En début de semaine alors qu’une partie des Sénégalais décrétaient un deuil virtuel pour ceux qui ont péri en mer dans l’entreprise d‘émigration, Doudou Sène plongeur professionnel, engagé dans le sauvetage en mer aux îles Canaries décrit les conditions dans lesquelles les migrants font leur périlleux voyage.
Sur les colonnes du journal Observateur, il indique que plus de la moitié des pirogues qui arrivent jusqu’aux Canaries chavirent. Simplement parce que les migrants fatigués sont impatients de débarquer.
Lorsqu’ils voient un bateau de sauvetage, au lieu d’attendre sagement, ils se mettent tous à aller d’un côté de la pirogue pour accoster les sauveteurs. Ce qui fait couler l’embarcation. Il y a en au maximum 5 qui savent nager, le reste coule très rapidement.
Doudou Sène explique que s’il plonge dans les eaux, il repêche beaucoup de corps sans vie. Il explique aussi que les gamins meurent aussi de déshydratation. Ils vomissent tellement qu’ils ressemblent à des vampires lors de la traversée en mer.