Le cancer du sein commence à s’attaquer aux jeunes femmes alors qu’il était rare de voir cette maladie toucher cette tranche d’âge.Dr Fatma Guenoune présidente de la Lisca a rappelé d’emblée que le cancer du sein demeure malgré tous les efforts un enjeu de santé publique. Selon elle, la maladie est devenue le deuxième cancer de la femme en termes de nombre de cas et de décès chez la femme. Détecté à un stade précoce, le cancer du sein, précise-t-elle, peut non seulement être guéri dans 90% des cas mais aussi être soigné par des traitements moins agressifs, moins mutilants entraînant moins de séquelles. A l’en croire, c’est par le dépistage qu’on réussira à réduire la mortalité de ce cancer. «Depuis 2010, nous ne cessons de sensibiliser sur les méfaits du cancer mais nous voyons toujours des cas à des stades très avancés malheureusement ; c’est ce que nous ne voulions pas», indique-t-elle.
«Ils en sont à leur 4e jour de consultation ; déjà ils ont détecté des cas de cancers au niveau de la ligue. Il y a des femmes qui viennent avec de volumineuses tumeurs qui ont commencé à faire des métastases, c'est ce que nous ne voulons plus», clame-t-elle. Elle appelle les femmes à venir se dépister : «Le cancer détecté tôt peut être guéri mais tard, nous ne pourrons qu’accompagner les malades vers la mort», regrettet-elle. Le cancer du col tue beaucoup plus, selon elle, que le cancer du sein au Sénégal. «Le cancer du sein étant le 2e en termes de prévalence et de mortalité avec 1 817 nouveaux cas et 951 décès par an ; c’est énorme ! Ce que nous avons constaté est qu’elle touche des femmes de plus en plus jeunes. Donc il faudrait apprendre aux femmes l’auto examen des seins», souligne-t-elle. Le Dr Guenoune explique, en outre, que l’examen mammographique est une radiographie du sein qui permet de voir des tumeurs de très petite taille. «Si elles sont détectées, la femme n’a pas besoin de subir la chimiothérapie qui altère son organisme et n’a pas besoin non plus d’être amputée de son sein», soutient-elle.
Plaidoyer pour une maison de vie
Hormis les traitements et le coût qui sont exorbitants, les malades du cancer fontface à d’autres difficultés comme l’hébergement pour ceux qui habitent dans les régions.Acet effet, la Lisca plaide pour la construction d’une maison qui pourrait accueillir les malades. «Nous avons déjà le financement de Dp World pour la construction de cette maison mais nous n’avons pas encore le terrain. C’estl’occasion de faire le plaidoyer pour que l’on puisse nous attribuer un terrain pour la construction de cette maison parce que tous les traitements du cancer se font à Dakar», lance-telle. Selon elle, les malades qui n’ont pas de famille d’accueil sont obligés de vivre dans les couloirs de l’hôpital.
Pr Mamadou Diop, chef de service du centre juliot curie de le dantec : «on peut faire reculer le cancer du col».
Pour sa part, Professeur MamadouDiop, chef de service du centre Juliot Curie de le Dantec, estime que la mise en place d’un programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus peut réduire la maladie. «Il faut que les gens sachent que pour le cancer du col de l’utérus, dans les pays où il y a des programmes de dépistage, ce cancer devient l’un des cancers les plus rares. C’estle cas des Etats-Unis, de la France et de l'Europe de l’Ouest. Parce que le col de l'utérus, ce n'est pas comme le sein. On n’a pas les yeux pour voir la glande mammaire, il faut une mammographie. Le pré-cancer on ne peut pas le détecter à l’œil nu, il fautle détecter avant les lésions cancéreuses alors que pour le col de l’utérus visible, on peut voir les lésions précancéreuses pendant 10-15 ans», soutient-il.
Pr Diop renseigne que l’OMS indiquait que si toutes les femmes du monde se faisaient voir au moins une fois dans leur vie, on réduirait de 40% la mortalité du cancer du col de l’utérus. «Donc c’est un cancer qui est à notre portée. On peutfaire reculer ce cancer en mettant en place un programme national organisé de dépistage pour y arriver. Nous avons les compétences et cela ne demande pas beaucoup d’investissements», prône-t-il
L’As
«Ils en sont à leur 4e jour de consultation ; déjà ils ont détecté des cas de cancers au niveau de la ligue. Il y a des femmes qui viennent avec de volumineuses tumeurs qui ont commencé à faire des métastases, c'est ce que nous ne voulons plus», clame-t-elle. Elle appelle les femmes à venir se dépister : «Le cancer détecté tôt peut être guéri mais tard, nous ne pourrons qu’accompagner les malades vers la mort», regrettet-elle. Le cancer du col tue beaucoup plus, selon elle, que le cancer du sein au Sénégal. «Le cancer du sein étant le 2e en termes de prévalence et de mortalité avec 1 817 nouveaux cas et 951 décès par an ; c’est énorme ! Ce que nous avons constaté est qu’elle touche des femmes de plus en plus jeunes. Donc il faudrait apprendre aux femmes l’auto examen des seins», souligne-t-elle. Le Dr Guenoune explique, en outre, que l’examen mammographique est une radiographie du sein qui permet de voir des tumeurs de très petite taille. «Si elles sont détectées, la femme n’a pas besoin de subir la chimiothérapie qui altère son organisme et n’a pas besoin non plus d’être amputée de son sein», soutient-elle.
Plaidoyer pour une maison de vie
Hormis les traitements et le coût qui sont exorbitants, les malades du cancer fontface à d’autres difficultés comme l’hébergement pour ceux qui habitent dans les régions.Acet effet, la Lisca plaide pour la construction d’une maison qui pourrait accueillir les malades. «Nous avons déjà le financement de Dp World pour la construction de cette maison mais nous n’avons pas encore le terrain. C’estl’occasion de faire le plaidoyer pour que l’on puisse nous attribuer un terrain pour la construction de cette maison parce que tous les traitements du cancer se font à Dakar», lance-telle. Selon elle, les malades qui n’ont pas de famille d’accueil sont obligés de vivre dans les couloirs de l’hôpital.
Pr Mamadou Diop, chef de service du centre juliot curie de le dantec : «on peut faire reculer le cancer du col».
Pour sa part, Professeur MamadouDiop, chef de service du centre Juliot Curie de le Dantec, estime que la mise en place d’un programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus peut réduire la maladie. «Il faut que les gens sachent que pour le cancer du col de l’utérus, dans les pays où il y a des programmes de dépistage, ce cancer devient l’un des cancers les plus rares. C’estle cas des Etats-Unis, de la France et de l'Europe de l’Ouest. Parce que le col de l'utérus, ce n'est pas comme le sein. On n’a pas les yeux pour voir la glande mammaire, il faut une mammographie. Le pré-cancer on ne peut pas le détecter à l’œil nu, il fautle détecter avant les lésions cancéreuses alors que pour le col de l’utérus visible, on peut voir les lésions précancéreuses pendant 10-15 ans», soutient-il.
Pr Diop renseigne que l’OMS indiquait que si toutes les femmes du monde se faisaient voir au moins une fois dans leur vie, on réduirait de 40% la mortalité du cancer du col de l’utérus. «Donc c’est un cancer qui est à notre portée. On peutfaire reculer ce cancer en mettant en place un programme national organisé de dépistage pour y arriver. Nous avons les compétences et cela ne demande pas beaucoup d’investissements», prône-t-il
L’As