À quatre mois de l'élection présidentielle prévue pour février 2024, lors desquelles Macky Sall, dont il est proche, ne se représentera pas, il tente de mettre à profit ses réseaux sénégalais, en vue de faire fructifier son business dans le pays. Prince Arthur Eze a effectué une discrète et furtive visite le 26 septembre dernier à Dakar.
Objectif, obtenir de nouveaux permis avant l'élection. La zone visée, qui aurait fait l'objet d'un premier accord de principe, comprend une découverte de gaz appelée Sebikotane, effectuée en onshore par la société d'État Petrosen. En outre, un permis offshore, se situant à proximité du bloc Sangomar Offshore opéré par Woodside Energy, intéresse particulièrement le milliardaire nigérian.
Après quelques retards, le gisement de Sangomar (qui rassemble les blocs Rufisque Offshore, Sangomar Offshore, Sangomar Deep Offshore) ,doit être mis en production au premier trimestre 2024 (AI du 10/07/23).
Un réseau en or
À chacune de ses visites, c'est le très influent conseiller diplomatique du président, Oumar Demba Bâ, déjà en poste sous la présidence Abdoulaye Wade (2000-2012), qui s'occupe de toute la logistique du séjour au Sénégal du patron d'Oranto. Prince Arthur Eze possède déjà deux permis offshore, celui de Cayar, obtenu en 2008 et celui de Saint-Louis Shallow, obtenu en 2015.
Cayar aurait déjà dû revenir dans le giron de l'État, mais Oranto a bénéficié de nombreuses extensions, grâce à sa proximité avec le pouvoir sénégalais, et ce, malgré le peu de travaux effectués sur ces deux permis. L'ancien secrétaire permanent du Comité d'orientation stratégique du pétrole et du gaz (COS-Petrogaz, la cellule pétrolière de la présidence sénégalaise), Ousmane Ndiaye, avait milité pour le renouvellement de ces permis.
Arrivé début octobre à la faveur d'un remaniement ministériel, le nouveau ministre du pétrole, Antoine Félix Diome, a reçu l'ordre de traiter avec “bienveillance” les demandes de nouveaux blocs venant d'Oranto. Pourtant, dans le cadre d'un comité de travail devant statuer sur ce sujet au sein du COS-Petrogaz, le nouveau secrétaire permanent, Malick Sall (ancien ministre de la justice), avait plutôt donné un avis défavorable à l'attribution de nouveaux permis, du fait du manque de travaux sur les blocs déjà attribués.
En poste depuis septembre 2022, Malick Sall voit peu le président depuis le début de l'année. Les occasions pour le convaincre de traiter les demandes de Prince Arthur Eze, avec l'ouverture espérée, ont donc été rares. Le COS-Petrogaz n'est pas le seul centre de décision à s'opposer à la boulimie de blocs d'Oranto au Sénégal. Plusieurs cadres de Petrosen y sont également particulièrement défavorables, au motif que cela gèle des zones prospectives que d'autres firmes pourraient développer plus rapidement.
Objectif, obtenir de nouveaux permis avant l'élection. La zone visée, qui aurait fait l'objet d'un premier accord de principe, comprend une découverte de gaz appelée Sebikotane, effectuée en onshore par la société d'État Petrosen. En outre, un permis offshore, se situant à proximité du bloc Sangomar Offshore opéré par Woodside Energy, intéresse particulièrement le milliardaire nigérian.
Après quelques retards, le gisement de Sangomar (qui rassemble les blocs Rufisque Offshore, Sangomar Offshore, Sangomar Deep Offshore) ,doit être mis en production au premier trimestre 2024 (AI du 10/07/23).
Un réseau en or
À chacune de ses visites, c'est le très influent conseiller diplomatique du président, Oumar Demba Bâ, déjà en poste sous la présidence Abdoulaye Wade (2000-2012), qui s'occupe de toute la logistique du séjour au Sénégal du patron d'Oranto. Prince Arthur Eze possède déjà deux permis offshore, celui de Cayar, obtenu en 2008 et celui de Saint-Louis Shallow, obtenu en 2015.
Cayar aurait déjà dû revenir dans le giron de l'État, mais Oranto a bénéficié de nombreuses extensions, grâce à sa proximité avec le pouvoir sénégalais, et ce, malgré le peu de travaux effectués sur ces deux permis. L'ancien secrétaire permanent du Comité d'orientation stratégique du pétrole et du gaz (COS-Petrogaz, la cellule pétrolière de la présidence sénégalaise), Ousmane Ndiaye, avait milité pour le renouvellement de ces permis.
Arrivé début octobre à la faveur d'un remaniement ministériel, le nouveau ministre du pétrole, Antoine Félix Diome, a reçu l'ordre de traiter avec “bienveillance” les demandes de nouveaux blocs venant d'Oranto. Pourtant, dans le cadre d'un comité de travail devant statuer sur ce sujet au sein du COS-Petrogaz, le nouveau secrétaire permanent, Malick Sall (ancien ministre de la justice), avait plutôt donné un avis défavorable à l'attribution de nouveaux permis, du fait du manque de travaux sur les blocs déjà attribués.
En poste depuis septembre 2022, Malick Sall voit peu le président depuis le début de l'année. Les occasions pour le convaincre de traiter les demandes de Prince Arthur Eze, avec l'ouverture espérée, ont donc été rares. Le COS-Petrogaz n'est pas le seul centre de décision à s'opposer à la boulimie de blocs d'Oranto au Sénégal. Plusieurs cadres de Petrosen y sont également particulièrement défavorables, au motif que cela gèle des zones prospectives que d'autres firmes pourraient développer plus rapidement.