de la mer, il est en voie de disparition. Pour Étienne Stéphane Niamba Diatta, sage à Nikine, ce lieu sacré doit être conservé. « Nous souhaitons vraiment que l’État du Sénégal vienne en aide à ce petit village très enclavé. Le Gouvernement doit réserver un traitement particulier à Nikine qui, comme les autres localités du pays, notamment Saly, est secoué par le phénomène de l’érosion côtière. Certains pensent que nous sommes un petit village. Je pense que ce n’est pas une raison de nous laisser à notre propre sort », martèle-t-il, précisant qu’il faut à tout prix veiller sur l’avancée de la mer.
Diembéring, une commune vulnérable
Avec la montée en puissance de l’érosion côtière, la commune de Diembéring est pratiquement à terre. Dans cette partie du département d’Oussouye, se développe l’extraction du sable au profit d’un groupe d’individus. D’après des spécialistes, cette activité illicite peut également accentuer le phénomène de l’avancée de la mer. Situé en Basse-Casamance, dans l’arrondissement de Kabrousse, à quelque 10 km au nord de la station touristique de Cap Skirring, Diembéring, ce village de pêcheurs et d’agriculteurs, se distingue par ses fromagers géants, ses dunes et ses palmeraies. Mais, derrière ce beau paysage se cache un phénomène qui expose la commune et menace les zones culturales : l’érosion côtière. Ici, la dégradation du relief a fini d’envahir les terres cultivables, de creuser des montagnes et de terrasser des centaines de filaos. Commune essentiellement littorale, Diembéring vit au rythme de la vitesse de l’avancée de la mer. Au mois de juin 2019, lors de la célébration de la Journée mondiale de l’Environnement, l’ancien maire de Diembéring Tombon Guèye avait invité l’État du Sénégal à apporter des solutions à l’érosion côtière qui « menace fortement » l’existence de la municipalité. Mais, jusque-là , rien. « Nous sommes une localité essentiellement littorale. La vitesse de décapage de notre côte est tout à fait inquiétante parce qu’il y a des endroits où nous notons une vitesse de trois m par an », avait souligné le prédécesseur de l’actuel maire, Léopold Abba Diatta.
Spécialiste des questions environnementales, Tombon Guèye indique que la côte qui s’étale de Kabrousse à Nikine et distante de plus de 25 km mérite une attention particulière. Dans cette zone, soutient-il, l’avancée de la mer menace également la survie des hôtels qui, pour la plupart, sont en train de fermer, en plus des rizières déjà envahies par la mer.
Nikine fait face à l’île de Diogué. Le village est aussi accessible à partir de Carabane. Sans protection, quand le vent souffle, les arbres, notamment les filaos, tombent. La mer en profite pour avancer vers les rizières et les habitations.
Les habitants de Nikine, eux, continuent d’implorer le Tout-Puissant de continuer à veiller sur leur village en attendant, peut-être, que l’État du Sénégal et ses partenaires puissent se déployer dans la zone afin d’apporter un salut majeur aux générations actuelles et futures.
DR CHÉRIF SAMSIDINE SARR, SPÉCIALISTE EN ENVIRONNEMENT
« Le premier pas vers la lutte contre l’érosion côtière, c’est la recherche »
Enseignant-chercheur à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis, le Dr Chérif Samsidine Sarr s’intéresse à la question de la vulnérabilité insulaire, notamment la zone côtière de la Basse-Casamance. Dans cet entretien, le géographe, spécialisé sur les questions de développement local en lien avec les questions environnementales, soutient qu’il faut un travail de titan pour venir à bout de ce phénomène parce que lutter contre l’avancée de la mer, « c’est coûteux ».
Propos recueillis par G. DIATTA (Correspondant)
Docteur, le littoral de la Casamance est fortement menacé, aujourd’hui, par l’érosion côtière. Comment en est-on arrivé là ?
Nous sommes dans les zones les plus vulnérables aux changements climatiques au Sénégal. Il appartient aux pouvoirs publics de prendre en compte la spécificité de tous les villages insulaires dans les politiques de développement. Je sais que le développement est d’abord local. Les villageois doivent également identifier leurs difficultés et proposer des solutions sur la problématique de résilience environnementale. Je suis tout à fait ravi de voir qu’il y a, de plus en plus, un intérêt scientifique pour la zone côtière de la Basse-Casamance. Ceci, grâce à l’implantation de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. En effet, il y a beaucoup d’étudiants qui font des recherches sur le phénomène de l’érosion côtière. Le littoral de la Casamance est très vulnérable à l’érosion côtière, car il est constitué de sable, un substrat qui ne peut pas retenir les vagues. À part quelques zones de Dakar, où nous avons des côtes rocheuses, le littoral sénégalais est vulnérable. C’est pour cette raison que la mer avance très vite. Elle menace Diogué qui se trouve sur la rive droite. Nikine et Diembéring font face à l’embouchure du fleuve Casamance. Ces trois localités sont très vulnérables, avec des courants marins très forts et une houle très importante. Au niveau du littoral de la Casamance, nous avons le phénomène d’érosion et de compensation.
Nikine souffre, de plus en plus, de cette avancée de la mer. Quelles solutions pour contrecarrer ce phénomène et épargner ce village d’un péril écologique ?
À Nikine, on rencontre des populations qui disent clairement qu’elles ont des rizières dans l’eau. Étant jeunes, nous partions à Nikine. Nous avons pu constater qu’il y a une partie très importante de ce village qui se trouve actuellement sous les eaux. Il y a beaucoup de rizières et bois sacrés qui sont envahis par les eaux. C’est une vulnérabilité assez évidente. À Carabane, il reste une petite bande de terre cultivable. Mais, si le phénomène continue, cette terre va disparaître comme les rizières de Nikine ont disparu.
Concrètement, qu’est-ce qu’il faut faire pour aider les habitants de cette île ?
Ce sera peut-être très difficile, car lutter contre l’avancée de la mer, c’est très coûteux. Le premier pas vers la lutte contre les changements climatiques, notamment l’érosion côtière, c’est la recherche. Comprenons le phénomène avant d’agir. Si on agit dans l’amateurisme, on va investir des milliards de FCfa et cela ne servira absolument à rien. Il faut des recherches plus approfondies sur les mouvements de sable et de la houle. Il faut comprendre ces phénomènes avant d’aménager. Le Sénégal n’est pas la première zone la plus vulnérable au monde. Il y a des pays côtiers qui ont développé des technologies et sont en train de faire des résultats. Même au Sénégal, dans la Petite côte, il y a un programme de l’État très ambitieux qui aménage la Zone touristique. Donc, c’est bel et bien possible d’aménager le littoral de Diogué, Carabane, Nikine ou encore Kafountine. Mais avant, il faut faire des études, avoir des données et faire des simulations pour des aménagements adéquats.