Cité dans le dernier rapport de la Cour des comptes pour avoir bénéficié d’une augmentation de plus de 300% de ses honoraires (passant de 400 millions à 1,4 milliard de FCfa) pour le projet de construction du siège de la Radio télévision africaine (Rta), l’architecte Pierre Goudiaby Atepa a fait face à la presse, hier, pour apporter sa part de vérité, documents à l’appui.
« C’est faux ! », dit-il, d’emblée, avant de revenir en détails sur la genèse de l’affaire. « Il y a eu un premier contrat pour la réalisation des études architecturales et techniques pour un immeuble de sept étages au Triangle Sud pour un montant de 400 millions de FCfa. On m’a signé un contrat en bonne et due forme à la demande du Président Wade par lettre adressée à l’Artp (Autorité de régulation des télécommunications et des postes) à la date du 16 août 2010 », soutient-il.
En novembre de la même année, « alors qu’on avait terminé les plans, il a adressé une autre lettre demandant à délocaliser le projet à la Patte d’Oie pour y construire la plus grande tour de Dakar pour ne pas dire de la sous-région », poursuit l’architecte.
Il dit avoir dépensé 30 millions de FCfa pour faire les forages pour voir si le sol pouvait supporter un immeuble pareil : « C’était concluant. J’ai fait les plans. Alors on m’a signé un deuxième contrat de 1,4 milliard qui n’avait rien à voir avec le premier contrat ». Pierre Goudiaby Atepa accuse les inspecteurs de la Cour des comptes d’être « de mauvaise foi », parce qu’ils étaient là et il le leur a expliqué ; « ils ont vu les deux contrats, les deux projets, l’un devait coûter 7 milliards, l’autre 22 milliards de FCfa », justifie-t-il.
Et quand il a fallu faire la note d’honoraire, « j’étais en droit de réclamer 1,4 milliard de FCfa pour le second projet, mais j’ai déduit les 400 millions qu’on m’avait déjà payé, alors que la loi m’autorisait à ne pas le faire, pour ne réclamer qu’un milliard. Et au moment où je vous parle, on ne m’a rien payé et on m’insulte », s’indigne-t-il.
Très remonté, Pierre Goudiaby Atepa n’exclut pas de donner une suite judiciaire à cette affaire. « Je voudrais être le premier à être convoqué au tribunal (pour une reddition des comptes) et on verra qui doit à qui, qui est prédateur et qui ne l’est pas. D’ailleurs, s’ils ne le font pas, c’est moi qui vais les trainer devant la justice », promet-il.
Disant respecter l’Inspection générale d’Etat (Ige) et la Cour des comptes, il estime toutefois que ces deux corps « ne reflètent, désormais plus la rigueur qu’on attend d’eux ».
Il soupçonne certains agents dans ces deux corps de lui en vouloir pour avoir demandé à ce qu’on retire les terrains qu’on avait alloués à beaucoup d’entre eux.
Le Soleil
« C’est faux ! », dit-il, d’emblée, avant de revenir en détails sur la genèse de l’affaire. « Il y a eu un premier contrat pour la réalisation des études architecturales et techniques pour un immeuble de sept étages au Triangle Sud pour un montant de 400 millions de FCfa. On m’a signé un contrat en bonne et due forme à la demande du Président Wade par lettre adressée à l’Artp (Autorité de régulation des télécommunications et des postes) à la date du 16 août 2010 », soutient-il.
En novembre de la même année, « alors qu’on avait terminé les plans, il a adressé une autre lettre demandant à délocaliser le projet à la Patte d’Oie pour y construire la plus grande tour de Dakar pour ne pas dire de la sous-région », poursuit l’architecte.
Il dit avoir dépensé 30 millions de FCfa pour faire les forages pour voir si le sol pouvait supporter un immeuble pareil : « C’était concluant. J’ai fait les plans. Alors on m’a signé un deuxième contrat de 1,4 milliard qui n’avait rien à voir avec le premier contrat ». Pierre Goudiaby Atepa accuse les inspecteurs de la Cour des comptes d’être « de mauvaise foi », parce qu’ils étaient là et il le leur a expliqué ; « ils ont vu les deux contrats, les deux projets, l’un devait coûter 7 milliards, l’autre 22 milliards de FCfa », justifie-t-il.
Et quand il a fallu faire la note d’honoraire, « j’étais en droit de réclamer 1,4 milliard de FCfa pour le second projet, mais j’ai déduit les 400 millions qu’on m’avait déjà payé, alors que la loi m’autorisait à ne pas le faire, pour ne réclamer qu’un milliard. Et au moment où je vous parle, on ne m’a rien payé et on m’insulte », s’indigne-t-il.
Très remonté, Pierre Goudiaby Atepa n’exclut pas de donner une suite judiciaire à cette affaire. « Je voudrais être le premier à être convoqué au tribunal (pour une reddition des comptes) et on verra qui doit à qui, qui est prédateur et qui ne l’est pas. D’ailleurs, s’ils ne le font pas, c’est moi qui vais les trainer devant la justice », promet-il.
Disant respecter l’Inspection générale d’Etat (Ige) et la Cour des comptes, il estime toutefois que ces deux corps « ne reflètent, désormais plus la rigueur qu’on attend d’eux ».
Il soupçonne certains agents dans ces deux corps de lui en vouloir pour avoir demandé à ce qu’on retire les terrains qu’on avait alloués à beaucoup d’entre eux.
Le Soleil