Mais, au-delà de la polémique que suscite cette démarche des avocats du fils de Me Wade, la question que les observateurs se posent est de savoir si elle ne risque pas d’être contreproductive pour lui. Car, c’est un secret de polichinelle, nos compatriotes qui sont nationalistes dans l’âme, voient d’un très mauvais œil la propension de nos hommes politiques à s’acoquiner avec l’Hexagone, surtout dans la gestion des affaires sénégalo-sénégalaises. Cela les irrite au plus haut point et aujourd’hui, ils sont nombreux à brandir la nationalité française de Karim, pour le disqualifier de la course à la présidentielle au Sénégal. Mais, apparemment les robes noires qui défendent le détenu le plus célèbre de Rebeuss semblent ne pas être ébranlées par la clameur. L’une d’entre elles, Me Seydou Diagne en l’occurrence, a même souligné, sans ambages : «dire que Karim Wade est français est une lapalissade. Sa mère est française, son père lui-même a la nationalité française. Ce qui est important, c’est que, avec l’affaire Karim Wade, la justice sénégalaise a fait la preuve qu’elle n’était pas indépendante et qu’il n’existait pas de séparation de pouvoirs entre l’exécutif et le pouvoir judiciaire»…
Autant dire que la prolongation de la bataille entre les protagonistes de la traque des biens mal acquis sur les bords de la Seine n’est, et ne sera pas la dernière caricature de la démocratie sénégalaise par ses élites. Qui, toutes obédiences politiques confondues, regardent toujours la France avec condescendance, au moment où le pays de François Hollande perd de l’influence dans le monde et se distingue de plus en plus comme une «puissance africaine».
Il est temps que nos dirigeants retiennent que notre pays ne sera jamais développé par la France, les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite… Ce sont les Sénégalais eux-mêmes qui feront le Sénégal.
Autant dire que la prolongation de la bataille entre les protagonistes de la traque des biens mal acquis sur les bords de la Seine n’est, et ne sera pas la dernière caricature de la démocratie sénégalaise par ses élites. Qui, toutes obédiences politiques confondues, regardent toujours la France avec condescendance, au moment où le pays de François Hollande perd de l’influence dans le monde et se distingue de plus en plus comme une «puissance africaine».
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