Cela signifierait qu’au Sénégal, tout journaliste non détenteur de la carte nationale de presse est en sursis. Est-ce un nouveau moyen par lequel nos gouvernants passent désormais pour mettre en prison des professionnels des médias qui dérangent ?
Tout semble l’être parce que le constat est que le projet d’assainir le milieu de la presse et l’application du nouveau code de la presse commencent à faire des dégâts collatéraux dans le milieu des médias. Cela devient grave, si des journalistes sont aujourd’hui victimes de leur propre piège et il y a de quoi s’inquiéter mais surtout de s’interroger sur le libellé du projet en cours. C’est bien de pouvoir identifier les journalistes, mais de là à ce que le défaut de carte nationale de presse soit synonyme d’exercice illégal du métier de journaliste, il y a de quoi avoir peur.
Le cas du journaliste Serigne Saliou Guèye, arrêté pour outrage à magistrat et usurpation de fonction, en est un exemple patent. Les services de l’Etat ne seraient-ils pas en train de museler les journalistes en profitant de ces situations ?
Aujourd’hui, c’est malheureusement la ferme conviction de plusieurs professionnels de l’information qui se disent désormais être sur des charbons ardents. Alors que l’objectif de la carte nationale de presse était d’assainir le milieu en mettant en porte-à -faux avec la loi, dans le cadre professionnel, ceux qui n’en disposent pas.
Mais compte tenu du nombre important de journalistes que comporte le pays, tout le monde ne peut pas en avoir en même temps. Et surtout que le processus mise en œuvre n’est pas encore terminé. Si maintenant des forces de sécurité et de défense en profitent pour interpeller et placer en garde à vue des journalistes, cela pose véritablement problème.
Un journaliste comme Serigne Saliou Guèye qui capitalise une expérience de plus de deux décennies, est reproché d’exercer illégalement la profession de journaliste, c’est stupéfiant. C’est pourquoi, le principe de l’exigence de la carte nationale de presse devrait être repensé et redéfini.
Car, demander l’identification des journalistes pour en faire un moyen de répression ou de pression contre certains d’entre eux devient autre chose, même si l’on sait que les forces de police se réfèrent à des dispositions légales à faire appliquer.
L’autre chose non moins important que l’on oublie souvent, c’est qu’à l’origine, l’objectif premier d’assainissement de la presse était le traitement des hommes et des femmes dans les entreprises de presse, notamment les conditions de précarité dans lesquelles ces derniers sont, alors qu’aujourd’hui plusieurs entreprises de presse n’appliquent pas ce que le code dit.
Ce processus est à mi-chemin et nombreux sont encore ceux qui exercent la fonction de journaliste alors qu’ils n’ont pas encore déposé leur dossier auprès de la commission et pour bien d’autres, à cause des lenteurs constatées dans la délivrance du fameux sésame, et sont obligés d’attendre. Mais l’espoir est peut-être permis avec les Assises nationales prochaines de la presse pour des réflexions approfondies sur la formation et le libellé afin de mettre fin à ce musellement des journalistes.
Aly Saleh
Journaliste Chroniqueur
Tout semble l’être parce que le constat est que le projet d’assainir le milieu de la presse et l’application du nouveau code de la presse commencent à faire des dégâts collatéraux dans le milieu des médias. Cela devient grave, si des journalistes sont aujourd’hui victimes de leur propre piège et il y a de quoi s’inquiéter mais surtout de s’interroger sur le libellé du projet en cours. C’est bien de pouvoir identifier les journalistes, mais de là à ce que le défaut de carte nationale de presse soit synonyme d’exercice illégal du métier de journaliste, il y a de quoi avoir peur.
Le cas du journaliste Serigne Saliou Guèye, arrêté pour outrage à magistrat et usurpation de fonction, en est un exemple patent. Les services de l’Etat ne seraient-ils pas en train de museler les journalistes en profitant de ces situations ?
Aujourd’hui, c’est malheureusement la ferme conviction de plusieurs professionnels de l’information qui se disent désormais être sur des charbons ardents. Alors que l’objectif de la carte nationale de presse était d’assainir le milieu en mettant en porte-à -faux avec la loi, dans le cadre professionnel, ceux qui n’en disposent pas.
Mais compte tenu du nombre important de journalistes que comporte le pays, tout le monde ne peut pas en avoir en même temps. Et surtout que le processus mise en œuvre n’est pas encore terminé. Si maintenant des forces de sécurité et de défense en profitent pour interpeller et placer en garde à vue des journalistes, cela pose véritablement problème.
Un journaliste comme Serigne Saliou Guèye qui capitalise une expérience de plus de deux décennies, est reproché d’exercer illégalement la profession de journaliste, c’est stupéfiant. C’est pourquoi, le principe de l’exigence de la carte nationale de presse devrait être repensé et redéfini.
Car, demander l’identification des journalistes pour en faire un moyen de répression ou de pression contre certains d’entre eux devient autre chose, même si l’on sait que les forces de police se réfèrent à des dispositions légales à faire appliquer.
L’autre chose non moins important que l’on oublie souvent, c’est qu’à l’origine, l’objectif premier d’assainissement de la presse était le traitement des hommes et des femmes dans les entreprises de presse, notamment les conditions de précarité dans lesquelles ces derniers sont, alors qu’aujourd’hui plusieurs entreprises de presse n’appliquent pas ce que le code dit.
Ce processus est à mi-chemin et nombreux sont encore ceux qui exercent la fonction de journaliste alors qu’ils n’ont pas encore déposé leur dossier auprès de la commission et pour bien d’autres, à cause des lenteurs constatées dans la délivrance du fameux sésame, et sont obligés d’attendre. Mais l’espoir est peut-être permis avec les Assises nationales prochaines de la presse pour des réflexions approfondies sur la formation et le libellé afin de mettre fin à ce musellement des journalistes.
Aly Saleh
Journaliste Chroniqueur