LA ILAAHI ILALLAH” ! "La France sera châtiée ainsi que toutes les personnes qui la soutiennent". C’est la conviction du Khalife général de Ndiassane Mame Mamadou Kounta exprimée hier au terme d’une marche organisée dans la ville sainte, pour dénoncer les caricatures du Prophète dans le journal hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. “Nous n’avons que le Prophète (Psl). Si on l’attaque, nous sommes prêts à déclarer une guerre sainte et nous irons jusqu’au bout. Mais comme nous n’avons pas les moyens ni le pouvoir, nous allons prier le Bon Dieu pour vaincre les ennemis de l’Islam. Et nous sommes sûrs qu’Il va exhausser nos prières. La France va payer cet acte barbare. Ce qui ne saurait tarder”, a lâché le Khalife de la famille Kountiyou. Très en colère, le guide religieux de poursuivre : “Les français ne sont pas reconnaissants et ils seront châtiés”. Pour lui, entre 1939-1945, au moment de la deuxième guerre mondiale, quand l’Allemagne voulait attaquer la France, les autorités françaises sont venues au Sénégal pour que les guides religieux de ce pays prient pour elles. Et leur voeu a été exhaussé. « A Tivaouane, nous avons ouvert le Saint Coran pour prier pour eux et ils ont gagné. La France devrait regarder dans le rétroviseur », a-til déclaré. A sa suite, Pape Abdourakhmane Kounta a déploré la participation du président de la République à la marche organisée à Paris, contre le terrorisme, après les attentats qui ont fait 17 morts, le 07 janvier 2015, dont 12 lors de l’attaque contre Charlie Hebdo. “Nous sommes affligés, car au moment où Macky Sall est allé en France pour la soutenir, la communauté Khadriya célébrait, le même jour, la naissance du Prophète. C’est un manque de respect, car il a préféré soutenir la France qui a agressé le Prophète et humilié l’Islam”, a-t-il martelé. “Le Prophète de l’islam est agressé. Quiconque aide la France, brise l’amitié qu’il a avec les musulmans”, selon lui. Dans la foulée, le petit-fils de Cheikh Bouh Mouhamed Kounta a interpellé le président de la République sur le statut de Ndiassane. “Nous demandons à l’Etat du Sénégal quel statut il donne à la communauté khadriya. Nous lui demandons aussi si la citoyenneté est graduée. Et si oui, où se situe Ndiassane ? Parce qu’il a fait le tour des foyers religieux, en omettant Ndiassane.”
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