Durant l’année 2024, le Sénégal compte dépenser 5533, 9 milliards de francs Cfa. Or, les recettes prévues dans le budget général devraient s’élever à 4693,7 milliards, soit un déficit de 840,2 milliards. Autrement dit, Macky Sall et son successeur devront chercher sur le marché ce montant de 840,2 milliards, soit 3,9% du Pib contre 1045,5 milliards (5,5% du Pib) en 2023.
En 2024, le Sénégal va payer 578 milliards en intérêts et commissions contre 424,3 milliards en 2023, soit une hausse de 36,3%. Ce montant comparé au déficit budgétaire donne un aperçu assez net du poids de la dette sur les finances publiques. Ainsi, c’est 1 248 milliards qu’il faut payer en 2024 pour amortir la dette.
En outre, depuis quelques années, le gouvernement de Macky Sall se gargarise d’avoir un budget d’investissement de plus de 1000 milliards.
En 2024, en dépit d’un budget prévisionnel de 7000 milliards, la part réservée à l’investissement est de 953 milliards. Pendant ce temps, les dépenses de personnel (masse salariale) s’élèvent à plus de 1 442 milliards. En d’autres termes, plus de consommation que d’investissement.
Dans le budget 2024, il y a aussi le Fonds intergénérationnel qui s’élève à 7 milliards. Ce fonds est la partie réservée aux générations futures dans l’exploitation des hydrocarbures. Une option contestée par certains économistes qui invitent à investir cet argent dans l’éducation et d’autres secteurs qui impactent les jeunes.