Madame le Ministre,
Depuis quelques semaines, une agressive campagne de communication pour vanter la dépigmentation artificielle est en train de se dérouler dans notre pays. De grands panneaux publicitaires déployés un peu partout appellent nos femmes et filles à se blanchir la peau. Comment pouvez-vous laisser faire alors que vos propres services décrient la dépigmentation artificielle comme problème de santé publique et que la loi sénégalaise l’interdit ?
Le décret 79-231 du 09 mars 1979 dit textuellement : « la pratique de la dépigmentation artificielle, appelée en wolof xeesal, est interdite aux élèves des établissements d’enseignement élémentaire, moyen et secondaire ». Ce décret, qui n’a jamais été abrogé, avait été signé par le président de la République, le Premier ministre, le ministre de l’Education nationale, le ministre de la Culture, le ministre de la Santé publique et le ministre de l’Enseignement supérieur. Pour vous dire l’importance que les autorités de ce temps lui accordaient. Ce ministre de la Santé n’aurait jamais laissé passer une telle campagne.
De plus, la circulaire interministérielle du 22 octobre 1975, ayant pour objet la lutte contre le xeesal, précise : « le Premier ministre demande que l’ensemble des structures de l’Etat participent à la lutte contre le phénomène du xeesal qui prend des proportions inquiétantes avec les dangers parfois mortels qu’il comporte ».
Vous êtes entièrement responsable du sort de toutes les femmes qui succomberont à ces publicités qui sont un attentat à la dignité de notre couleur noire que le Bon Dieu nous a donnée et un passeport pour des problèmes dermatologiques pour la vie, ou pire encore comme différents types de cancers, ultimement répercutés sur notre estime de nous-mêmes, notre productivité et nos maigres deniers. Votre silence et votre inaction sont incompréhensibles. Elles sont complicité en l’espèce.
En laissant passer cette dangereuse campagne de dénigrement et d’agression de la peau noire, la mieux adaptée sous nos cieux, vous ne vous montrez pas à la hauteur de votre tâche de ministre en charge de notre Santé car vous violez la loi et vous n’appliquez pas le principe le plus élémentaire en Santé : mieux vaut prévenir que guérir. Si vous n’êtes pas capable d’y faire face, vous devriez tout simplement démissionner.
Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de nos sentiments patriotiques.
Mamadou Sy Tounkara, Présentateur de « Senegaal ca kanam »
Depuis quelques semaines, une agressive campagne de communication pour vanter la dépigmentation artificielle est en train de se dérouler dans notre pays. De grands panneaux publicitaires déployés un peu partout appellent nos femmes et filles à se blanchir la peau. Comment pouvez-vous laisser faire alors que vos propres services décrient la dépigmentation artificielle comme problème de santé publique et que la loi sénégalaise l’interdit ?
Le décret 79-231 du 09 mars 1979 dit textuellement : « la pratique de la dépigmentation artificielle, appelée en wolof xeesal, est interdite aux élèves des établissements d’enseignement élémentaire, moyen et secondaire ». Ce décret, qui n’a jamais été abrogé, avait été signé par le président de la République, le Premier ministre, le ministre de l’Education nationale, le ministre de la Culture, le ministre de la Santé publique et le ministre de l’Enseignement supérieur. Pour vous dire l’importance que les autorités de ce temps lui accordaient. Ce ministre de la Santé n’aurait jamais laissé passer une telle campagne.
De plus, la circulaire interministérielle du 22 octobre 1975, ayant pour objet la lutte contre le xeesal, précise : « le Premier ministre demande que l’ensemble des structures de l’Etat participent à la lutte contre le phénomène du xeesal qui prend des proportions inquiétantes avec les dangers parfois mortels qu’il comporte ».
Vous êtes entièrement responsable du sort de toutes les femmes qui succomberont à ces publicités qui sont un attentat à la dignité de notre couleur noire que le Bon Dieu nous a donnée et un passeport pour des problèmes dermatologiques pour la vie, ou pire encore comme différents types de cancers, ultimement répercutés sur notre estime de nous-mêmes, notre productivité et nos maigres deniers. Votre silence et votre inaction sont incompréhensibles. Elles sont complicité en l’espèce.
En laissant passer cette dangereuse campagne de dénigrement et d’agression de la peau noire, la mieux adaptée sous nos cieux, vous ne vous montrez pas à la hauteur de votre tâche de ministre en charge de notre Santé car vous violez la loi et vous n’appliquez pas le principe le plus élémentaire en Santé : mieux vaut prévenir que guérir. Si vous n’êtes pas capable d’y faire face, vous devriez tout simplement démissionner.
Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de nos sentiments patriotiques.
Mamadou Sy Tounkara, Présentateur de « Senegaal ca kanam »