L’université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Université de Makerere en Ouganda ont été choisies par la fondation Bill et Melinda Gates pour conduire le projet paiement numérique. Le lancement a eu lieu ce mercredi 9 février à Makerere et en ligne à l’Ucad.
Ce projet, prévu pour 3 ans, vise à utiliser le paiement numérique des agents de santé durant les campagnes sanitaires pour améliorer les prestations. En fait, le postulat de base est que certains modes de paiement comme les espèces posent des défis qui peuvent parfois avoir un impact sur la qualité des prestations.
Mais pour l’instant, cette affirmation n’est pas suffisamment documentée. C’est pourquoi la fondation Bill et Melinda Gates ont choisi 8 universités dont 4 francophones pour travailler sur la question afin de produire des preuves irréfutables sur le lien entre le paiement et la prestation. C’est ainsi que l’Ucad dirige le pôle francophone et Makéréré le pôle anglophone. Plus 350 000 travailleurs ont été enrôlés dont plus de 150 000 payés par voie numérique.
Au Sénégal, il est vrai que l’Etat s’est doté d'un plan stratégique santé digitale. Mais, il ne prend pas en compte le paiement digital. « Pourtant, cela constitue une préoccupation notamment pour les prestataires de santé qui sont dans les zones reculées du Sénégal », indique le Pr Bara Diop, doyen de la faculté de Médecine.
Ce projet est donc important en sens qu’il vient combler un gap dans la stratégie numérique dans le secteur de la santé. Au-delà de cela, ce projet met en relation des universités de différentes cultures scientifiques. Ce qui peut aider à construire une communauté de pratique autour du digital appliqué à la santé. « Il permet aussi de mettre en relation des universités africaines anglophones et francophones qui pourront renforcer les compétences dans tous les domaines de la recherche », ajoute Pr Bara Ndiaye. Rapporte Vipeoples .