Les choses sont allées très vite. C'est un face-à -face qui a duré une heure entre le doyen des juges et Assane Diouf, en présence de son avocat, Me El Hadji Diouf, avant-hier, mercredi. Selon une source anonyme, proche du dossier, le célèbre pensionnaire de Rebeuss a répondu à toutes les questions posées par le magistrat instructeur, en rapport aux quatre délits qui lui sont reprochés, à savoir: "trouble à l'ordre public, offense à un chef religieux, injure par le biais d'un système informatique, diffamation".
Mais il a tout nié. "Il n'y a pas de faits à reconnaître car les délits ne sont pas établis. On ne voit aucune infraction", a confié Assane Diouf au juge. L'audition a permis de constater que l'accusation a visé un délit qui n'existe pas dans le procès-verbal d’enquête préliminaire transmis par la police, à savoir: "outrage à un policier". Après avoir vérifié, le juge d'instruction s'est lui-même rendu compte que cette infraction ne figure nulle part dans le dossier.
Dans cette affaire, il n'y a ni partie civile, ni plaignant encore moins de témoins. L'inculpation cite nommément le porte-parole du Khalife général des mourides, Serigne Bass Abdou Khadre, comme victime d'outrage à u chef religieux et de diffamation de la part d'Assane Diouf. Mais il s'avère que ce dernier n'a pas intenté une action en justice et a déclaré publiquement, n'avoir jamais porté plainte.
Pour le délit d'"injure par le biais d'un système informatique", il n'existe aucune plainte ni de la confrérie mouride, ni d'une quelconque autre autorité. Par conséquent, il n'y aura pas de confrontation entre l'inculpé et ses victimes supposées par l'accusation. Ce qui conforte davantage l'idée jusque-là défendue par les avocats de l'inculpé selon laquelle, il s'agit, dans cette histoire, d'un "dossier vide".
Bloqué dans l’enquête, le juge d'instruction a invité Assane Diouf à allumer son téléphone portable, pour déceler des traces de preuves, c'est-à -dire ce qu'il aurait dit qui lui vaut son arrestation depuis le 24 novembre 2017. Mais l'intéressé ne s'est pas exécuté, préférant opposer une fin de non recevoir au juge. "Non, Monsieur le juge, je ne peux pas satisfaire à votre demande. Vous n'avez pas de preuves contre moi. Ceux qui sont censés avoir été insultés, n'ont pas porté plainte. Vous m'avez accusé et placé sous mandat de dépôt et c'est vous qui devez apporter les preuves des délits qui me sont reprochés", a-t-il opposé fermement au juge.
L'occasion a été saisie par la défense pour annoncer sa volonté de relever appel de la décision du doyen des juges, qui a rejeté la demande de liberté provisoire en faveur de l'inculpé. L'instruction suit son cours et l'intéressé est retourné en détention, à la Maison d’arrêt de Rebeuss, où il croupit depuis quatre mois. Mais sa détention avant jugement ne pourra excéder six mois, comme c'est le cas en matière délictuelle, en vertu de l'article 127 bis du Code de procédure pénale.
Walf Quotidien
Mais il a tout nié. "Il n'y a pas de faits à reconnaître car les délits ne sont pas établis. On ne voit aucune infraction", a confié Assane Diouf au juge. L'audition a permis de constater que l'accusation a visé un délit qui n'existe pas dans le procès-verbal d’enquête préliminaire transmis par la police, à savoir: "outrage à un policier". Après avoir vérifié, le juge d'instruction s'est lui-même rendu compte que cette infraction ne figure nulle part dans le dossier.
Dans cette affaire, il n'y a ni partie civile, ni plaignant encore moins de témoins. L'inculpation cite nommément le porte-parole du Khalife général des mourides, Serigne Bass Abdou Khadre, comme victime d'outrage à u chef religieux et de diffamation de la part d'Assane Diouf. Mais il s'avère que ce dernier n'a pas intenté une action en justice et a déclaré publiquement, n'avoir jamais porté plainte.
Pour le délit d'"injure par le biais d'un système informatique", il n'existe aucune plainte ni de la confrérie mouride, ni d'une quelconque autre autorité. Par conséquent, il n'y aura pas de confrontation entre l'inculpé et ses victimes supposées par l'accusation. Ce qui conforte davantage l'idée jusque-là défendue par les avocats de l'inculpé selon laquelle, il s'agit, dans cette histoire, d'un "dossier vide".
Bloqué dans l’enquête, le juge d'instruction a invité Assane Diouf à allumer son téléphone portable, pour déceler des traces de preuves, c'est-à -dire ce qu'il aurait dit qui lui vaut son arrestation depuis le 24 novembre 2017. Mais l'intéressé ne s'est pas exécuté, préférant opposer une fin de non recevoir au juge. "Non, Monsieur le juge, je ne peux pas satisfaire à votre demande. Vous n'avez pas de preuves contre moi. Ceux qui sont censés avoir été insultés, n'ont pas porté plainte. Vous m'avez accusé et placé sous mandat de dépôt et c'est vous qui devez apporter les preuves des délits qui me sont reprochés", a-t-il opposé fermement au juge.
L'occasion a été saisie par la défense pour annoncer sa volonté de relever appel de la décision du doyen des juges, qui a rejeté la demande de liberté provisoire en faveur de l'inculpé. L'instruction suit son cours et l'intéressé est retourné en détention, à la Maison d’arrêt de Rebeuss, où il croupit depuis quatre mois. Mais sa détention avant jugement ne pourra excéder six mois, comme c'est le cas en matière délictuelle, en vertu de l'article 127 bis du Code de procédure pénale.
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