Le réveil a dû être brutal et effrayant pour Mohamed Diagne Diallo. Gérant d’une station d’essence, il a été sorti de son sommeil par Bocar Ndiaye qui s’est introduit dans son appartement à 4h du matin.
Pris la main dans le sac, le malfrat attaque sa victime. Au cours de leur bagarre, il saisit un tesson de bouteille et lui administre un violent coup à la main, lui occasionnant une incapacité temporaire de travail de 7 jours.
Muni de son certificat médical, la victime dépose une plainte. Attrait devant le tribunal d’Instance de Dakar, hier lundi, pour des infractions de vol et de coups et blessures volontaires, Bocar Ndiaye balaie d’un revers de main les accusations.
“Je ne suis pas un voleur. J’avais loué un appartement au 2e étage pour me reposer. La partie civile habite au 3e. Comme j’étais ivre, j’ai confondu les appartements”, s’est-il dédouané à l’absence de la partie civile.
À en croire le mis en cause, rapporte Rewmi Quotidien dans sa parution du jour, il n’a pas subtilisé les 300 000 Fcfa et l’ordinateur portable du plaignant.
Pour l’avocat de la société, son état d’ivresse ne saurait en aucun cas le disculper. Ainsi, il a requis huit mois ferme contre le prévenu.
Prenant son contrepied, Me Michel Ndong a plaidé la relaxe. D’après la robe noire, son client est un citoyen honnête. Les faits, tels qu’ils sont relatés dans le procès-verbal, dénonce-t-il, ne correspondent pas à la réalité.
Lors de son délibéré, le juge a condamné le prévenu à purger une peine de deux ans, dont huit mois de prison ferme.