La Sonacos a du plomb dans les ailes. Son envol risque de se faire à un rythme peu soutenu. Alors qu'elle vendait la tonne d'huile à l'international à 1550 dollars, désormais, elle la vend à seulement 1300 dollars. Le cours mondial s'est effondré à cause de la surabondance de la production arachidière dans plusieurs pays. La Chine, importatrice, a eu une production de 20 millions de tonnes, un record jamais égalé. En conséquence, cette année donc, la campagne agricole risque de ne pas connaître de succès.
Les étrangers sont devenus des acteurs clés dans la campagne de commercialisation ces dernières années. Parmi eux, les Chinois sont les plus visibles. Perçus comme des concurrents par les huiliers locaux, les Chinois envahissaient chaque année le marché sénégalais à la période des récoltes. Avec des entrepôts installés dans le bassin arachidier et dans plusieurs régions du pays, ils participent, d'une certaine façon, à une régulation du prix de l'arachide.
En effet, les paysans pouvaient écouler leurs marchandises auprès des Chinois à des moments très opportuns. Comme à l'occasion du Magal de Touba, à l'ouverture des classes ainsi que lors des grands événements religieux, permettant aux paysans du bassin arachidier et des autres localités du pays de vendre leurs récoltes arachidières à des prix plus élevés que ceux fixés par l'Etat à 200 francs, les Chinois pouvaient acheter jusqu'à 250 francs ou même 300 francs le Kg d'arachide.
Ainsi le producteur, dans le besoin, trouvait acheteur chez les Chinois. En dépit de la décision prise par l'Etat d'augmenter la taxe jusqu'à 40 francs sur le Kg d'arachide pour décourager les exportations, une forte présence chinoise étaient constatée à chaque fin d'hivernage, au grand bonheur des producteurs. Mais l'absence de ces exportateurs chinois suscite moult commentaires. Néanmoins, la remarque est unanime chez les acteurs de la filière arachidière. Les chinois qui étaient bien là l'année dernière, à cette période, se font désirer.
Selon le président du collectif des exportateurs, producteurs des graines d'arachides (Copega) du Sénégal, Abib Thiam, l'absence des Chinois cette année est réelle au Sénégal. Pour lui, il y a d'abord une raison principale liée à la taxe sur les exportations, jugée trop élevée par les exportateurs. A cause de cela, dit-il, les Chinois sont réticents.
L'autre raison est due, selon lui, à une surproduction mondiale de l'arachide. A l'en croire, l'absence des Chinois peut engendrer des conséquences désastreuses sur la présente campagne de commercialisation. S'il n'y a pas de concurrence, estime-t-il, l'Etat va exercer un diktat sur la filière. Il considère qu'avec la production record attendue cette année sur l'arachide au Sénégal, cela pourrait même entraîner le retour des "bons impayés".
Un avis que ne partage pas tout de même une source qui a préférer garder l'anonymat. Pour ce dernier, les huiliers (Sonacos Sa, Copéol, Wao entre autres) sont dans les dispositions pour acheter toute la production de cette année. En plus, dit-il, de la consommation locale. Pour ce faire, l'Etat devra subventionner le prix.
En réaction à cette opinion, le président des exportateurs et stockeurs, El Hadji Goumbala soutient que l'absence des Chinois n'aura aucun impact négatif sur la présente campagne de commercialisation. Pour lui, c'est trop vite aller en besogne que de discuter de l'absence des Chinois au Sénégal. Il considère qu'ils viendront dès le démarrage de la campagne. Car, dit-il, ils y ont leurs entrepôts et des représentants.
L'As
Les étrangers sont devenus des acteurs clés dans la campagne de commercialisation ces dernières années. Parmi eux, les Chinois sont les plus visibles. Perçus comme des concurrents par les huiliers locaux, les Chinois envahissaient chaque année le marché sénégalais à la période des récoltes. Avec des entrepôts installés dans le bassin arachidier et dans plusieurs régions du pays, ils participent, d'une certaine façon, à une régulation du prix de l'arachide.
En effet, les paysans pouvaient écouler leurs marchandises auprès des Chinois à des moments très opportuns. Comme à l'occasion du Magal de Touba, à l'ouverture des classes ainsi que lors des grands événements religieux, permettant aux paysans du bassin arachidier et des autres localités du pays de vendre leurs récoltes arachidières à des prix plus élevés que ceux fixés par l'Etat à 200 francs, les Chinois pouvaient acheter jusqu'à 250 francs ou même 300 francs le Kg d'arachide.
Ainsi le producteur, dans le besoin, trouvait acheteur chez les Chinois. En dépit de la décision prise par l'Etat d'augmenter la taxe jusqu'à 40 francs sur le Kg d'arachide pour décourager les exportations, une forte présence chinoise étaient constatée à chaque fin d'hivernage, au grand bonheur des producteurs. Mais l'absence de ces exportateurs chinois suscite moult commentaires. Néanmoins, la remarque est unanime chez les acteurs de la filière arachidière. Les chinois qui étaient bien là l'année dernière, à cette période, se font désirer.
Selon le président du collectif des exportateurs, producteurs des graines d'arachides (Copega) du Sénégal, Abib Thiam, l'absence des Chinois cette année est réelle au Sénégal. Pour lui, il y a d'abord une raison principale liée à la taxe sur les exportations, jugée trop élevée par les exportateurs. A cause de cela, dit-il, les Chinois sont réticents.
L'autre raison est due, selon lui, à une surproduction mondiale de l'arachide. A l'en croire, l'absence des Chinois peut engendrer des conséquences désastreuses sur la présente campagne de commercialisation. S'il n'y a pas de concurrence, estime-t-il, l'Etat va exercer un diktat sur la filière. Il considère qu'avec la production record attendue cette année sur l'arachide au Sénégal, cela pourrait même entraîner le retour des "bons impayés".
Un avis que ne partage pas tout de même une source qui a préférer garder l'anonymat. Pour ce dernier, les huiliers (Sonacos Sa, Copéol, Wao entre autres) sont dans les dispositions pour acheter toute la production de cette année. En plus, dit-il, de la consommation locale. Pour ce faire, l'Etat devra subventionner le prix.
En réaction à cette opinion, le président des exportateurs et stockeurs, El Hadji Goumbala soutient que l'absence des Chinois n'aura aucun impact négatif sur la présente campagne de commercialisation. Pour lui, c'est trop vite aller en besogne que de discuter de l'absence des Chinois au Sénégal. Il considère qu'ils viendront dès le démarrage de la campagne. Car, dit-il, ils y ont leurs entrepôts et des représentants.
L'As