Le coup d’Etat annoncé hier au Burkina Faso semble de plus en plus se confirmer, ce lundi matin, avec l’arrestation du président Roch Marc Christian Kaboré. Sa démission est également annoncée dans les prochaines heures.
Toutefois, un groupe de soutien, «Les patriotes», dans un communiqué, revient par étape sur les événements qui ont conduit à cette situation confuse de coup d’Etat.
«C’est avec émoi et stupéfaction que le peuple burkinabé s’est réveillé le dimanche 23 janvier aux environs de 4 h du matin, sous les coups de feu émanant de casernes militaires situées dans certaines localités du pays.
Ce qui s'apparente à une simple mutinerie heure après heure, avec les faits, s’achemine vers ce que l’on peut appeler un coup de force militaire d’une partie de l’armée contre notre démocratie fièrement acquise. Les faits, à cet instant, sont les suivants :
1- tentative d’assassinat du chef de l’Etat qui a réussi à s’échapper et est en lieu sûr ;
2- le palais de Kosyam est encerclé par des hommes lourdement armés ;
3- la radio et la télévision nationales sont occupées par des éléments armés cagoulés ;
4- le domicile du chef de l’Etat a été saccagé dans la nuit du dimanche au lundi 24 janvier ;
- un ministre de la République a failli perdre la vie, en essuyant des tirs sur son véhicule, dans la nuit du dimanche 23 janvier», informe le document.
«Les coups d’Etat sont bannis définitivement du Burkina Faso»
Dans un message adressé aux fils du Burkina Faso, les soutiens du président Kaboré alertent : «Peuple du Burkina. Notre démocratie est en péril. Nous sommes en train d’assister à un recul de notre pays dans ses fondamentaux vitaux acquis dans la sueur et le sang : la démocratie et le refus de la monarchisation du pouvoir. Nous refusons cette situation et pour nous, les coups d’Etat sont bannis définitivement du Burkina Faso. Le peuple souverain du Burkina Faso a élu et réélu démocratiquement le président Roch Marc Christian Kaboré. Aujourd’hui, des forces obscures ont décidé de prendre l’avenir des fils et des filles de ce pays en otage. C’est le lieu pour nous, hommes, femmes, jeunes et vieux de sortir pour barrer la route à ces fossoyeurs de la République», lancent-ils.
Mieux, poursuivent-ils, «nous en appelons la communauté régionale et internationale à prendre ses responsabilités», concluent les patriotes.
Sources Vipeoples.
