Charles Emile Abdou Ciss quitte la Coalition Diomaye Président : Un acte de défiance face à la stratégie politique de PASTEF


Rédigé le Lundi 23 Septembre 2024 à 11:43 | Lu 91 fois | 0 commentaire(s)



Le paysage politique sénégalais connaît un nouveau tournant. Charles Emile Abdou Ciss, leader du mouvement Elegu Sénégal, a annoncé sa démission fracassante de la coalition Diomaye Président, dénonçant la mainmise du parti PASTEF et une série de manquements aux engagements pris envers le peuple sénégalais.


Dans une déclaration solennelle, Ciss revient sur les événements qui ont motivé sa décision. Il rejette fermement l’offre du leader de PASTEF, Ousmane Sonko, visant à intégrer une liste unique avec son parti pour les prochaines élections législatives. Selon Ciss, cette proposition va à l'encontre des principes énoncés dans la Charte de gouvernance commune, signée le 1er février 2024, qui stipule que les partis alliés s'engagent à participer conjointement aux élections présidentielles, législatives et locales sous la bannière de la coalition Diomaye Président.

"Un manque de respect flagrant"
Charles Emile Abdou Ciss critique vivement les raisons avancées par Sonko pour justifier cette initiative. Le leader de PASTEF aurait invoqué le risque de trahison des membres de Diomaye Président au cours de la législature, un argument que Ciss perçoit comme une insulte à l'égard des responsables de la coalition. "C'est un manque de respect et de considération vis-à-vis de ceux qui ont soutenu l’élection de Bassirou Diomaye Diakhar Faye sans conditions," a-t-il martelé, rappelant les sacrifices consentis par nombre de militants.

"Le Sénégal n’est pas un gâteau à partager"
Refusant toute nomination dans des postes-clés proposés par Sonko, Ciss met également en exergue le décalage entre les promesses initiales de la coalition et la réalité actuelle. "Le Sénégal n’est pas un gâteau à partager," a-t-il rappelé, dénonçant la dérive actuelle qui vise à distribuer les ressources publiques comme des prébendes. Selon lui, accepter de telles propositions trahirait l'engagement pris par Diomaye Président de rationaliser les ressources budgétaires, notamment en réduisant le nombre d'organismes publics.

Un retour au système du parti unique
La critique de Ciss ne s'arrête pas là. Il accuse Ousmane Sonko de vouloir instaurer un système de parti unique, perpétuant ainsi une logique que les Sénégalais ont combattue pendant des décennies. Si PASTEF est un parti légitime, argue-t-il, il ne saurait représenter à lui seul l’ensemble des aspirations de changement exprimées lors de l'élection du 24 mars 2024.

"Je choisis la République"
Fidèle à son engagement de servir la République du Sénégal et non un parti, Ciss souligne l’importance de la neutralité dans l’exercice des responsabilités publiques. Il a d’ailleurs rappelé un épisode de 2021 où il s’était opposé à une réduction des rappels destinés aux enseignants, simplement parce qu’ils votaient pour PASTEF. "Lorsqu’on exerce une mission de service public, on met en avant la République, pas un parti," affirme-t-il avec conviction.

Un adieu sans compromis
Concluant sa déclaration, Charles Emile Abdou Ciss annonce sa démission définitive de toutes les instances liées à la coalition Diomaye Président. "Plutôt mourir que de subir le déshonneur du non-respect des engagements vis-à-vis du peuple sénégalais!" s’exclame-t-il, exprimant ainsi son refus catégorique de cautionner les dérives actuelles.

Cette démission marque un coup dur pour la coalition Diomaye Président, à l'approche des élections législatives, et ouvre une nouvelle phase de tensions dans l’arène politique sénégalaise.


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