Dix-neuf ministères, treize secrétariats d’Etat… Le gouvernement de Nuno Gomès Nabiam a prêté serment dans la soirée au palais présidentiel, en présence de toute la haute hiérarchie militaire. Cérémonie protocolaire, à peine perturbée par une coupure de courant. Le Premier ministre nommé a présenté ses priorités : sécurité, éducation, services sociaux, même si aucun ministre n’a été nommé au portefeuille de la Santé.
Dans les discours, pas un mot sur le communiqué de la Cédéao, qui sonne pourtant comme un désaveu pour Umaro Sissoco Embalo. L’organisation ouest-africaine appelle à mettre fin à l’ « anarchie dans le pays », et s’inquiète de « l’immixtion des forces de défense et de sécurité dans la sphère politique ».
Mamadu Serifo Djaquité, nommé porte-parole du gouvernement, minimise. « La Cédéao est en train de faire ce qui est sous sa responsabilité. Et nous aussi, nous sommes là pour pouvoir nous engager avec fermeté, pour discuter avec la Cédéao d’une façon très claire. »
Cette cérémonie d’investiture lundi soir est donc une fin de non-recevoir adressée à ses détracteurs par Umaro Sissoco Embalo. « Illégal » et « anticonstitutionnel » pour le PAIGC. Les nouveaux ministres devraient s’installer dès ce mardi au palais du gouvernement, toujours contrôlé par les militaires.
La position de la Cédéao interroge
La Guinée-Bissau a donc désormais deux gouvernements, malgré le communiqué de la Cédéao, dont la position dans ce bras de fer qui s’enlise, pose question. Car le communiqué de ce lundi est beaucoup plus ferme que le précédent, publié samedi dernier. L’organisation exprimait alors simplement sa « très grande préoccupation », et appelait à la « coopération » entre la Cour suprême et la Commission nationale des élections.
La Cédéao, médiatrice dans le pays, avait pourtant tapé du poing sur la table avant l’élection présidentielle de fin 2019, en soutenant fermement le Premier ministre Aristide Gomes – déjà limogé fin octobre par le président sortant José Mario Vaz – et menaçant de sanctions tous ceux qui gêneraient le processus électoral.
Entre les deux tours, le message était très clair : pas question de tolérer un nouveau coup d’Etat en Guinée-Bissau. La Cédéao évoque alors une possible intervention de l’Ecomib, la force en attente ouest-africaine dans le pays.
Mais depuis, la position de l’organisation a été plus ambiguë. Dans un communiqué du 22 janvier, la Cédéao évoque des résultats « définitifs », et « prend acte » de la victoire d’Umaro Sissoco Embalo. Etait-ce une volonté de clore le dossier, dans une situation qui a créé un vide ? Cela illustre en tout cas des tensions internes à l’organisation: le Sénégal, le week-end dernier, a de nouveau « félicité » Umaro Sissoco Embalo.
Rfi
Dans les discours, pas un mot sur le communiqué de la Cédéao, qui sonne pourtant comme un désaveu pour Umaro Sissoco Embalo. L’organisation ouest-africaine appelle à mettre fin à l’ « anarchie dans le pays », et s’inquiète de « l’immixtion des forces de défense et de sécurité dans la sphère politique ».
Mamadu Serifo Djaquité, nommé porte-parole du gouvernement, minimise. « La Cédéao est en train de faire ce qui est sous sa responsabilité. Et nous aussi, nous sommes là pour pouvoir nous engager avec fermeté, pour discuter avec la Cédéao d’une façon très claire. »
Cette cérémonie d’investiture lundi soir est donc une fin de non-recevoir adressée à ses détracteurs par Umaro Sissoco Embalo. « Illégal » et « anticonstitutionnel » pour le PAIGC. Les nouveaux ministres devraient s’installer dès ce mardi au palais du gouvernement, toujours contrôlé par les militaires.
La position de la Cédéao interroge
La Guinée-Bissau a donc désormais deux gouvernements, malgré le communiqué de la Cédéao, dont la position dans ce bras de fer qui s’enlise, pose question. Car le communiqué de ce lundi est beaucoup plus ferme que le précédent, publié samedi dernier. L’organisation exprimait alors simplement sa « très grande préoccupation », et appelait à la « coopération » entre la Cour suprême et la Commission nationale des élections.
La Cédéao, médiatrice dans le pays, avait pourtant tapé du poing sur la table avant l’élection présidentielle de fin 2019, en soutenant fermement le Premier ministre Aristide Gomes – déjà limogé fin octobre par le président sortant José Mario Vaz – et menaçant de sanctions tous ceux qui gêneraient le processus électoral.
Entre les deux tours, le message était très clair : pas question de tolérer un nouveau coup d’Etat en Guinée-Bissau. La Cédéao évoque alors une possible intervention de l’Ecomib, la force en attente ouest-africaine dans le pays.
Mais depuis, la position de l’organisation a été plus ambiguë. Dans un communiqué du 22 janvier, la Cédéao évoque des résultats « définitifs », et « prend acte » de la victoire d’Umaro Sissoco Embalo. Etait-ce une volonté de clore le dossier, dans une situation qui a créé un vide ? Cela illustre en tout cas des tensions internes à l’organisation: le Sénégal, le week-end dernier, a de nouveau « félicité » Umaro Sissoco Embalo.
Rfi