La consanguinité, les infections durant la grossesse comme la rubéole, sont les facteurs de risque de la malformation cardiaque qui touche les enfants. En effet, les cardiopathies congénitales ou acquises de l'enfant constituent un problème majeur de santé publique en Afrique subsaharienne. Outre une morbidité et une mortalité très lourdes, elles entraînent des coûts financiers et sociaux considérables du fait de l'absence de structures spécialisées dans la prise en charge de cette pathologie.
Pour venir en aide aux enfants atteints de cardiopathie congénitale et qui sont issus de familles démunies, la fondation Cuomo et ses partenaires ont construit le Centre de cardio-pédiatrie Cuomo (Ccpc) en 2017, dans l’enceinte de l’hôpital Fann. En six ans d’existence, le Centre a opéré plus de 1 000 patients. Ce que confirme le chef de service de la chirurgie thoracique et cardiovasculaire, le Professeur Amadou Gabriel Ciss, qui précise que le millième patient a été attient depuis le mois d’octobre 2022. Il s’agit en détails de 855 enfants sénégalais, de 293 adultes et de 68 enfants étrangers. Toujours est-il que Pr Ciss déplore le fait que certains patients n’aient pas encore accès à la chirurgie cardiaque. Une situation due à plusieurs facteurs. «La chaîne d'approvisionnement des consommables médicaux n'est pas encore sécurisée. Il y a un déficit en ressources humaines médicales et paramédicales. La maintenance et le renouvellement des équipements devront être sécurisés», souligne le spécialiste.
Plus de 400 enfants attendent d’être opérés
L’objectif du Pr Ciss et de son equipe est d'augmenter de façon significative le nombre de patients à opérer. «Mais pour cela, nous avons besoin de ressources humaines, de consommables médicaux et surtout que le personnel du centre Cuomo soit motivé de façon spécifique, parce qu’il fait un travail très spécifique», indique le chef de service de la chirurgie thoracique et cardiovasculaire. Et ce dernier d’ajouter : «Opérer 1 000 patients, c’est bien, mais nous aimerions opérer 4 000 enfants. Au Sénégal ainsi que dans la sous-région ouest-africaine, des enfants comptent sur nous pour les soigner et les aider à se rétablir. A l’heure actuelle, 400 enfants sénégalais sont sur la liste d’attente. A cela s’ajoutent les enfants de la sousrégion», s’émeut-il.
Un taux de décès de 3,8% enregistré lors des interventions
En dépit de résultats particulièrement encourageants, les interventions chirurgicales cardiaques ne sont pas sans risque. En effet, des décès sont enregistrés au cours de certaines opérations. «Malheureusement, quelques cas de décès sont enregistrés, parce que c’est une chirurgie très compliquée que nous faisons. C’est une chirurgie où il faut arrêter le cœur, le réparer et le faire repartir. Ce sont des interventions qui durent entre 6 et 8 heures», renseigne Pr Amadou Gabriel Ciss qui souligne que le taux de décès tourne autour de 3,8%. «En Europe dans les centres, le taux de décès doit être inférieur à 5%. Nous sommes en dessous du taux de décès admis», indique le chef de service de la chirurgie thoracique et cardiovasculaire.
7 millions pour réparer un cœur, mais
Une intervention chirurgicale cardiaque coûte excessivement cher. D’autant que pour une intervention complète, il faut débourser la rondelette somme de 7 millions de FCFA. «Pour ces interventions, nous faisons un forfait de 3,5 millions Fcfa, car nous avons une population très démunie. Les parents donnent ce qu’ils ont et le reste est compensé par la fondation Cuomo. Le coût réel de l’intervention dépasse les 7 millions», explique le spécialiste. Il ajoute en effet que les partenaires ainsi que l’Etat interviennent. «C’est l’Etat qui nous emploie, qui paie le personnel, les factures d’eau, d’électricité et une partie des consommables médicaux. Mais nous souhaitons plus pour faire plus. Il faut que l’Etat du Sénégal nous donne beaucoup plus de moyens. Ce sont des enfants sénégalais, l’Etat du Sénégal a le devoir de les soigner», déclare Pr Amadou Gabriel Ciss. Pour sa part, la présidente de la fondation, Héléna Cuomo, explique que dans leurs activités, il n’était pas prévu de bâtir un hôpital. «Nous avons été convaincus de construire ce centre pour venir en aide aux enfants démunis. L’hôpital a été construit et équipé. Nous avons pensé que c’était terminé avec la construction de l’hôpital, mais ils ont besoin de consommables, de ressources humaines, de formation et nous sommes prêts à les aider davantage dans ce sens», assure Héléna Cuomo.
«Ce centre permet de faire bénéficier aux enfants sénégalais, à ceux de la sous-région mais aussi aux adultes des interventions chirurgicales de qualité et d'éviter des évacuations vers l'Europe ou le Maghreb», affirme Pr Tacko Diop, directeur de l’hôpital de Fann. Il estime que depuis 2017, le Ccpc dispose donc d'un plateau médical et d'une expertise locale formée après des études très poussées au Sénégal et à l'étranger, et capables de prendre en charge correctement les cardiopathies les plus courantes et les plus graves. «C'est donc une équipe rompue à la tâche qui a fait passer le nombre d'interventions chirurgicales de 185 en 2018 à 1148 ce 28 février 2023». Malgré les progrès, indique le directeur de l’hôpital de Fann, il reste beaucoup de défis à relever. Il s’agit de l'augmentation de la capacité d'hospitalisation, de la recherche de stratégies de financements innovants et de l'apurement de la liste d'attente longue de 400 patients démunis qui n'ont comme seul espoir que le Centre Cuomo.
Pour venir en aide aux enfants atteints de cardiopathie congénitale et qui sont issus de familles démunies, la fondation Cuomo et ses partenaires ont construit le Centre de cardio-pédiatrie Cuomo (Ccpc) en 2017, dans l’enceinte de l’hôpital Fann. En six ans d’existence, le Centre a opéré plus de 1 000 patients. Ce que confirme le chef de service de la chirurgie thoracique et cardiovasculaire, le Professeur Amadou Gabriel Ciss, qui précise que le millième patient a été attient depuis le mois d’octobre 2022. Il s’agit en détails de 855 enfants sénégalais, de 293 adultes et de 68 enfants étrangers. Toujours est-il que Pr Ciss déplore le fait que certains patients n’aient pas encore accès à la chirurgie cardiaque. Une situation due à plusieurs facteurs. «La chaîne d'approvisionnement des consommables médicaux n'est pas encore sécurisée. Il y a un déficit en ressources humaines médicales et paramédicales. La maintenance et le renouvellement des équipements devront être sécurisés», souligne le spécialiste.
Plus de 400 enfants attendent d’être opérés
L’objectif du Pr Ciss et de son equipe est d'augmenter de façon significative le nombre de patients à opérer. «Mais pour cela, nous avons besoin de ressources humaines, de consommables médicaux et surtout que le personnel du centre Cuomo soit motivé de façon spécifique, parce qu’il fait un travail très spécifique», indique le chef de service de la chirurgie thoracique et cardiovasculaire. Et ce dernier d’ajouter : «Opérer 1 000 patients, c’est bien, mais nous aimerions opérer 4 000 enfants. Au Sénégal ainsi que dans la sous-région ouest-africaine, des enfants comptent sur nous pour les soigner et les aider à se rétablir. A l’heure actuelle, 400 enfants sénégalais sont sur la liste d’attente. A cela s’ajoutent les enfants de la sousrégion», s’émeut-il.
Un taux de décès de 3,8% enregistré lors des interventions
En dépit de résultats particulièrement encourageants, les interventions chirurgicales cardiaques ne sont pas sans risque. En effet, des décès sont enregistrés au cours de certaines opérations. «Malheureusement, quelques cas de décès sont enregistrés, parce que c’est une chirurgie très compliquée que nous faisons. C’est une chirurgie où il faut arrêter le cœur, le réparer et le faire repartir. Ce sont des interventions qui durent entre 6 et 8 heures», renseigne Pr Amadou Gabriel Ciss qui souligne que le taux de décès tourne autour de 3,8%. «En Europe dans les centres, le taux de décès doit être inférieur à 5%. Nous sommes en dessous du taux de décès admis», indique le chef de service de la chirurgie thoracique et cardiovasculaire.
7 millions pour réparer un cœur, mais
Une intervention chirurgicale cardiaque coûte excessivement cher. D’autant que pour une intervention complète, il faut débourser la rondelette somme de 7 millions de FCFA. «Pour ces interventions, nous faisons un forfait de 3,5 millions Fcfa, car nous avons une population très démunie. Les parents donnent ce qu’ils ont et le reste est compensé par la fondation Cuomo. Le coût réel de l’intervention dépasse les 7 millions», explique le spécialiste. Il ajoute en effet que les partenaires ainsi que l’Etat interviennent. «C’est l’Etat qui nous emploie, qui paie le personnel, les factures d’eau, d’électricité et une partie des consommables médicaux. Mais nous souhaitons plus pour faire plus. Il faut que l’Etat du Sénégal nous donne beaucoup plus de moyens. Ce sont des enfants sénégalais, l’Etat du Sénégal a le devoir de les soigner», déclare Pr Amadou Gabriel Ciss. Pour sa part, la présidente de la fondation, Héléna Cuomo, explique que dans leurs activités, il n’était pas prévu de bâtir un hôpital. «Nous avons été convaincus de construire ce centre pour venir en aide aux enfants démunis. L’hôpital a été construit et équipé. Nous avons pensé que c’était terminé avec la construction de l’hôpital, mais ils ont besoin de consommables, de ressources humaines, de formation et nous sommes prêts à les aider davantage dans ce sens», assure Héléna Cuomo.
«Ce centre permet de faire bénéficier aux enfants sénégalais, à ceux de la sous-région mais aussi aux adultes des interventions chirurgicales de qualité et d'éviter des évacuations vers l'Europe ou le Maghreb», affirme Pr Tacko Diop, directeur de l’hôpital de Fann. Il estime que depuis 2017, le Ccpc dispose donc d'un plateau médical et d'une expertise locale formée après des études très poussées au Sénégal et à l'étranger, et capables de prendre en charge correctement les cardiopathies les plus courantes et les plus graves. «C'est donc une équipe rompue à la tâche qui a fait passer le nombre d'interventions chirurgicales de 185 en 2018 à 1148 ce 28 février 2023». Malgré les progrès, indique le directeur de l’hôpital de Fann, il reste beaucoup de défis à relever. Il s’agit de l'augmentation de la capacité d'hospitalisation, de la recherche de stratégies de financements innovants et de l'apurement de la liste d'attente longue de 400 patients démunis qui n'ont comme seul espoir que le Centre Cuomo.