L'information a été confirmée par l'imam de la mosquée Ali Babolo du quartier commerçant et à majorité musulmane du PK5, théatre de violences régulières depuis avril.
La Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca, 10.000 soldats) a annoncé avoir ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de ces violences.
Les boutiques de ce quartier qui est le poumon économique de la capitale centrafricaine ont de nouveau fermé après ces nouvelles violences.
Un calme relatif était pourtant revenu peu à peu au PK5 depuis quelques jours après des semaines de tension qui avaient bloqué toute activité économique.
Le centre de santé Henry Dunand, géré par la Croix-rouge centrafricaine et situé au coeur du PK5, avait pu reprendre ses activités, alors qu'il était paralysé depuis le début du mois.
Plusieurs victimes des violences de mercredi y ont été accueillies, selon la Croix-rouge.
En avril, une opération de démantèlement des bases des milices du quartier par l'ONU, accompagnée des forces de sécurité centrafricaines avait abouti à des combats qui ont fait plusieurs dizaines de morts dans le quartier.
Les violences s'étaient ensuite propagées à proximité du quartier, avec en particulier l'attaque d'une église catholique le 1er mai qui avait fait au moins 24 morts et 170 blessés.
Des barricades de fortune avaient dans la foulée été érigées dans plusieurs quartiers de la capitale.
Plusieurs marches et des journées "ville morte" ont été organisées en protestation contre les violences à Bangui.
La Centrafrique a basculé dans la violence et le chaos en 2013 après le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka pro-musulmane, entraînant la contre-offensive de groupes antibalaka, milices se présentant essentiellement comme chrétienne.
Avec l'AFP