Son nom est réapparu lors de la publication des listes de candidats de la coalition Benno Bokk Yaakaar pour la Présidentielle de février 2024. Mahammed Boun Abdallah Dionne n’entend pas, pour l’instant, se ranger derrière Amadou Ba.
L’ancien Premier ministre, qui s’est distingué lors de cette période par une offensive politicomédiatique pour tenter de remporter la palme, est resté muet sur ses intentions. Jusqu’à présent, le ministre d'État, secrétaire général de la présidence de la République, n’a ni exprimé son soutien à Amadou Bâ ni annoncé le maintien de sa candidature. Une attitude qui ne semble pas plaire en haut lieu au palais de République.
Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République (APR), lors de l’émission “Grand Jury” de la RFM, a tendu la main à l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdoullah Dionne. “Mohammed Boun Abdoullah Dionne a joué un rôle majeur dans l’histoire de notre vie politique. Il peut avoir une contribution décisive dans cette majorité. Pendant cinq ans, il a été le Premier ministre de ce pays. Il a mis en œuvre la vision du président Macky Sall dans le cadre du PSE. Ce que je veux, c’est que l’on consolide notre unité pour aller chercher cette victoire”.
L’ancien directeur de cabinet de Macky Sall en 2008 a effectué une visite privée, dimanche dernier, à Touba où il a rencontré le khalife général des mourides. Monsieur Dionne en a profité pour échanger avec Serigne Mountakha Mbacké sur la situation nationale, notamment son avenir politique.
L’ex-ministre de l'Énergie par intérim ne semble pas avoir choisi sa voie entre les dissidents Mame Boye Diao et Aly Ngouille Ndiaye ou celui de la soumission à l’autorité avec Abdoulaye Daouda Diallo. Mahammad Boun Dionne, qui avait disparu des radars de la politique, a su faire un retour en force. Un retour qui ne semble pas avoir plu à une certaine frange de l’APR qui lui reproche de ne pas avoir de base et d’assise électorale pour prétendre succéder à Macky Sall.
Ce “Fedayin” de Macky Sall qu’il côtoie depuis plus deux décennies pourrait rapidement voir son champ politique se réduire, s’il décidait d’aller à la conquête des suffrages des Sénégalais. Son seul fait d’armes sur le plan politique est la conduite de la liste de Benno aux Législatives de 2017, en sa qualité de Premier ministre (2014-2019) où il a remporté 125 députés sur les 165 que compte l'Assemblée nationale.
L’option prise par ce fonctionnaire des Nations Unies pour le Développement industriel (Onudi) d’être dans l’ambigüité pourrait s’agir d’une stratégie politique dans le but de négocier au maximum son ralliement à Amadou Ba. Mais cette stratégie pourrait se retourner contre son auteur avec le risque d’une marginalisation au sein du nouvel état-major qui semble se dessiner autour d’Amadou Ba.
Les risques d’une candidature dissidente au sein de BBY Son profil de technocrate certes efficace ne semble pas avoir fait pencher la balance en sa faveur. L’absence de légitimité politique de ce natif de Gossas a été préjudiciable pour justifier ce choix auprès de la base militante. Sa seule légitimité tient de sa proximité avec le président dont il fut le directeur de cabinet en 2008, alors que Macky Sall était président de l’Assemblée nationale. Des rumeurs sur sa santé ont, semble-t-il, poussé Macky Sall à se passer de son fameux soldat pendant un moment.
Selon plusieurs observateurs, il serait quasi suicidaire pour ce responsable “apériste” de se lancer dans la course présidentielle sans appareil politique, sans réseaux politiques et autre structure. Le limogeage de Mame Boye Diao de son poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) témoigne de la volonté du chef de l’État d’éviter un éparpillement des voix de Benno Bokk Yaakaar. Macky Sall, qui avait précisé que ce choix du candidat de Benno serait un choix de raison.
L’étape décisive de la date de démarrage des opérations de collecte des parrainages pour la Présidentielle, qui doit s’ouvrir le 27 septembre prochain, nous édifiera sur les réelles intentions de Mahammad Boun Abdallah Dionne.
La perspective de jouer les trouble-fêtes lors du scrutin présidentiel pourrait ne pas effrayer cet économiste spécialiste des finances internationales et des questions de développement. “Si la coalition m’accorde sa confiance pour porter le brassard de l’équipe, mon engagement est de ramener, comme je l’ai déjà fait en d’autres temps, lors d’élections nationales, une victoire éclatante à l’élection présidentielle de février 2024”, avait-il fait savoir lors de sa profession de foi en août 2023.
Extraits de EnQuete
L’ancien Premier ministre, qui s’est distingué lors de cette période par une offensive politicomédiatique pour tenter de remporter la palme, est resté muet sur ses intentions. Jusqu’à présent, le ministre d'État, secrétaire général de la présidence de la République, n’a ni exprimé son soutien à Amadou Bâ ni annoncé le maintien de sa candidature. Une attitude qui ne semble pas plaire en haut lieu au palais de République.
Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République (APR), lors de l’émission “Grand Jury” de la RFM, a tendu la main à l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdoullah Dionne. “Mohammed Boun Abdoullah Dionne a joué un rôle majeur dans l’histoire de notre vie politique. Il peut avoir une contribution décisive dans cette majorité. Pendant cinq ans, il a été le Premier ministre de ce pays. Il a mis en œuvre la vision du président Macky Sall dans le cadre du PSE. Ce que je veux, c’est que l’on consolide notre unité pour aller chercher cette victoire”.
L’ancien directeur de cabinet de Macky Sall en 2008 a effectué une visite privée, dimanche dernier, à Touba où il a rencontré le khalife général des mourides. Monsieur Dionne en a profité pour échanger avec Serigne Mountakha Mbacké sur la situation nationale, notamment son avenir politique.
L’ex-ministre de l'Énergie par intérim ne semble pas avoir choisi sa voie entre les dissidents Mame Boye Diao et Aly Ngouille Ndiaye ou celui de la soumission à l’autorité avec Abdoulaye Daouda Diallo. Mahammad Boun Dionne, qui avait disparu des radars de la politique, a su faire un retour en force. Un retour qui ne semble pas avoir plu à une certaine frange de l’APR qui lui reproche de ne pas avoir de base et d’assise électorale pour prétendre succéder à Macky Sall.
Ce “Fedayin” de Macky Sall qu’il côtoie depuis plus deux décennies pourrait rapidement voir son champ politique se réduire, s’il décidait d’aller à la conquête des suffrages des Sénégalais. Son seul fait d’armes sur le plan politique est la conduite de la liste de Benno aux Législatives de 2017, en sa qualité de Premier ministre (2014-2019) où il a remporté 125 députés sur les 165 que compte l'Assemblée nationale.
L’option prise par ce fonctionnaire des Nations Unies pour le Développement industriel (Onudi) d’être dans l’ambigüité pourrait s’agir d’une stratégie politique dans le but de négocier au maximum son ralliement à Amadou Ba. Mais cette stratégie pourrait se retourner contre son auteur avec le risque d’une marginalisation au sein du nouvel état-major qui semble se dessiner autour d’Amadou Ba.
Les risques d’une candidature dissidente au sein de BBY Son profil de technocrate certes efficace ne semble pas avoir fait pencher la balance en sa faveur. L’absence de légitimité politique de ce natif de Gossas a été préjudiciable pour justifier ce choix auprès de la base militante. Sa seule légitimité tient de sa proximité avec le président dont il fut le directeur de cabinet en 2008, alors que Macky Sall était président de l’Assemblée nationale. Des rumeurs sur sa santé ont, semble-t-il, poussé Macky Sall à se passer de son fameux soldat pendant un moment.
Selon plusieurs observateurs, il serait quasi suicidaire pour ce responsable “apériste” de se lancer dans la course présidentielle sans appareil politique, sans réseaux politiques et autre structure. Le limogeage de Mame Boye Diao de son poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) témoigne de la volonté du chef de l’État d’éviter un éparpillement des voix de Benno Bokk Yaakaar. Macky Sall, qui avait précisé que ce choix du candidat de Benno serait un choix de raison.
L’étape décisive de la date de démarrage des opérations de collecte des parrainages pour la Présidentielle, qui doit s’ouvrir le 27 septembre prochain, nous édifiera sur les réelles intentions de Mahammad Boun Abdallah Dionne.
La perspective de jouer les trouble-fêtes lors du scrutin présidentiel pourrait ne pas effrayer cet économiste spécialiste des finances internationales et des questions de développement. “Si la coalition m’accorde sa confiance pour porter le brassard de l’équipe, mon engagement est de ramener, comme je l’ai déjà fait en d’autres temps, lors d’élections nationales, une victoire éclatante à l’élection présidentielle de février 2024”, avait-il fait savoir lors de sa profession de foi en août 2023.
Extraits de EnQuete