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Capital humain et qualité de vie : Ce que prévoit la coalition Diomaye Président dans son programme


Rédigé le Vendredi 15 Mars 2024 à 21:33 | Lu 88 fois | 0 commentaire(s)



Toujours dans le programme de la Coalition Diomaye Faye Président, que Leral passe à la loupe, le capital humain et la qualité de vie ont été mis en exergue. Bassirou Diomaye Faye cite, entre autres, ses projets pour une éducation de masse, de qualité, accessible, performante et en parfaite adéquation avec le monde du travail, mais aussi l’intégration effective des langues nationales et des « daaras », dans le système éducatif. Autre priorité y figurant, est l’éducation des enfants et jeunes en situation de handicap. Au niveau supérieur, le Sénégal va vers des universités tournées vers un enseignement de qualité et plus professionnalisant, l’enseignement technique et la formation professionnelle comme levier d’industrialisation, de valorisation des ressources et d’amélioration de l’employabilité des diplômés. Pour plus de détails, voici les grands axes.


L’amélioration de la gouvernance, de la qualité et du financement du système d’éducation et de formation


Éducation, Enseignement supérieur, formation professionnelle, travail et emploi
Notre système d’éducation et de formation s’empêtre depuis des décennies dans un engrenage de difficultés et un magma de revendications. Il se singularise par des effectifs pléthoriques, un fort taux de déperdition scolaire, des grèves récurrentes des enseignants, un quantum horaire jamais atteint, des enseignements trop généralistes et la mise à l’écart de nombre d’enfants de la République. D’où la nécessité de prendre des mesures hardies pour l’accès de tous à une éducation de qualité et en parfaite adéquation avec le monde du travail.

1 - L’amélioration de la gouvernance, de la qualité et du financement du système d’éducation et de formation

• Nous promouvrons le bilinguisme par la généralisation de l’enseignement de l’anglais à l’élémentaire, couplé à l’utilisation progressive des nouvelles technologies (TIC) dans les enseignements depuis l’école primaire ;

• Nous diversifierons les sources de financement de l’école sénégalaise et imposerons aux entreprises établies sur le territoire sénégalais la Responsabilité́ Sociétale des Entreprises (RSE), en faveur de l’école ;

• Nous mettrons en place un ambitieux programme de recrutement d’enseignants pour résorber le gap au plus tard en 2029. Ainsi, les classes multigrades et double flux devraient disparaitre au plus tard en 2027 ;.

• Nous nous engageons à arriver à « zéro abri provisoire » en 2029, par la mise en place d’un ambitieux programme de construction d’infrastructures pédagogiques aux standards internationaux. La conception modulaire des bâtiments UBM permettra de gagner en temps avec une grande souplesse de conception et de planification.

2 - L’intégration effective des langues nationales et des « Daaras » dans Le système éducatif

• Nous généraliserons l’utilisation des langues nationales dans le système d’éducation et de formation, comme recommandée par les assises sur l’éducation et la formation, en capitalisant les expérimentations probantes afin d’en faire des langues objet et medium d’enseignement ;

• Nous renforcerons le Programme d’Appui à la Modernisation des Daaras (PAMOD) et procéderons à une cartographie participative et exhaustive de l’ensemble des daaras et écoles coraniques du Sénégal ;

• Nous introduirons la formation professionnelle (apprentissage de métiers) dans les daaras modernes, pour faciliter l’insertion des apprenants dans la vie professionnelle ;

• Nous engagerons des concertations inclusives sur l’insertion des daaras dans le système éducatif et la réglementation de leur enrôlement, pour une meilleure organisation des enseignements ;

• Nous établirons des critères à respecter, en lien avec l’environnement scolaire et le cadre de vie, pour faire partie des daaras à intégrer dans le système éducatif sénégalais ;

• Nous mettrons en place au ministère de l’Éducation nationale une Direction des Daaras Modernes (DiDaM) en lieu et place de l’inspection des Daara modernes.

3 - L’éducation des enfants et Jeunes en situation de handicap : Une priorité nationale

• Nous construirons de nouveaux instituts spécialisés, en vue d’assurer l’éducation à tous les enfants en situation de handicap, ne pouvant pas fréquenter les établissements scolaires en milieu ordinaire. Sont ainsi concernés, certains handicapés moteurs sévères, les personnes aveugles ou malvoyantes, les déficients verbo-auditifs, mentaux, autistes, etc.

• Nous mettrons à l’échelle une éducation inclusive de qualité, à travers un bon maillage territorial, pour assurer ainsi aux enfants handicapés, une éducation de proximité dans des établissements scolaires proches de leur domicile ;

• Nous améliorerons l’environnement pédagogique (équipement, support didactique) et matériel et mettrons aux normes d’accessibilité toutes les infrastructures d’accueil des enfants handicapés ;

• Nous appuierons, conformément à la loi d’orientation sociale, « la création des imprimeries brailles, des bibliothèques sonores et institutions unifiant le langage des signes, pour permettre aux non-voyants, malvoyants et sourds d’exercer leur droit à l’éducation et à la formation ».

4 - Des universités tournées vers un enseignement de qualité et plus professionnalisant

• Nous élaborerons et mettrons en œuvre une politique nationale d’enseignement supérieur, assortie d’une stratégie décennale et des plans d’actions quinquennaux. Nous élaborerons une loi d’orientation spécifique à l’enseignement supérieur, qui rendra obligatoire la mise en œuvre de la politique ;

• Nous redéfinirons le portefeuille de formation dans les universités publiques, en partant des besoins des secteurs primaire (agriculture, élevage, pêche) et secondaire (industrie). Les enseignements portant sur le secteur tertiaire seront repensés, en mettant l’accent sur le digital, les nouvelles technologies, l’entrepreneuriat, le leadership ;

• Nous établirons le pont entre l’université et l’entreprise, pour la prise en charge des stages et qualification des étudiants ;

• Nous appuierons les universités à développer des programmes d’études ciblés en collaboration avec les industries. Le développement de curricula se fera en collaboration avec le secteur privé, pour répondre aux besoins du marché de l’emploi

• Nous renforcerons l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement supérieur (ANAQ-Sup), pour une amélioration de la démarche qualité, de la certification et de la labellisation ;

• Nous résorberons le déficit en personnel sur une période de 5 ans, par un recrutement massif de personnel d’enseignement et de recherche (PER) dans les universités publiques, afin d’amener le taux d’encadrement à 1 enseignant pour 30 étudiants à l’horizon 2029 ;

• Nous élaborerons et mettrons en œuvre un plan spécial de désengorgement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui accueille 60% de la population estudiantine du Sénégal. Cela passe par l’augmentation de la capacité d’accueil des autres universités et la baisse du taux d’orientation de bacheliers à l’UCAD ;

• Nous diversifierons les établissements financiers en charge du paiement des bourses des étudiants et mettrons en place d’autres mécanismes de financement des étudiants comme les prêts.

5 - L’enseignement technique et la formation professionnelle comme levier d’industrialisation, de valorisation des ressources et d’amélioration de l’employabilité des diplômés

• Nous développerons progressivement, les filières professionnelles orientées vers l’exploitation des ressources dont dispose le pays : pétrole, gaz, tourisme, artisanat, pêche, élevage, agriculture, textile, services etc. ;

• Nous augmenterons le taux d’accès à l’enseignement technique et la formation professionnelle. Pour y arriver, il sera nécessaire de :
• Renforcer la carte nationale des établissements d’enseignement technique et de la formation professionnelle et remédier aux fortes disparités entre régions et entre villes et campagnes ;

• Diversifier les offres de formation, la construction d’infrastructures et la dotation d’équipements pédagogiques ;

• Créer des lycées professionnels et des Centres de Formation pour Apprentis (CAP, baccalauréats professionnels, BTS) dans les domaines en adéquation avec les besoins du marché et dans les 46 chefs-lieux de département du Sénégal.

• Nous ferons la promotion de la formation duale, avec une partie pratique (3/5 du temps) en entreprise et théorique à l’école. Il sera mis en place des partenariats entreprises – universités, avec des subventions d’impôts ou salariales pour les apprentis ;

• Nous développerons la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), pour permettre aux travailleurs ayant une expérience professionnelle, de faire reconnaître leurs compétences et de solder leur expérience professionnelle par un diplôme ;

• Nous décentraliserons au niveau départemental, le CSFP-BTP (Centre Sectoriel de Formation Professionnelle aux métiers du BTP) de Diamniadio.


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