Le dossier ne semble plus complètement tabou, mais il reste très sensible. L'association des journalistes du Burkina Faso se demande même si, aujourd'hui encore, certains n'auraient pas intérêt à laisser traîner l'affaire.
Moins de six mois après la chute du régime Compaoré, elle avait pourtant été relancée et, l'an dernier, trois personnes ont été inculpées. Des membres du régiment de la sécurité présidentielle. Trois noms connus depuis des années, ils apparaissaient déjà dans le rapport rendu en 1999 par une commission d'enquête indépendante. Il y en avait d'ailleurs trois autres, décédés depuis sans avoir été inquiétés.
Mais pour l'avocat de la famille Zongo, ces trois soldats ne sont que les exécutants. « Je ne vois pas un simple militaire prendre sur lui d'aller assassiner un journaliste », souligne-t-il. Selon lui, il faut que la justice recherche les commanditaires.
Diendéré, le grand absent
Plusieurs noms reviennent : d'abord, François Compaoré. L'avocat du journaliste souhaiterait qu'un mandat d'arrêt soit lancé contre le frère et conseiller de l'ex-président, qui vit actuellement en exil au Bénin.
Autre absent de la procédure judiciaire : Gilbert Dienderé, qui était alors chef de la garde présidentielle. Il est déjà inculpé pour complicité d'assassinat de Thomas Sankara, mais il n'a jamais été entendu par la justice dans l'affaire Norbert Zongo.
Impatience
Aujourd’hui, les proches du journaliste s’impatientent, comme Guezouma Sanogo, le président de l'association des journalistes du Burkina : « Nous sommes exaspérés de voir que, même après la création d’un environnement favorable, avec le chute du régime Compaoré, les choses n’avancent pas. »
Il ne nie pas qu’il y a eu des progrès sous la transition, mais « aujourd’hui, on est vraiment peiné de voir que le dossier piétine toujours », confie Guezouma Sanogo, qui fait part aussi du doute qui s’est installé. « Le peuple a du mal à comprendre pourquoi après l’insurrection, on en est toujours à ce stade. On se pose des questions : est-ce que quelque part il y a des gens qui ont intérêt à ce que le dossier ne soit pas jugé ? Mais tant qu’il n’y aura pas la vérité sur ce dossier, et sur d’autres, les gens ne vont pas baisser les bras. »
Source RFI.FR
Moins de six mois après la chute du régime Compaoré, elle avait pourtant été relancée et, l'an dernier, trois personnes ont été inculpées. Des membres du régiment de la sécurité présidentielle. Trois noms connus depuis des années, ils apparaissaient déjà dans le rapport rendu en 1999 par une commission d'enquête indépendante. Il y en avait d'ailleurs trois autres, décédés depuis sans avoir été inquiétés.
Mais pour l'avocat de la famille Zongo, ces trois soldats ne sont que les exécutants. « Je ne vois pas un simple militaire prendre sur lui d'aller assassiner un journaliste », souligne-t-il. Selon lui, il faut que la justice recherche les commanditaires.
Diendéré, le grand absent
Plusieurs noms reviennent : d'abord, François Compaoré. L'avocat du journaliste souhaiterait qu'un mandat d'arrêt soit lancé contre le frère et conseiller de l'ex-président, qui vit actuellement en exil au Bénin.
Autre absent de la procédure judiciaire : Gilbert Dienderé, qui était alors chef de la garde présidentielle. Il est déjà inculpé pour complicité d'assassinat de Thomas Sankara, mais il n'a jamais été entendu par la justice dans l'affaire Norbert Zongo.
Impatience
Aujourd’hui, les proches du journaliste s’impatientent, comme Guezouma Sanogo, le président de l'association des journalistes du Burkina : « Nous sommes exaspérés de voir que, même après la création d’un environnement favorable, avec le chute du régime Compaoré, les choses n’avancent pas. »
Il ne nie pas qu’il y a eu des progrès sous la transition, mais « aujourd’hui, on est vraiment peiné de voir que le dossier piétine toujours », confie Guezouma Sanogo, qui fait part aussi du doute qui s’est installé. « Le peuple a du mal à comprendre pourquoi après l’insurrection, on en est toujours à ce stade. On se pose des questions : est-ce que quelque part il y a des gens qui ont intérêt à ce que le dossier ne soit pas jugé ? Mais tant qu’il n’y aura pas la vérité sur ce dossier, et sur d’autres, les gens ne vont pas baisser les bras. »
Source RFI.FR