Ce n’est pas encore donné pour Karim Meïssa Wade, candidat à la présidentielle de 2024. Le fils de l’ancien président Wade s’est, certes, acquitté, lundi dernier, de la deuxième condition pour être candidat à la présidentielle. C’est le trésorier du parti, le Parti démocratique sénégalais, qui s’est chargé de déposer la caution au nom de Karim Wade. Un montant de 30 millions FCFA a été déposé à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) sous forme de chèque.
Discret sur la collecte des parrainages citoyens, au moins 44 500, le PDS s’est fait imposant au moment de déposer la caution de son candidat. « Nous respectons le calendrier », a expliqué, à RFI, le directeur de campagne du PDS Maguette Sy. Cette étape franchie, Karim Wade a encore du chemin à faire avant de voir le Conseil constitutionnel valider sa candidature.
D’après le journal Point Actu, l’ancien ministre d’Etat chargé de la Coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures, rétabli dans ses droits civiques par l’assemblée nationale a au moins quatre obstacles à franchir. Condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), en mars 2015, à une peine de six ans d'emprisonnement et à une amende de 138 milliards de FCFA. Si le parlement a réhabilité le citoyen Karim Wade en août dernier, il reste qu’il y a une grosse polémique sur l’amende de 138 milliards de FCFA.
A ce sujet, le candidat du PDS pourrait se heurter à un obstacle si l’amnistie n’efface pas, en droit, l’amende à honorer. La question se pose, en effet, de savoir si Karim Wade aura le quitus fiscal, indispensable à son dossier de candidature. Alors ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall avait, interpellé sur la question, préféré renvoyer la balle au Conseil constitutionnel, juge des candidatures. Un deuxième obstacle attend Karim Wade. Il s’agit de sa nationalité française.
Le candidat déclaré de la coalition And Gor Yi Jotna, Me Moussa Diop, exdirecteur général de Dakar Dem Dikk a mis en doute la « nationalité exclusive du candidat à la présidence de la République » de Karim Wade. Invité de l’émission Faram Facce de la télévision Futurs médias (Tfm), le 23 août dernier, Me Diop a indiqué que Karim Wade ne peut être candidat du fait de sa double nationalité sénégalaise et française. « Au-delà des problèmes à régler sur le plan financier, Karim Wade est aussi sous le coup de l’article 28 de la Constitution, qui exige que tout candidat à la présidence de la République soit ‘exclusivement de nationalité sénégalaise’.
Karim Wade ne peut pas être Président, parce qu’il a la double nationalité, ce n’est pas la peine d’aller au Conseil constitutionnel. Je suis avocat, inscrit au barreau de Paris, j’ai les preuves que Karim Wade n’a pas renoncé à sa nationalité française », avait-il martelé.
Naturellement, le PDS a répliqué à cette hypothèque sur la candidature de Karim Wade. « Karim Wade n’a pas une double nationalité. Me Moussa Diop s’est trompé », oppose Doudou Wade, ancien président du Groupe parlementaire libéral. « Me Moussa Diop est juriste. Il se dit avocat. Je ne pense pas qu’il soit un avocat des frontières. Il sait que Karim Wade est binational. Il est venu avec ces deux attributs au moment de sa naissance : père sénégalais et mère française. »
Le troisième écueil et non des moindres qui attend le joker du PDS est sa compétence linguistique en wolof. La critique faite à Karim Wade sur son incapacité à s’exprimer dans la langue la plus parlée du pays persiste encore. Dans un pays où plus de 50% sont analphabètes, le message politique délivré en français pourrait se heurter aux railleries du public.
D’ailleurs, son père Me Wade s’est illustré au cours de ses 26 années d’opposant et de campagnes électorales par un wolof mordant, une de ses armes politiques. C’est un intrant de taille dans la présidentielle au Sénégal. Karim a-t-il vaincu le handicap supposé de la langue de son père ? La question reste entière. Il en est de même de sa connaissance du terrain. Karim Wade a été, en effet, rarement à l’intérieur du pays. Il n’y a, quasiment, jamais tenu de manifestation politique populaire.
Juste après avoir mis en place « La Génération du concret », le fils du président Wade n’a pas eu le temps d’animer ce mouvement que de hauts responsables comme Kalidou Diallo, ancien ministre de l’Education nationale, avaient rejoints. Encore discret sur son retour, Karim Wade, en exil au Qatar depuis quelque sept ans, n’a jusque-là donné aucun signe confirmant son retour effectif. Le versement de sa caution, hier, est sans doute un moyen de réduire la pression que ses militants exercent sur lui au sujet de son retour.
Discret sur la collecte des parrainages citoyens, au moins 44 500, le PDS s’est fait imposant au moment de déposer la caution de son candidat. « Nous respectons le calendrier », a expliqué, à RFI, le directeur de campagne du PDS Maguette Sy. Cette étape franchie, Karim Wade a encore du chemin à faire avant de voir le Conseil constitutionnel valider sa candidature.
D’après le journal Point Actu, l’ancien ministre d’Etat chargé de la Coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures, rétabli dans ses droits civiques par l’assemblée nationale a au moins quatre obstacles à franchir. Condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), en mars 2015, à une peine de six ans d'emprisonnement et à une amende de 138 milliards de FCFA. Si le parlement a réhabilité le citoyen Karim Wade en août dernier, il reste qu’il y a une grosse polémique sur l’amende de 138 milliards de FCFA.
A ce sujet, le candidat du PDS pourrait se heurter à un obstacle si l’amnistie n’efface pas, en droit, l’amende à honorer. La question se pose, en effet, de savoir si Karim Wade aura le quitus fiscal, indispensable à son dossier de candidature. Alors ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall avait, interpellé sur la question, préféré renvoyer la balle au Conseil constitutionnel, juge des candidatures. Un deuxième obstacle attend Karim Wade. Il s’agit de sa nationalité française.
Le candidat déclaré de la coalition And Gor Yi Jotna, Me Moussa Diop, exdirecteur général de Dakar Dem Dikk a mis en doute la « nationalité exclusive du candidat à la présidence de la République » de Karim Wade. Invité de l’émission Faram Facce de la télévision Futurs médias (Tfm), le 23 août dernier, Me Diop a indiqué que Karim Wade ne peut être candidat du fait de sa double nationalité sénégalaise et française. « Au-delà des problèmes à régler sur le plan financier, Karim Wade est aussi sous le coup de l’article 28 de la Constitution, qui exige que tout candidat à la présidence de la République soit ‘exclusivement de nationalité sénégalaise’.
Karim Wade ne peut pas être Président, parce qu’il a la double nationalité, ce n’est pas la peine d’aller au Conseil constitutionnel. Je suis avocat, inscrit au barreau de Paris, j’ai les preuves que Karim Wade n’a pas renoncé à sa nationalité française », avait-il martelé.
Naturellement, le PDS a répliqué à cette hypothèque sur la candidature de Karim Wade. « Karim Wade n’a pas une double nationalité. Me Moussa Diop s’est trompé », oppose Doudou Wade, ancien président du Groupe parlementaire libéral. « Me Moussa Diop est juriste. Il se dit avocat. Je ne pense pas qu’il soit un avocat des frontières. Il sait que Karim Wade est binational. Il est venu avec ces deux attributs au moment de sa naissance : père sénégalais et mère française. »
Le troisième écueil et non des moindres qui attend le joker du PDS est sa compétence linguistique en wolof. La critique faite à Karim Wade sur son incapacité à s’exprimer dans la langue la plus parlée du pays persiste encore. Dans un pays où plus de 50% sont analphabètes, le message politique délivré en français pourrait se heurter aux railleries du public.
D’ailleurs, son père Me Wade s’est illustré au cours de ses 26 années d’opposant et de campagnes électorales par un wolof mordant, une de ses armes politiques. C’est un intrant de taille dans la présidentielle au Sénégal. Karim a-t-il vaincu le handicap supposé de la langue de son père ? La question reste entière. Il en est de même de sa connaissance du terrain. Karim Wade a été, en effet, rarement à l’intérieur du pays. Il n’y a, quasiment, jamais tenu de manifestation politique populaire.
Juste après avoir mis en place « La Génération du concret », le fils du président Wade n’a pas eu le temps d’animer ce mouvement que de hauts responsables comme Kalidou Diallo, ancien ministre de l’Education nationale, avaient rejoints. Encore discret sur son retour, Karim Wade, en exil au Qatar depuis quelque sept ans, n’a jusque-là donné aucun signe confirmant son retour effectif. Le versement de sa caution, hier, est sans doute un moyen de réduire la pression que ses militants exercent sur lui au sujet de son retour.