Un maillon s’est cassé dans la chaîne qui lie l’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne au chef de l’Etat, Macky Sall. Une chaîne dont les anneaux ont été joints les uns après les autres, pendant 18 ans de compagnonnage. Qui pouvait croire que les deux hommes se sépareraient un jour ? Que l’un pouvait vivre sans l’autre ? Personne, sans doute. Sauf, peut-être, Sylvain Fort, ancien proche d’Emmanuel Macron.
« La politique est la pire des épreuves pour l’amitié », a-t-il soutenu. Et comme pour ajouter de l’eau à son moulin, Anne Hommel, ancienne conseillère de Dominique Strauss Kahn, considère la politique, instruite par l’affaire Sofitel, comme une « école de la haine ». Des épisodes déchirants ont jalonné la vie politique sénégalaise. Il en est ainsi de la rupture Senghor-Dia ou des cassures Diouf-Habib Thiam. Quel démon a réussi à disloquer l’axe Macky-Boun Dionne ? Impossible, sans doute, pour l’heure de répondre à cette question.
Né le 22 septembre 1959 à Gossas, le tout nouveau candidat déclaré a, comme on le voit, choisit la veille de son anniversaire, pour annoncer de façon officielle, sa volonté de briguer les suffrages des Sénégalais le 25 février 2024. Il refuse ainsi de se plier au choix que son « ami » a porté sur l’actuel Premier ministre, pour porter le flambeau de Benno Bokk Yakaar.
C’est en juillet 2014 que Mahammed Boun Abdallah Dionne est arrivé à la lumière crue de l’espace politique. Il devient alors Premier ministre de Macky Sall. Mais, l’ancien PM a occupé de mars à juillet 2014, les fonctions de ministre chargé de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE), un plan de développement économique et social visant à faire du pays une économie émergente d'ici 2035.
Une position qui passait, au regard de l’opinion, pour une mise au vert en attendant d’accéder à la Primature. Dionne a été Directeur de cabinet du Premier ministre Macky Sall de 2005 à 2007, et lorsque Sall a accédé au poste de président de l’Assemblée nationale en 2007-2008, il a continué à assumer les fonctions au Parlement. Sa loyauté à Macky Sall est connue de tous. Et à en croire le chroniqueur Cheikh Yérim Seck, invité de l’émission « Faram facce » de la télévision privée TFM, Dionne ne donnait que du « Boss » au Président Macky Sall. Et d’ajouter qu’il rendait systématiquement compte à son « Boss » de ses entretiens.
Seulement voilà, les rapports entre les deux hommes n’ont pas toujours été un long fleuve tranquille. Au lendemain de sa réélection, en mai 2019, un communiqué du gouvernement annonce que « M. le président de la République a promulgué ce jour la loi constitutionnelle portant suppression du poste de Premier ministre ». La mesure, fortement controversée, révulse l’opposition et l’opinion? d’autant qu’elle n’avait jamais été évoquée durant la campagne électorale du 24 février 2019.
D’après le journal "Point Actu", le même communiqué indique que les 32 ministres et trois secrétaires d’Etat, nommés le 6 avril, sont tous reconduits, sans leur ancien chef, Mahammed Boun Abdallah Dionne, homme de confiance de Macky Sall, qui devient secrétaire général de la présidence de la République. C’est la première couleuvre. Il quitte la Présidence et commence une traversée du désert interrompue en avril, avec sa nomination à la tête du conseil d’administration de la Bicis.
Dionne, rumine-t-il, encore sa colère avec cette descente aux enfers ? Il ne faut rien écarter, d’autant que le chef de l’Etat a encore brisé le rêve de l’ancien Premier ministre d’être le candidat de BBY. Le choix porté sur Amadou Bâ a dû pourrir davantage les rapports entre les deux hommes. Dionne qui était parmi les onze candidats à la candidature de BBY, n’a pas été choisi, à l’arrivée. Dans une déclaration rendue publique ce 21 septembre 2023, Mahammed Boun Abdallah Dionne déclare : « Je m’engage parce que la situation de tensions politique et sociale que nous vivons présentement au Sénégal, exige un processus sincère d’apaisement et de réconciliation nationale ».
Longtemps pris pour un technocrate, assez éloigné des bagarres de positionnement sur le terrain, Mahammed Boun Abdallah Dionne arrive à la présidentielle sans appareil politique. On ne lui connaît également aucune base politique. Certes, Boun Dionne a été tête de liste de BBY aux législatives de 2017, puis leader de l’équipe de campagne du candidat Macky Sall à la présidentielle 2019, mais il a toujours aussitôt enfilé sa camisole de technocrate loyal auprès de son mentor, une fois que l’allégresse de la victoire se sera estompée.
« La politique est la pire des épreuves pour l’amitié », a-t-il soutenu. Et comme pour ajouter de l’eau à son moulin, Anne Hommel, ancienne conseillère de Dominique Strauss Kahn, considère la politique, instruite par l’affaire Sofitel, comme une « école de la haine ». Des épisodes déchirants ont jalonné la vie politique sénégalaise. Il en est ainsi de la rupture Senghor-Dia ou des cassures Diouf-Habib Thiam. Quel démon a réussi à disloquer l’axe Macky-Boun Dionne ? Impossible, sans doute, pour l’heure de répondre à cette question.
Né le 22 septembre 1959 à Gossas, le tout nouveau candidat déclaré a, comme on le voit, choisit la veille de son anniversaire, pour annoncer de façon officielle, sa volonté de briguer les suffrages des Sénégalais le 25 février 2024. Il refuse ainsi de se plier au choix que son « ami » a porté sur l’actuel Premier ministre, pour porter le flambeau de Benno Bokk Yakaar.
C’est en juillet 2014 que Mahammed Boun Abdallah Dionne est arrivé à la lumière crue de l’espace politique. Il devient alors Premier ministre de Macky Sall. Mais, l’ancien PM a occupé de mars à juillet 2014, les fonctions de ministre chargé de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE), un plan de développement économique et social visant à faire du pays une économie émergente d'ici 2035.
Une position qui passait, au regard de l’opinion, pour une mise au vert en attendant d’accéder à la Primature. Dionne a été Directeur de cabinet du Premier ministre Macky Sall de 2005 à 2007, et lorsque Sall a accédé au poste de président de l’Assemblée nationale en 2007-2008, il a continué à assumer les fonctions au Parlement. Sa loyauté à Macky Sall est connue de tous. Et à en croire le chroniqueur Cheikh Yérim Seck, invité de l’émission « Faram facce » de la télévision privée TFM, Dionne ne donnait que du « Boss » au Président Macky Sall. Et d’ajouter qu’il rendait systématiquement compte à son « Boss » de ses entretiens.
Seulement voilà, les rapports entre les deux hommes n’ont pas toujours été un long fleuve tranquille. Au lendemain de sa réélection, en mai 2019, un communiqué du gouvernement annonce que « M. le président de la République a promulgué ce jour la loi constitutionnelle portant suppression du poste de Premier ministre ». La mesure, fortement controversée, révulse l’opposition et l’opinion? d’autant qu’elle n’avait jamais été évoquée durant la campagne électorale du 24 février 2019.
D’après le journal "Point Actu", le même communiqué indique que les 32 ministres et trois secrétaires d’Etat, nommés le 6 avril, sont tous reconduits, sans leur ancien chef, Mahammed Boun Abdallah Dionne, homme de confiance de Macky Sall, qui devient secrétaire général de la présidence de la République. C’est la première couleuvre. Il quitte la Présidence et commence une traversée du désert interrompue en avril, avec sa nomination à la tête du conseil d’administration de la Bicis.
Dionne, rumine-t-il, encore sa colère avec cette descente aux enfers ? Il ne faut rien écarter, d’autant que le chef de l’Etat a encore brisé le rêve de l’ancien Premier ministre d’être le candidat de BBY. Le choix porté sur Amadou Bâ a dû pourrir davantage les rapports entre les deux hommes. Dionne qui était parmi les onze candidats à la candidature de BBY, n’a pas été choisi, à l’arrivée. Dans une déclaration rendue publique ce 21 septembre 2023, Mahammed Boun Abdallah Dionne déclare : « Je m’engage parce que la situation de tensions politique et sociale que nous vivons présentement au Sénégal, exige un processus sincère d’apaisement et de réconciliation nationale ».
Longtemps pris pour un technocrate, assez éloigné des bagarres de positionnement sur le terrain, Mahammed Boun Abdallah Dionne arrive à la présidentielle sans appareil politique. On ne lui connaît également aucune base politique. Certes, Boun Dionne a été tête de liste de BBY aux législatives de 2017, puis leader de l’équipe de campagne du candidat Macky Sall à la présidentielle 2019, mais il a toujours aussitôt enfilé sa camisole de technocrate loyal auprès de son mentor, une fois que l’allégresse de la victoire se sera estompée.